Le jeune garcon, caché dans le hangar, voit un homme entrer, enlever la cagoule de la tête du prisonnier et allumer un poste de télévision. Erickson apparait, il fait un sermon.
Erickson : Loué soit le seigneur... et bonne soirée. Etre avec vous ce soir, emplit mon cœur de joie. Cette semaine, mon fils de 6 ans m'a fait une carte de Noël. Ca disait « Paix sur Terre, à tous les hommes de bonne volonté ». La paix sur Terre.
- - - - - - - Trois mois auparavant
Ellen est au bureau. Avec étonnement, elle voit Chris entrer. Ils s’embrassent, le téléphone réveille Ellen. Boorman, chez lui, écoute la conversation sur son portable.
Ellen : Chris? Je ne savais pas que tu étais rentré. Comment vas-tu?
Chris : Je vais bien.
Ellen : Que fais-tu ici?
Chris : Je devais revenir.
Ellen : Pourquoi?
Chris : Tu sais pourquoi.
Ellen (au téléphone) :Hé!
Sean : Tu m'as manqué la nuit dernière.
Ellen : Oh. J'ai été retenu au boulot. Désolé.
Sean : Tu as passé la nuit à ton bureau, n'est-ce pas?
Ellen : Où es-tu? Déjeunons ensemble plus tard.
Sean : Je suis en route pour l'aéroport.
Ellen : Ok. Bien sûr. Passe un bon moment avec ta famille. Souhaite leur un Joyeux Noël de ma part. Prends soin de toi.
Sean : Joyeux Noël, Ellen.
Ellen : Joyeux Noël.
Boorman : Ho-ho-ho.
Un homme prie dans une Mosquée, puis dans sa chambre d’hôtel, rase sa barbe, il jette les poils dans le panier des toilettes. Puis il sort d’un sac de voyage un carton fermé par du papier collant et marque sur un plan l’emplacement du cabinet Hewes & Associés.
Au cabinet, Ellen attend devant le bureau de Patty d’où s’échappent des éclats de voix.
Girotto : Ce sont des conneries, Patty. Tu n'as aucun respect pour mes clients. Si tu veux un délai supplémentaire pour la déposition de Mr. Coupet, tu dois le faire au moment opportun.
Patty : Je ne peux pas faire la déposition, tant que je ne suis pas complètement préparée.
Girotto : Bien. Je vais demander au juge de te contraindre.
Patty : Bien. Donne lui ton meilleur coup. Je suis sûre que le juge comprendra que ça prend un petit moment pour lire au moins 10 ans d'essais cliniques.
Girotto : Tu as eu le temps.
Patty : Un mois, Jim. Le printemps à Paris ce n'est pas si mal.
Girotto sort en colère, Ellen entre.
Ellen : On dirait que ça s'est bien passé. Je ne veux pas que tu mettes un autre dossier en péril pour m'aider.
Patty : Ne t'inquiète pas. C'est bon de les laisser poiroter. - Qu'est ce qui ne va pas?
Ellen : C'est Chris. Je ne sais pas s'il va bien. Je ne sais même pas s'il est en vie.
Patty : Est-ce que tu es impliquée émotionnellement?
Ellen : Non. Non.
Patty : Il ne faut pas. Ca affecterait ton jugement. Tu ferais des erreurs.
L’homme a placé la boite en carton dans une besace et arrive au cabinet Hewes & Associés.
L’homme : Je suis venu voir Ellen Parsons.
Réceptionniste : Et quel est votre nom, monsieur?
L’homme : Christopher Sanchez.
Réceptionniste : Vous pouvez attendre ici.
L’homme : Merci.
Réceptionniste : Et il y a du café et du thé là-bas. Servez-vous.
Patty : Ellen... Je voudrais que tu reconsidères la poursuite de ce dossier.
Ellen : J'apprécie ton attention, Patty, vraiment, mais je vais bien.
Maggie : Ms. Parsons.
Ellen : Oui?
Maggie : Il y a un Mr. Sanchez qui vous attend dans la salle de conférence numéro 2.
Ellen se précipite versz la salle de conférence, le carton est posé sur une table. Le nom d’Ellen est marqué sur le dessus.
L’homme : Ms. Parsons?
