Dans le bureau de McClaren.
Gitta : Tu penses que Patty Hewes l'a menacée ?
McClaren : Qui ?
Gitta : Rachel Walling. Pour quelle autre raison aurait-elle refusé l'offre ?
McClaren : Peut-être. Ça n'a pas d'importance.
Gitta : Ellen pourrait déposer une réclamation auprès du Juge.
McClaren : Ça rallongerait seulement cette merde plus longtemps.
Gitta : Quand ceci est arrivé ? Tu n'as pas regardé le nouveau montage du documentaire ?
McClaren : Pas intéressé.
Gitta : Tu devrais. C'est le bon moment pour laisser PBS le diffuser. De la presse positive ne nous ferait pas de mal. Channing. Je sais que je suis jeune, et si tu ne couchais pas avec moi tu ne m'aurais sûrement pas
gardée aussi longtemps...
McClaren : Ce n'est pas vrai...
Gitta : mais je suis plus intelligente que toi sur certaines choses. Et tu as besoin de bonne presse. Alors regarde ce foutu documentaire. Regarde-le.
McClaren regarde le documentaire
Reporter : Le Département d'État Américain
a dit que votre site Web est directement responsable de la mort de trois diplomates en Iraq.
McClaren : Faux.
Reporter : Tout de même, si vous divulguez de l'information volée...
McClaren : Je ne divulgue pas quoi que ce soit.
Je fournis un environnement sûr pour les dénonciateurs qui veulent rendre des informations publiques.
Reporter : Et votre vie personnelle ?
McClaren : C'est difficile d'en avoir une quand vous vivez dans l'ombre. Je reçois beaucoup de menaces. Gouvernements et PDG dans le monde entier ont...
Plus loin, le reporter est avec Samouraï Seven.
Reporter : Serait-ce juste de dire que vous n’avez aucune estime pour Channing McClaren?
Samouraï Seven : Personnellement ? Je n'ai rien contre lui. C'est son personnage, toute cette publicité autour de lui, c'est là que je fixe la limite.
Reporter : Votre visage n'a jamais été vu en public. Vous portez le pseudo de Samouraï Seven. Channing McClaren n'utilise pas de pseudo, il n'a pas peur de montrer son visage.
Samouraï Seven : C'est mon point de vue. Le piratage informatique fait des ravages, coupe les boules de l'homme.
Reporter : Vous ne voyez aucune distinction
entre les ravages dont vous semblez plutôt fier d'infliger et le but exposé de Mr McClaren de vérité et transparence ?
Samouraï Seven : Seulement un de nous vole en jet privé.
Reporter : Voici un extrait perturbant de notre entretien avec Samourai Seven. Peu de temps après qu'on lui ait parlé, il a été retrouvé mort dans une voiture incendiée.
McClaren : C'est quoi ce bordel ?
Reporter : Ses restes ont été identifiés grâce à ses dossiers dentaires. La police n'a pas de piste sur l'accident et donc sa mort reste un mystère pour l'instant. Peut-être que faire des ravages n'était pas la meilleure ligne de conduite à tenir par Samouraï Seven après tout.
Dans le bureau du juge Gearheart
Juge : Son nom est Dr Lee Collins. C'est un professeur d'informatique qui a été embauché par la SEC pour conduire l'examen médico-légal des serveurs de Princefield.
Patty : Votre Honneur, je croyais que la SEC n'était pas encline à nous permettre d'accéder aux serveurs.
Juge : Je les ai contraints. Donc, Dr Collins a maintenant été rendu disponible pour un entretien.
Ellen : C'est une super nouvelle, Votre Honneur.
Juge : Un seul entretien. Toutes les deux, en même temps.
Patty : Votre Honneur, ça pourrait affecter notre stratégie.
Juge : Patty, ceci est un cadeau. Je n'attends pas une carte de remerciement. Mais j'attends que vous vous arrangiez en fonction. Vous n'aurez pas accès au matériel, donc ne le lui demandez pas, mais vous entendrez les analyses du Dr Collins sur les registres du serveur. Choisissez un jour qui vous convienne à toutes les deux. Qui coordonnera ?
Ellen : Je le ferai.
Juge : Faîtes-le cette semaine. Je veux finir la découverte et entendre
l'ouverture des arguments dans le mois.
Ellen : Compris.
Juge : Je n'ai pas pris de vacance en cinq ans. Cinq. A la fin du mois, je vais à Mustique. Et croyez-moi, aucune de vous ne veut être l'avocate qui mettra
un frein à ce plan.
Chris anime les réunions au Département des Vétérans
Chris : Très bien, on a le temps pour entendre quelqu’un de plus. Quelqu'un ? C-Money.
C-Money : Oui, Chris, d'abord, j'aimerais te dire merci pour être ici et de nous aider et tout. Pas vrai ?
Un soldat : C'est vrai.
C-Money : Je voulais poser une question de bienséance, genre... Allez, bienséance, ok, cherchez au dico, camarades.
Chris : Très bien, continue.
Un soldat : Continue, mec.
C-Money : J'ai un entretien pour un job et... à votre avis bras ou pas bras ?
Chris : Comment ça ?
C-Money : Je m'habille en costume et tout, portant mon bras. Ou j'enlève le bras, et relève la manche, ordonné et tout ?
Chris : C'est une question difficile, c'est sûr.
C-Money : Je choisis le vote de sympathie, "Merde, le gars a perdu son bras, je dois l'engager," ou le vote le moins probable pour faire flipper le gars car je n'ai pas de foutu bras ?