Ellen : Qui êtes-vous?
L’homme : Mon nom est Nasim Marwat. C'est pour vous.
Ellen : Vous avez dit à la réceptionniste que vous étiez Chris Sanchez?
Nasim : Seulement pour vous voir.
Ellen : Appelez la sécurité, s'il vous plait.
Nasim : Non, non, s'il vous plait. Chris Sanchez m'a envoyé. Je suis son ami. Mais voyez. Ça vient de Chris.
Nasim ouvre le carton et en sort la médaille militaire de Chris.
Dans son église, le Pasteur Stephen Yates est assis près d’Erickson.
Erickson : Elle est très belle cette église. La restauration est parfaite.
Yates : Ca a seulement été possible, grâce à vous. Nous sommes reconnaissants.
Erickson : Il n'y a pas besoin de me remercier. Je suis content de le faire.
Yates : Alors, qu'avez-vous en tête?
Erickson : J'ai été aux prises avec le réveillon de Noël.
Yates : Vous ne voulez plus donner le sermon d'invité?
Erickson : Non, non. Je suis honoré de le faire. Je veux juste être sûr d'avoir quelque chose qui vaille la peine d'être dit.
Yates : Bien sûr.
Erickson : Quand Mary Alice était en vie, elle était mes oreilles pour ce genre de chose. Je suis un peu perdu sans elle. J'ai dû remplir une douzaine de corbeille, avec des boulettes de papier.
Yates : Ça arrive à tout le monde.
Erickson : J'ai lu ma bible, étudiant mes passages favoris. Je ne veux pas juste parler de ce qui compte pour moi. Je veux parler à toute la congrégation.
Yates : Howard, c'est mon boulot. Vous êtes un homme unique, avec une perspective unique. C'est pourquoi je voulais vous voir. La congrégation pourrait être éclairée par vos points de vue.
Erickson : Je ne sais pas.
Yates : Ayez confiance en Dieu pour vous mettre sur la bonne voie. Et souvenez-vous qu'un cœur fidèle ne se trompe jamais.
Ellen a emmené Nasim dans le bureau de Patty.
Ellen : Où l'avez-vous eu?
Nasim : Chris l’a donnée à mon père pour que je vous l’apporte.
Ellen : Comment connaissez-vous Chris?
Nasim : Je l'ai aidé pour son travail. Les missions. J'explorais les régions, je parlais aux gens, je traduisais, je rassemblais des infos.
Patty : Mr. Marwat, êtes-vous employé par High Star?
Nasim : Non. Je le fais pour Chris. Ma famille et Chris, nous avons le même ennemi. Vous voyez, mon père, a été éduqué à l'Est. Nous aimons notre pays, mais les Taliban, ils le détruisent.
Ellen : Pendant la dernière mission de Chris, trois hommes sont morts.
Nasim : Oui, en effet.
Ellen : Connaissez-vous le but de cette mission?
Nasim : Ils sont allés dans un village, et ils ont emmené quelqu'un.
Ellen : Qui ont-ils emmené?
Nasim : Un Afghan. C'est tout ce que je sais.
Patty : Et pourquoi l'ont-ils emmené?
Nasim : A chaque mission, ils emmenaient quelqu'un. Des hommes dangereux qui savaient des choses.
Patty : Que faisait l'unité de Chris à ces hommes?
Nasim : Ils les interrogeaient. Ils posaient des questions pour savoir ce qu'ils savaient. Chris l'a expliqué à mon père. Et maintenant, mon père est mort. Cette compagnie est responsable de la mort de mon père.
Ellen : Je suis navrée, Mr. Marwat. Savez-vous où est Chris maintenant?
Nasim : Non. J'ai cherché, mais il n'est nulle part.
Patty : Quelqu'un d'autre savait que vous assistiez Mr. Sanchez?
Nasim : Non, personne.
L'unité de Chris dont vous parliez, est-ce que c'était... ces hommes?
Oui. Mais, pour la dernière mission, il y en avait un autre... Un Américain que je n'avais jamais vu. Je suis désolé, je n'ai pas d'autres infos. Je ne l'ai vu qu'une fois et il ne m'a jamais vu.
Plus tard, Ellen et Patty sont seules.