Chris : Fais simple, tu vois ? Tu dois faire ce qui te fait te sentir à l'aise. Et si ça signifie porter le bras, alors porte-le. Sois seulement fidèle à toi-même. Très bien, on doit remballer. Vous tombez dans une ornière d'où vous ne pouvez sortir, écrivez-le. Appelez-moi, ok ? C'est du beau travail aujourd'hui, de vous tous. On se revoit bientôt, ok ?
Un soldat : Merci beaucoup, mec.
C-Money : Chris ? Chris ?
Chris : Ça va, mec ?
C-Money : Oui, oui, sûr.
Chris : A propos de l'autre chose ? Tu as des nouvelles ?
C-Money : Oui, mon pote du 7eme. Ça a été très dur pour ce gars d'Atlanta en ce dernier tour. Leur patrouille a été frappée, explosifs, grabuge habituel. Mais, ce mec d'Atlanta a perdu son sang-froid, donc ils l'ont transféré à Ramstein.
Chris : L'unité psy ?
C-Money : Oui. Il entre comme fou standard, se retrouve au trou, sort 14 jours plus tard, c'est bon.
Chris : Et maintenant, ils le renvoient là-bas ?
C-Money : Comme ils l'ont fait avec tous les autres gars dont tu m'as parlé. ils l'ont rempli de petites pilules d'abord. Il est plus heureux
que la nuit de promo. Il se porte comme un charme.
Chris : Tu as un nom ?
C-Money : Mieux. Je me suis occupé du chat vidéo. Il t'attend. Il espère que tu peux l’aider car il ne veut pas retourner au service.
Chris : Très bien, je verrai ce que je peux faire.
C-Money : Merci. Très bien
McClaren a donné rendez-vous à Beth Kim.
McClaren : Merci d'être venue Que diable est-il arrivé ?
Beth : Je ne sais pas.
McClaren : Comment Samourai est-il mort ?
Beth : J'ai déjà tout dit à la police. Ils ne font rien. Ils ne savent rien.
McClaren : A qui d'autre as-tu parlé ?
Beth : Tes gens.
McClaren : Mes gens ?
Beth : Oui.
McClaren : De quoi parles-tu ?
Beth : Gitta, ton avocate.
McClaren : Gitta et Ellen ? Tu leur as parlé ?
Beth : Elles ont essayé d'acheter l'info que Samourai vendait.
McClaren : Elles ont rencontré Samourai ?
Beth : Et Patty Hewes a acheté cette info aussi.
McClaren : Quelle était l'information ?
Beth : Je ne sais pas. Je sais juste que maintenant il est mort. Donc quelqu'un ne devait pas vouloir qu'il la vende. Tu as eu l'argent ?
McClaren : Oui. Je suis désolé pour Samourai. Sois prudente.
Beth : Toi sois prudent.
Ellen : Bonnes nouvelles, Votre Honneur. Le Dr Collins a accepté de nous voir cette semaine.
Juge : Quand le verrez-vous ?
Ellen : Jeudi après-midi.
Juge : Patty ?
Patty : Jeudi serait bien.
Ellen : Il y a un contretemps, cependant. Il ne peut voyager, donc on doit le rencontrer à l'université.
Patty : Dans le Maine.
Ellen : Je nous ai réservé deux places sur le vol de 8H. Je t'enverrai l'itinéraire, Patty.
Patty : Ce ne sera pas nécessaire. Je ferai mes propres arrangements.
Ellen : Comme il te plaira.
Juge : Faîtes-le c'est tout. Et si vous trouvez un accord, pendant que vous y êtes, encore mieux. Je pense qu'un voyage au Maine vous fera à toutes deux le plus grand bien. On ne l'appelle pas le pays des vacances pour rien.
Chris contacte par video, le soldat transféré à Ramstein.
Chris : Ok, laissez-moi m'assurer que j'ai la bonne chronologie. Il y a quelques semaines...
Soldat : Deux semaines, deux jours.
Chris : Deux semaines, deux jours. Vous arrivez à Ramstein, ils vous font passer une éval psy, ils vous mettent sous médication. Vous êtes sous observation, plus de tests, des docteurs vous posent plus de questions...
Soldat : Oui, monsieur. C'est correct.
Chris : Ok, compris. Et maintenant ils vous renvoient dans quelques jours, au service actif.
Soldat : Voilà en gros la situation, Monsieur.
Chris : Vous avez une idée du genre de médicaments qu'ils vous ont donné ?
Soldat : Non, monsieur. Ils ne nous disent rien. Une petite pilule blanche, par-ci, par-là. Lâchez la boisson et ne buvez pas de jus de fruit.
Chris : Et vous êtes d'accord avec ça ? Vous vous sentez bien maintenant ?
Soldat : Me sentir bien ? Merde, je ne sais pas. Sous pilule, je vais bien. Un G.I. Joe normal.
Chris : Mais ?
Soldat : Mais ça se passe pas comme ça pour les gars comme moi. Une fois de retour au pays et que les docs ne dispensent plus les médocs. Des gars tirent sur tout ce qui bouge, d'autres se suicident.
Chris : Et les docteurs sont au courant de ça ?
Soldat : Merde, oui. Je le leur ai dit aux entretiens.
Chris : Quels entretiens ?
Soldat : La plupart du temps, ça se passe comme ceci.
Chris : Comment ça ?
Soldat : Genre, en chat vidéo. Les docteurs sont aux USA, Département Vétérants. Tout est procédure militaire standard.
Chris : Attendez, les docteurs ne vous voient pas en personne ?
Soldat : Non. Tout en chat vidéo. C'est pourquoi j'ai peur de ce qui va m'arriver. Je ne vous ai pas encore dit la moitié de l'histoire.