Ellen : Donc, ils interrogeaient des suspects de terrorisme.
Patty : Apparemment. Malheureusement, Marwat n'a aucun intérêt en tant que témoin.
Ellen : Je sais. Ce ne sont que des ouï-dire, à moins que nous ne trouvions un moyen de confirmer son histoire.
Patty : Si High Star faisait une sorte de programme d'extraction de terroristes ils ne pouvaient pas le faire seuls. Quelqu'un dans le gouvernement devait être au courant de tout ceci.
Le téléphone d’Ellen sonne.
Ellen : Désolée, c'est ma mère. Je devais la voir pour faire des achats de Noël.
Patty : Vas-y, parle-lui. Je vais sortir. Je pense connaitre quelqu'un qui pourrait nous aider.
Ellen : Je vais venir avec toi.
Patty : Non, non. Ce serait délicat. Contacte moi plus tard.
Ellen (au téléphone): Salut, maman. Tu es là?
Denise Parsons : T'es où? Tu vas bien?
Ellen : Oui. J'allais t'appeler. J'étais coincée à une réunion.
Denise : Tu viens faire du shopping?
Ellen : Je ne pense pas pouvoir.
Denise : Je regarde ces bracelets, encore. Ils sont si beaux. Je ne peux choisir lequel Tante Laurie aimerait. J'ai besoin de tes yeux, Ellie.
Ellen : Je suis désolée maman, je ne pense pas que je pourrai le faire aujourd'hui.
Denise : Ce n'est rien, mon cœur. Je sais que ton travail est important.
Ellen : Ecoute, on va trouver quelque chose pour Laurie demain, ok? Un témoin potentiel est arrivé de nulle part.
Denise : Oh, chouette. Qui est-ce?
Ellen : Maman, je ne peux pas t'en parler.
Denise : Tu ne me donnes jamais les détails juteux.
Ellen : Un Afghan. Mais c'est tout ce que je peux te dire.
Denise : Bonne chance alors. Je vais regarder la météo pour demain.
Ellen : Salut, Maman.
Boorman a entendu la conversation, il a appelé Erickson.
Erickson : C'est impossible.
Boorman : Qui d'autre à High Star savait pour le programme?
Erickson : Carter et Sanchez. Tu le sais.
Boorman : Je sais que c'est ce que tu m'as dit.
Erickson : Je ne t'ai rien caché.
Boorman : Il y a quand même un nouveau témoin en ville.
Erickson : On doit découvrir qui c'est. Je dois rencontrer le Département de la Défense la semaine prochaine. Il y a un contrat de 60 millions de dollars à la clé.
Boorman : Il y a une chance que Chris ait quelque chose à voir avec ça?
Erickson : Carter a enfermé Sanchez.
Boorman : Sanchez a pu envoyer quelqu'un ici.
Erickson : Peut-être.
Boorman : Ça ne devrait pas être dur de trouver qui c'est. Tu sais comment avoir les réponses.
Erickson : Sanchez est un citoyen américain.
Boorman : Il n'y aucune règle. Nous avons besoin de ces infos. Qui en a quelque chose à foutre de savoir comment on les a eues?
Erickson : Je ne vais pas faire ça à l’un de mes hommes. Je ne donnerai pas cet ordre.
Boorman : Soit tu crois en ce que nous faisons, ou tu n'y crois pas, Howard. Je vais vérifier mes sources.
Patty entre dans un bar et se dirige vers un homme assis au comptoir.
William Herndon : Le prochain est pour moi, Blondie. Quel est ton poison?
Patty : Il est 11:00 du matin.
Herndon : Je sais, je sais. J'aurais pu être là plus tôt, mais je ne trouvais pas mes chaussettes. Ce qui me rappelle une histoire à propos d'une puce qui applaudissait.
Patty : Personne ne veut l'entendre, Bill.
Herndon : Oh putain ! Patty Hewes.
Patty : Ton propriétaire m'a donné quelques suggestions d'où tu pourrais être allé te noyer, donc... Je suis venue pour avoir une petite discussion.
Herndon : Une conversation? A propos de quoi?
Patty : A propos de quelque chose qui est cher à ton cœur.
Herndon : Impossible.