Chris : Il y a plus ?
Soldat : Merde oui, il y a plus.
Dans sa voiture, Torben attend Rutger.
Torben : Alors...
Rutger : Ellen Parsons reste convaincue que Patty Hewes n'a pas d'affaire.
Torben : Patty Hewes est un chien enragé sur le marché. Chaque jour on risque plus de dommages.
Rutger : Vous vous souvenez cette info de Princefield qu'on essayait d'acheter ? J'avais raison. Patty Hewes l'a achetée. Mais Ellen l'a forcée à la communiquer.
Torben : Ça disait quoi ?
Rutger : Princefield enquêtait sur Naomi Walling bien avant qu'on poste la fuite.
Torben : Tiens donc ?
Rutger : Vous ne m'avez jamais dit que Bennet Herreshoff avait remis l'enquête à la SEC il y a un an.
Torben : Et alors ?
Rutger : Alors... Il y a quelque chose en jeu ici et je suis baisé si je ne peux voir où ça mène.
Torben : Continuez à gérer la situation.
Chris n’arrive pas à dormir. Ils sont interrompus par Denise.
Ellen : Ça va ?
Chris : Oui, je ne pouvais pas dormir.
Ellen : Tu as fait un mauvais rêve ?
Chris : Non, non. Non, ce n'est rien de ce genre. Je...
Denise : Seigneur, je suis désolée.
Ellen : Bon sang, maman... Il y a une autre salle de bain.
Denise : Je sais. J'ai besoin... de...
Ellen : C'est bon, maman. Je m'en occupe.
Denise : Papier toilette. Je suis vraiment désolée. Je vous laisse tous les deux. Bonne nuit.
Chris : Bonne nuit.
Ellen : Bonne nuit. Je suis désolée.
Chris : Combien de temps ta mère reste ici ?
Ellen : Je lui ai trouvé un appartement. Kate l'aide à déménager demain. Qu'est-ce qui se passe ?
Chris : J'ai travaillé à des idées.
Ellen : A quel sujet ?
Chris : Tu pourrais me présenter à McClaren ?
Ellen : Pourquoi ?
Chris : Je pense que j'ai quelque chose pour lui.
Ellen : De quoi tu parles ?
Chris : Une fuite qu'il pourrait poster. J'ai des trucs sur comment les militaires traitent les soldats avec PTSD.
Ellen : Ok. Dis-moi.
Chris : Ils dirigent un genre de foutu programme utilisant SSRI pour... coller des soldats avec choc post-traumatique ensemble. Pour pouvoir les renvoyer au combat.
Ellen : SSRI ?
Chris : Médicaments. Antidépresseurs.
Ellen : Sont-ils légaux ou expérimentaux ?
Chris : Ils sont légaux, mais ce n'est pas le problème. Ces gars ne devraient pas être renvoyés au combat. Ils sont malades. Les médicaments ne font que le couvrir.
Ellen : Et tu le sais comment ?
Chris : J'ai parlé à certains. J'ai entendu les histoires d'un tas d'autres. Certains de ces soldats, sont retournés au combat et... ils s'écroulent. Ils craquent.
Ellen : Tu as des preuves ? Que ça se passe ?
Chris : Comme des dossiers et ces conneries ?
Ellen : Oui. Autre que des histoires.
Chris : McClaren ne peut pas avoir ça ? C'est un pirate informatique, non ?
Ellen : C'est comme ça qu'il a commencé, mais... c'est illégal de voler de l'information et de la mettre en ligne.
Chris : Alors comment ça marche ?
Ellen : Il y a un site de dénonciateurs. Donc ils postent les fuites que d'autres gens leur envoie. McClaren garde tout à longueur de bras
donc il n'est jamais exposé légalement.
Chris : Alors je dois enfreindre la loi si je veux que ces informations soient publiées ?
Ellen : Sans preuve, McClaren ne peut rien faire. On pourra en reparler quand je reviendrai du Maine.
Université du Maine.
Dr. Collins : Le but de toute attaque sur un système pare-feu comme Princefield est simple, obtenir l'accès de super-utilisateur. Une fois privilégié, vous pouvez aller n'importe où et faire quoi que ce soit.
Patty : Avez-vous pu établir que le serveur a été réellement attaqué ?
Collins : Oui, j'y viens. L'attaquant utilise typiquement un Apache exploit bien documenté permettant l'accès aux ports furtif dans la gamme 400 à 500.
Ellen : Dans le cas des systèmes Princefield, vous avez mentionné que l'attaquant devrait avoir un facteur supplémentaire d'identification ?
Collins : Bingo. Le vecteur le plus facile serait d'avoir un mot de passe d'utilisateur.
Patty : Vous avez expliqué le serveur Princefield. Et la sécurité sur l'ordinateur portable personnel de Naomi Walling ?
Collins : Ok,... pareil, mais différent. Alors voilà. Il y a la preuve inattaquable médico-légale d'une intrusion passant par le serveur de Princefield dans le dispositif personnel de Mme Walling.
Patty : Résultat, Dr Collins.
Collins : Résultat ? La fuite de McCLaren a été transférée depuis le portable de Mme Walling.
Ellen : Dr Collins, je comprends que la preuve de piratage est forte, que la donnée a été volée à partir de l'ordinateur de Naomi Walling.
Collins : De mon avis professionnel, oui.
Ellen : Et pouvez-vous dire quelque chose sur qui l’a volée ?
Collins : Non, je ne peux pas, mais j'espère que vous réalisez le niveau d'expertise que ça requiert pour faire ça.
Patty : Quelqu'un comme Channing McClaren aurait-il ce niveau d'expertise ?
Collins : Oh, oui. Je le pense.
Ellen : Dr Collins, avez-vous entendu parler d'un pirate du nom de Samourai Seven ?
Collins : Je le connais, oui.
Ellen : Aurait-il les compétences ?
Collins : Absolument.
Ellen : Merci, Dr Collins, merci pour votre aide.
Collins : Mme Hewes, Mlle Parsons. Vous devriez attacher vos cheveux. Il y a un nordet en chemin. La tempête va être plutôt méchante.
Patty : Merci, professeur.
Le Dr Collins sort.
Ellen : Oh, merde.
Patty : Tout va bien ?
Ellen : Mon vol a été annulé. La tempête.
Patty : Tu peux toujours venir avec moi.
Ellen : Non. Merci. J'irai à l'aéroport et j'attendrai le prochain vol.
Patty : Ce n'est vraiment pas un problème, Ellen.
Ellen : Je m'arrangerai.
Patty : Je t'enverrai le FBO et le numéro de l'avion, au cas où tu changerais d'avis.
Le bureau de McClaren.
Rutger : Tu dois connaître le langage si tu veux pirater, donc Python est un bon endroit pour commencer
Gitta : Donc pas C, pas Java ?
Rutger : Channing ne m'a pas encore appris, donc je ne pourrais pas t'aider là.
McClaren entre.
Rutger : Juste à temps. Tu veux reprendre la leçon ?
McClaren : J'ai parlé à Beth Kim. Vous avez agi dans mon dos et payé Samourai Seven pour l'information.
Rutger : Oh, merde.
Gitta : Channing, on était...
McClaren : La ferme !
Rutger : Ne retourne pas ça sur elle. C'était mon idée.
McClaren : Donc Ellen ne t'a pas entrainé là-dedans ?
Rutger : Non. C’est moi qui l’ai informée Je ne pouvais sortir les fonds, donc...
McClaren : Donc tu as désobéi mon ordre direct !
Rutger : Ordre ? C'est quoi, l'armée maintenant ? Tu n’as pas écouté mon conseil. On devait découvrir l'information que Samourai Seven détenait.
McClaren : Pas en payant.
Rutger : Je suis le responsable qui doit faire tourner cette organisation. Ça signifie que parfois je dois prendre des décisions dont il vaut mieux que tu ne saches rien.
McClaren : Ce que tu as fait à fait tuer le Samourai.
Rutger : Tu ne le sais pas. L'homme avait des ennemis partout. Peut-être que sa mort n'avait rien à voir avec ça.
McClaren : Alors quelle information a-t-on eu de lui ?
Rutger : Princefield enquêtait sur Naomi. Ils ont confié l’enquête à la SEC. C’est une impasse de toute façon.
McClaren : Donne-moi ce que t'a trouvé.
Gitta : Channing, bébé, on ne voulait pas...
McClaren : Reste loin de moi bordel. A partir de maintenant, vous faites ce que je dis ou vous partez. Tous les deux.
Ellen rejoint Patty à l’aéroport.
Patty : Changé d'avis ?
Ellen : Tous les vols commerciaux sont annulés d'ici à Bangor. Ton avion est toujours sur le départ ?
Patty : Mon pilote vient de me contacter. On part dans 35 minutes.
Ellen : Et pour la tempête ?
Patty : C'est un des petits bénéfices de voler en privé. Les voies aériennes ne sont pas saturées par mauvais temps.
Ellen : Tu as toujours de la place ?
Patty : C'est un G5 avec 15 places vides et un bar plein. Bienvenue à bord.
Ellen : Merci de me laisser t'accompagner.
Patty : Pas besoin de me remercier. Je suis heureuse de la compagnie.
Le téléphone d’Ellen sonne.
Ellen : Excuse-moi.
Patty : Bien sûr.
Ellen : Allo.
Gitta : Il a découvert.
Ellen : Attendez. Qui a découvert quoi ?
Gitta : Channing. Il a découvert pour Samourai Seven, qu'on a agit derrière son dos, essayé d'acheter les données, tout.
Ellen : Comment ?
Gitta : Il a parlé à Beth Kim. Putain !
Ellen : Ok, Gitta, calmez-vous, ok ?
Gitta : Il était sacrément énervé. Je veux dire... merde. Je ne l'ai jamais vu comme ça.
Ellen : Je vais gérer ça.
Gitta : Il nous rend responsable pour... avoir fait tuer Samourai Seven.
Ellen : Laissez-moi lui parler.
Gitta : Il a encore foutu le camp. Il est sorti comme un ouragan de la maison...
Ellen : Ok, ok. Je reviens bientôt. J'essayerai de l'appeler d'ici. Faites-le moi savoir s'il se montre.
Gitta : Ok.
Ellen : Et s'il m'appelle, je vous avertirai.
Gitta : Oui, s'il vous plait. Merci.
Ellen essaie ensuite de contacter McClaren.
McClaren : Ici Channing. Laissez un message.
Ellen : C'est Ellen Parsons. Gitta vient de m'appeler. Rappelez-moi dès que vous aurez mon message, s'il vous plait. Je vous expliquerai tout.
Patty : Tout va bien ?
Ellen : Très bien.
Davies et McClaren ont rendez-vous dans un bar.
Davies : Le voilà !
McClaren : Mr Davies.
Davies : Je n'arrive pas à croire que vous soyez venu. Désolé qu'on doive se rencontrer dans ce trou paumé. C'est mon nouveau bureau, depuis que vous m'avez viré de l'ancien. Vous n’êtes pas mal. Je dois vous accorder ça. Prenez un siège.
McClaren : Merci d'être venu.
Davies : Mon plaisir. Nous sommes tous les deux du même côté, vous et moi.
McClaren : Comment ça ?
Davies : Je ne sais pas. Je déplace de l'argent, vous déplacez de l'information. C'est juste un grand jeu de pouvoir et vous avez gagné. Juste parce que j'ai eu une défaillance de jugement. J'ai mis ma foi dans une foutue Judas avec des talons hauts.
McClaren : Naomi Walling.
Davies : Foutue Naomi Walling. Ce monde est juste une pile de merde
de vautours, moi d'abord. On ne peut faire confiance à aucune foutue âme. Alors... comment je peux vous aider, Mr McClaren ?
McClaren : Une connaissance à moi a été tuée récemment. C'était un pirate. Et il avait mis la main sur des documents Princefield.
Davies : Quel rapport avec moi ?
McClaren : Ce pirate a vendu une partie de cette information.
Davies : Quelque chose d'intéressant ?
McClaren : Je pense. Saviez-vous que Bennett Herreshoff enquêtait sur vous par la SEC pour délit d'initié ?
Davies : De quoi diable parlez-vous ?
McClaren : Herreshoff a fait ouvrir à la commission un dossier sur le Fonds 23 il y a environ 1 an. Naomi et vous étiez les cibles.
Davies : Cet enculé.
McClaren : Comment Herreshoff aurait appris ce que vous trafiquiez ?
Davies : Il a créé le Fonds 23 pour qu'on puisse faire le type de commerce qu'on faisait.
McClaren : Pouvez-vous prouver ça ?
Davies : Bien sûr que non. Herreshoff est le responsable de la banque. Il a mis un pare-feu pour qu'il puisse tout nier. Herreshoff n'a pas tué votre ami, si c'est ce que vous pensez.
McClaren : Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Davies : Numéro un, c'est une fillette.
Numéro deux, c'est le responsable de la banque. Il est protégé. Il n'aurait pas besoin. Il n'aurait pas peur d'un pirate.
McClaren : Qui alors ?
Davies : Vous pensez que je vais vous le dire ?
McClaren : Vous êtes libéré sous caution, mais vous vous redirigez vers la prison. Vous êtes le bouc émissaire de tout cela.
Davies : Sans blague.
McClaren : Alors pourquoi protéger quiconque ? Loyauté ? Envers qui ? Quiconque vous a déjà montré de la loyauté ? Je peux sortir la vérité et on ne saura jamais que c'est venu de vous.
Davies : Oui. Et puis merde, hein ?
McClaren : Qui est-ce ?
Davies : C'est le nom du gars qui me donnait le tuyau de l'action. Sans lui, il n'y aurait pas eu de délit d'initié. La prochaine tournée est pour vous.
A l’aéroport.
Patty (au téléphone): Combien d’attente encore j'ai sur, voyons, le vol G-5...
Patty (à Ellen): Un autre retard.
Ellen : Pourquoi ?
Patty : Quelque chose sur les lignes de carburant gelées.
Ellen : Un retard de combien de temps ?
Patty : Plusieurs heures au moins.
Ellen : Merde !
Ellen appelle son bureau.
Kate : Parsons et Associés.
Ellen : C'est moi.
Kate : Comment est le Maine ? Tu m'as attrapé un homard ?
Ellen : Tu as des nouvelles de Channing McClaren ?
Kate : Non. Que se passe-t-il ?
Ellen : Je te dirai quand je reviens. Fais-moi savoir s'il appelle.
Kate : Bien sûr.
Ellen : Et pour ma mère ?
Kate : Elle est adorable. Je l'ai emmenée dans son appartement, et quand je suis partie, elle était bien.
Ellen : Ok. Génial. Merci. J’arriverai plus tard que je ne pensais, donc je me mettrai au courant en arrivant.
Kate : Bon vol.
Ellen : Merci.
Rutger a emmené sa fille, Miranda, dans un restaurant. Il boit beaucoup.
Rutger : Alors, comment va ta mère ?
Miranda : Tu veux vraiment le savoir ?
Rutger : Oui. Pourquoi je ne voudrais pas ?
Miranda : Car à chaque fois qu'on parle d'elle, tu entres en rage.
Rutger : Je demande juste comment elle va.
Miranda : Oui, elle va bien. Elle va vraiment bien, en fait. Je l'ai vue en vacances et on a passé une semaine dans le Nord.
Rutger : Elle est toujours avec ce connard de Danois ?
Miranda : C'est parti.
Rutger : Allez. Très bien, tu n'as pas à répondre. Elle t'a eu pour une semaine. Je t'ai à peine vue plus de quelques jours les dernières années.
Miranda : Tu ne viens jamais à Londres.
Rutger : Ça a été peu accueillant pour nous.
Miranda : On dirait que toi et Channing faites de votre mieux pour faire ça partout dans le monde. Je n'ai jamais aimé McClaren.
Rutger : Vraiment ? Je ne le savais pas.
Miranda : Pourquoi es-tu toujours avec lui, papa ? Tu gâches tes talents.
Rutger : On peut ne pas avoir cette conversation ? Je ne te vois que pour un jour. On peut ne pas recommencer ?
Miranda : Tu es un brillant journaliste. Channing McClaren est un poids-léger, mais il obtient tout le mérite, pendant que tu es debout derrière les rideaux tirant les leviers. Tu sais que j'ai raison. Quoi ?
Rutger : Tu es une si belle fille.
Miranda : Merci.
Rutger : Et tu es exactement comme ta mère.
Miranda : Et tu continues.
Rutger : Elle râlait, et pleurnichait comme si c'était la fin du monde quand j'ai commencé avec Channing, elle pensait que je foutais ma carrière en l'air. Ça c'est du vrai journalisme, Miranda. La vieille école est une culture mourante. McClarenTruth... C'est l'avenir. Je pensais que tu comprendrais. Tu as 26 ans. Tu as grandi avec Internet.
Miranda : Oui, mais et ce dernier fiasco ? Cette femme s'est suicidée, papa.
Rutger : C'était juste la malchance, suivie par une coïncidence malheureuse.
Miranda : Non, c'est gênant. Tes vieux amis auteurs à Londres rient de toi. Je suis désolée. Je dois te dire la vérité. Et tu bois trop.
Rutger : Ne t'inquiète pas pour moi, chérie. La nouvelle vague rit toujours et ensuite, elle prend le relais.
Dans un bar.
Chris : Venish ?
Veneesh : Veneesh.
Chris : Désolé. Chris Sanchez.
Veneesh : Vous faites toujours ce truc ?
Chris : Quoi donc ?
Veneesh : Comme si tout est territoire ennemi.
Chris : Vous n'avez jamais été déployé ?
Veneesh : Non. Ça me va.
Chris : J'entends bien. J'entends bien.
Serveuse : Tu veux quelque chose, chéri ?
Chris : Du café, s'il vous plait.
Serveuse : Et toi, bébé ?
Veneesh : C'est bon.
Serveuse : Ok.
Chris : J'apprécie que vous me rencontriez.
Veneesh : Je me suis renseigné sur vous.
Chris : Et ?
Veneesh : Je suis là. Alors que voulez-vous savoir ?
Chris : J'ai cru comprendre que vous étiez technicien sur une bande d'appels vidéo entre Washington et Ramstein.
Veneesh : Ouais.
Chris : Entretiens de patients.
Veneesh : C'est exact.
Chris : Acceptez-vous d'être enregistré ?
Veneesh : Et finir en cour martiale ? Je ne pense pas.
Chris : Peut-être qu'il y a eu un malentendu.
Veneesh : Non, non, non, non. Aucun malentendu. Je voulais vous regarder dans les yeux. Je n'ai jamais tué quelqu'un, jamais été dans la merde, mais ça ne signifie pas que je suis moins apte à cerner les gens.
Chris : D'accord.
Veneesh : Vous savez à quel propos étaient les entretiens ? Ce que vous ne savez pas c'est qu'ils étaient tous enregistrés. Oh, ouais. Les merveilles de la technologie numérique.
Chris : Vous pouvez m'obtenir ces enregistrements ?
Veneesh : Non. Mais je peux vous dire où ils sont gardés. Et vous donner un autre nom, après ça, vous vous débrouillez seul.
Rutger entre dans le bureau. Il est ivre.
Gitta : Channing a toujours disparu.
Rutger : J'ai de la peine pour toi. Tu ne sais pas quoi faire sans ton ours en peluche, hein ?
Gitta : Le dîner avec Miranda s'est si bien passé ?
Rutger : Donne-moi un baiser. Donne-moi un baiser.
Gitta : Ça ferait mieux d'être une foutue blague.
Rutger : Allez. Donne-moi un petit baiser.
Gitta : Pourquoi tu ne t'allonges pas, et j'irai te chercher de l'eau. Tu te fais passer pour un idiot.
Rutger : Je me fais passer pour un idiot ? C'est amusant, venant de toi.
Gitta : Ça veut dire quoi ?
Rutger : Tu as baisé le mauvais homme, Gitta. Que dirais-tu, si je te disais, que tout ça, tout le truc, le site web, l'organisation, tout McClarenTruth.org... que dirais-tu si je te disais que ça n'a rien à voir avec Channing McClaren ? Ton copain est un bûcheur, un foutu bûcheur, rien de plus. Il avait le talent, les connections, la technologies et ils avaient les informations. Ils avaient accès à toute l'information, mais c'était moi qui avait la vision de tout ça. Oui, Rutger le petit marrant.
Gitta : Tu m'avais dit qu'il était venu te voir avec l'idée.
Rutger : Oui. J'ai menti. Tout fait partie de la légende, le mythe. La vérité c'est... il est venu me voir il y a des années. Il avait des informations sensibles. Il était effrayé d'être arrêté s'il en parlait. Donc, je l'ai guidé, pris sa main à chaque étape du chemin.
Gitta : Je vais me coucher.
Rutger : Ton petit ami est un pantin, rien de plus. Une petite marionnette. J'avais besoin de son visage pour vendre l'idée d'un site de dénonciateurs. Tu sais ce qui est drôle, on est pareil. On a tous les deux craqué pour le visage.
Gitta : Ta carrière n'allait nulle part avant que tu rencontres Channing, et tu le sais. Donc, peu importe comment tu vois les choses, tu n'es rien sans lui maintenant. Ne fous pas en l'air une bonne chose.
Rutger : Allez, Gitta, pourquoi pas une baise de compassion ?
Gitta : Seigneur, va te coucher.
Ellen et Patty sont seules, dans la salle d’attente de l’aéroport.
Patty : Tu veux un cracker de fromage ? J'ai payé pour un, mais la machine m'en a donné deux.
Ellen : Non, merci.
Patty : C'est drôle, peu importe combien d'argent tu as, c'est toujours excitant d'avoir des trucs gratuits. Tu es sûre de ne pas le vouloir ? Nous allons être là un bon moment. Tu dois manger.
Ellen : J'ai une barre.
Patty : C'est mon Ellen. Toujours préparée. Merde. Je déteste ce truc. C'est le nouveau modèle. Juste au moment où je comprenais l'ancien, ils changent tout. Tu sais comment marche ce modèle là ?
Ellen : Quel est le problème ?
Patty : J'essaye d'accéder à mon répertoire. Donc, j'appuie sur ce bouton et puis... Maintenant je suis coincée dans un gros bordel.
Ellen : Tu es dans le menu des paramètres.
Patty : Génial. Sors moi de là.
Ellen : Tu vois ce bouton ici ?
Patty : Oui, j'ai appuyé là.
Ellen : Tu es dans trois menus, donc tu dois appuyer sur ce bouton trois fois et tu es de retour à ton écran initial.
Patty : Merci.
Ellen : Tu peux accéder à ton répertoire de là.
Le téléphone d’Ellen sonne.
Ellen : Maman. Comment est l'appartement ?
Denise : C'est charmant. Vraiment bien. Je ne peux te remercier assez.
Ellen : Je suis contente que tu l'apprécies.
Denise : C'est un peu exposé au vent, quoique.
Ellen : Où es-tu ?
Denise : Dans un café-restaurant. Je ne voulais pas manger seule. Au moins il y a des gens ici.
Ellen : Ça prend toujours un peu de temps de s'habituer à un nouvel appartement.
Denise : Oh, c'est un bel appartement. C'est juste si calme là. Je ne sais pas comment je dormirai avec tout ce calme.
Ellen : Ça ira, maman.
Denise : J'espère.
Ellen : Mon avion a un peu de retard, donc, je viendrai te voir quand je rentre.
Denise : Ok, chérie. Au revoir.
Patty : Comment va ta mère ? Elle va bien ? Tes parents ont déménagé ? J'ai entendu quelque chose à propos d'un nouvel appartement.
Ellen : Je n'ai pas envie de parler de mes parents.
Patty (au téléphone): Bonjour. C'est Patty. Oui, mon avion a été retardé pour plusieurs heures de plus, donc je voulais juste que vous le sachiez. Comment va Catherine ? Non, non, non, ne la réveillez pas. Je la verrai quand je reviens. Bonne nuit.
Patty : Très bien. Tu dois t'asseoir et te relaxer.
Ellen : Je déteste attendre.
Patty : Il te faut un verre.
Ellen : Le bar est fermé.
Patty : C’est une honte.
McClaren entre dans le bureau.
McClaren : Rutger, réveille-toi. J'ai quelque chose.
Rutger : Quoi de neuf ?
McClaren : J'ai parlé à Bruce Davies. Il m'a donné une information.
Rutger : Quelle information ?
McClaren : Il m'a donné le nom du gars qui renseignait le fonds 23 avec des tuyaux sur les actions.
Rutger : Qui ?
McClaren : Helmut Torben. Tu as entendu parler de lui ?
Rutger : Jamais vu de ma vie.
Ellen : Tu permets si je...
Patty : Bien sûr que non. Agréable, non ?
Ellen : Quoi ?
Patty : Le calme. Un temps mort inattendu. Pouvoir rattraper le travail. En fait lire. C'est vraiment relaxant.
Ellen : Je vois ce que tu veux dire.
Patty se dirige vers le bar et essaie de forcer la porte.
Ellen : Tu fais quoi ?
Patty : Je te prends un verre. Fais le guet.
Ellen : Tu vas vraiment faire ça ?
Patty : Tu as vraiment besoin d'un verre. Tu en penses quoi ?
Ellen : Si tu vas le faire, fais-le. N'en parle pas. Arrête ça. Patty, quelqu’un arrive. Patty, Patty !
Pilote : Hé là. La ligne de carburant est réparée.
Ellen : Merci mon Dieu.
Pilote : Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse pas encore partir. Notre fenêtre pour décoller est fermée. La tempête progresse. Elle a déjà déposé 80 Cm dans le Vermont.
Ellen : Merci pour les nouvelles.
Patty : Combien de temps ça prendra ?
Pilote : Je ne peux le dire. Vraiment désolé, Mme Hewes.
Patty : Merci, Capitaine.
Ellen : Merci.
Rutger a donné rendez-vous à Helmut Torben.
Rutger : Vous avez approvisionné le fonds 23 illégalement avec des tuyaux sur les actions. Vous en avez gagné des millions.
Torben : Qui vous a dit ça ?
Rutger : Bruce Davies vous a vendu à MClaren.
Torben : Davies ne peut rien prouver. Et pourquoi ça vous concerne ?
Rutger : On est baisés si jamais ça sort.
Torben : C'est vrai. Donc je suis certain que vous vous assurerez que rien ne sorte de ça.
Rutger : Channing voudra poursuivre.
Torben : Ne le laissez pas.
Rutger : Qu'est-ce qui vous fait penser que je veux vous protéger ?
Torben : Car vous avez vos secrets, Mr Simon.
Patty : Donc, vraiment... comment va ta mère ?
Ellen : Je t'ai déjà dit Patty, je n'ai pas envie de parler de mes parents.
Patty : J'essaye juste de faire la conversation. Ellen, on est coincées ici. On pourrait aussi bien parler.
Ellen : Ok, Patty. Continue. Discutons de ce que tu as en tête. Ne te gêne pas.
Patty : Ok. C'était quoi le secret de tes parents ?
Ellen : Avec quoi ?
Patty : Toi. Comment ont-ils réussi ? Comment tu élèves un enfant à devenir quelqu'un comme toi ?
Ellen : Dans le cas de mes parents, en étant violent et perturbé.
Patty : Je pense que tu es dure avec eux. Regarde ce que tu es devenue.
Ellen : Tu sais de quoi cet appel s'agissait ? Ma mère a quitté mon père. Et elle a emménagé avec moi, mais je lui ai trouvé son chez elle maintenant.
Patty : Pourquoi a-t-elle quitté ton père ?
Ellen : Car c'est un tyran... qui en veut au monde entier de sa frustration, et il la reporte sur elle, elle ne pouvait plus le supporter. Donc voilà.
Patty : T'ai-je déjà parlé de mon père ?
Ellen : Oui.
Patty : Qu'ai-je dit ?
Ellen : C'était une brute en colère et qu'il vous avait abandonnées ta mère et toi.
Patty : Oui. Il est parti et n'est jamais revenu.
Ellen : Jamais ?
Patty : Jamais.
Ellen : Tu ne l'as jamais mentionné. Quel âge avais-tu, quand il est parti ?
Patty : 13 ans.
Ellen : Et tu ne l'as jamais revu ?
Patty : Non. Donc... Pour toutes nos différences, toi et moi avons beaucoup en commun.
Ellen : Je ne pense pas.
Patty : On se comprend. Peut-être que nos chemins étaient faits pour se croiser. Je pense qu'il y a une raison pour qu'on se soit trouvées.
Ellen : "Trouvées" ? Tu plaisantes ?
Patty : Tu ne crois pas... aux choses comme ça ?
Ellen : Nos chemins se sont croisés car tu as eu besoin de Katie Connor comme témoin contre Frobisher. Il n'y a pas de hasard ou destin, seulement de la manipulation. Tu as utilisé mes relations personnelles comme avantage dans ton affaire.
Patty : Mais tu es restée. Ou, plus incroyable, je t'ai gardée dans mon entourage. Même après avoir rempli ton but. Et nous voilà. Toi et moi, seules dans un aéroport, toujours ensemble, Ellen.
Ellen : On n'est pas ici car tu as une sorte d'emprise sur moi, Patty. On est ici car j'allais témoigner contre toi dans l'affaire de la garde de Catherine. Et tu devais m'éloigner de la barre, alors tu as créé un procès pour nous, l'une contre l'autre.
Patty : J'ai crée une affaire ?
Ellen : Tu m'as envoyé Channing McClaren comme client, sachant que tu le poursuivrais. Mais tu ne peux pas m'arrêter, Patty. Quand l'affaire McClaren sera finie, le procès pour la garde continuera et je témoignerai contre toi.
Patty : Et que diras-tu ? Quelle est la pire chose que tu sais sur moi ?
Ellen : Tu sais ce que c'est.
Patty : Qu'on a fait chanter Ray Fiske. C'était terrible. Ray était mon ami. Ce secret sera un fardeau pour toi et moi. Mais Ellen, si tu témoignes sur ça, tu devras t'impliquer. Et tu n'as rien d'autre qui puisse me faire du mal.
Ellen : Je n'ai rien d'autre ?
Patty : Quoi ? Que penses-tu savoir sur moi ?
Ellen : Tu es folle ?
Patty : Quoi ? L'affaire High Star ? Tu es toujours en colère pour ça ? Quoi ?
Ellen : Tu m'as avoué.
Patty : Avoué quoi ?
Ellen : Dans la chambre d'hôtel. Tu as admis ce que tu avais voulu me faire.
Patty : C'est de ça dont tu parles ?
Ellen : Oui, Patty. Ça.
Patty : Tu m'avais en joue. Je n'aurais rien dit. Je t'ai dit ce que tu voulais afin que tu amènes l'argent au juge. J'essayais de gagner l'affaire. Tu l'as jamais réalisé ? Tu m'as crue ? Tout ce temps, tu as vraiment cru que je voulais te faire tuer ?
Ellen : Je le crois car c'est ce qui s'est passé.
Patty : Alors pourquoi être revenue travailler pour moi ?
Ellen : J'ai travaillé avec toi. Après ça, je n'ai plus jamais travaillé pour toi.
Patty : Ellen, je suis navrée que tu aies travaillé avec cette fausse supposition épouvantable.
Ellen : Après que Ray Fiske se soit suicidé, tu m'as demandé si je regrettais ce que j'ai fait. Oh, mon Dieu. Et j'ai dit oui. Puis tu as quitté la ville sans explication et j'ai été attaquée dans ton appartement.
Patty : En quoi ça suggère que je suis responsable ?
Ellen : Si ce n'est pas toi, alors qui ?
Patty : Jai imaginé que Frobisher avait envoyé quelqu'un pour moi. Mais tu séjournais dans mon appartement.
Ellen : Donc tu étais supposée être la victime ?
Patty : Visée.
Ellen : Si ce n’était pas Frobisher... Alors quoi ?
Patty : Crois-moi, Ellen, j'y ai beaucoup pensé. Il y a une autre possibilité.
Ellen : Qui ?
Patty : Pete. Il a pu agir seul, afin de me protéger. Il savait que j'étais vulnérable à cause de Fiske. Pete m'était férocement fidèle. Il pourrait avoir pris les choses en main.
Ellen : Tu me l'as avoué, Patty.
Patty : Tu ne m’as pas donné le choix. Une seule réponse t'aurait satisfaite.
Ellen : J'étais dans cette chambre, Patty. J'ai vu les larmes dans tes yeux. Tu peux donc t'asseoir là, me regarder dans les yeux et me dire que j'ai tout inventé ?
Pilote : Mme Hewes ? Le temps s’est un peu éclairci. On peut y aller.
Patty : Merveilleux. Merci. Tu viens ?
Ellen : Non, Patty. Je ne viens pas avec toi.
Patty : Je suis désolée pour le malentendu, Ellen.