Patty : Qu'en est-il de ton salaire extraordinaire? Je présume qu'entre deux verres, tu as suivi Howard Erickson and High Star.
Herndon : Qu'ont-ils?
Patty : J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles, Erickson pourrait diriger sa propre opération interne. En enlevant et en interrogeant, des suspects terroristes.
Herndon : Mm... Erickson serait idiot d'aller aussi loin de ses opérations. High Star n'est pas sanctionné pour ses missions de renseignements. Il préfèrerait perdre sa boite, plutôt que de se retirer.
Patty : Ouais, mais si Erickson était protégé?
Herndon : Ce connard ferait mieux de l'être s’il veut lancer un programme comme ça. De quoi parle-t-on ici? Tu as envie de descendre High Star?
Patty : Non. Pas moi. L’une de mes associées... Ellen Parsons.
Herndon : Jamais entendu parler.
Patty : Si elle voulait une confirmation que High Star était en train de lancer un tel programme, comment pourrait-elle l'obtenir?
Herndon : Patty, personne ne répond à mes appels depuis les 15 dernières années. Toi incluse. Comment bordel pourrais-je savoir comment avoir cette confirmation?
Patty : Je suis sûre que tu as toujours quelques amis qui rôdent dans les ombres du D.C. Tu m'en dois une, Bill. Achète-toi deux tournées. Penses-y.
Boorman entre dans un bar de style Afghan. Il se rend dans l’arrière salle, Sahbaz Gul l’attend.
Sahbaz : Boormanjahn. Que puis-je pour vous?
Boorman : Comment vont vos contacts dans la communauté Afghane?
Sahbaz : J'ai quelques yeux, et quelques oreilles.
Boorman : Comment va-t-on Pashto?
Sahbaz : Un peu rouillé. Qu'est-ce que tu as?
Boorman : Quelqu'un est arrivé d'Afghanistan. Il est dangereux. J'ai besoin que tu le trouves avant qu'il ne fasse des dommages.
Sahbaz : Quelques détails seraient utiles.
Boorman : Je pense qu'il vient de la province de Kunar, ou il a au moins passé quelque moments dans le sud de Hindu Kush. Quant à sa tribu, je dirai Kom Nuristani. Commence à partir de ça. C'est tout ce que j'ai.
Sahbaz : Excellent. Je serais heureux de peut-être le trouver avant l'année prochaine.
Boorman : Tu ne le trouves pas, je serais heureux d'annuler ton statut d'immigré.
Sahbaz : Boormanjahn, il n'y a pas besoin de parler comme ça. Je vais faire la recherche.
Boorman : Ton Oncle Sam te remercie de ta vigilance.
Erickson prépare son intervention. Il sélectionne des passages dans ta Bible.
Erickson : "Bénis soient les pacifiques, car ils seront appelés fils de Dieu." "Je ne suis pas venu pour apporter la paix sur Terre. Je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais un sabre."
Le téléphone sonne.
Erickson : A.C.
Carter : Monsieur, le camp de base m'a dit que vous tentiez de me joindre.
Erickson : Nous avons un problème ici. Un individu est arrivé d'Afghanistan. Il est à New York et il parle aux avocats. Vous savez de sui il s’agit?
Carter : Non, monsieur.
Erickson : Est-il possible que Sanchez ait envoyé quelqu'un à sa place?
Carter : Il a parlé à l’un de ses contacts.
Erickson : Découvrez de quoi ils parlaient. Voyez si Sanchez a quelque chose à dire.
Carter : Oui, monsieur.
Erickson : A.C., c'est important. Haute priorité, compris?
Carter : Monsieur, juste pour être sûr, vous demandez que je lui parle. Monsieur?
Erickson : Oui, rien que lui parler. Voyez, s’il retrouve la raison.
Il raccroche et reprend sa lecture.
Erickson : "Rejoignez moi dans la souffrance comme un bon soldat du Christ... Jésus." "Rejoignez moi dans la souffrance..."
Ellen promène Ghwarri, elle décide de lui rattacher la médaille de Chris. Elle remarque deux initiales au verso : DD.
Ellen : Chris te manque, hein, ma fille? Je vais raccrocher ça à ton collier.
Nasim Marwat et Ellen s’installent dans un restaurant Afghan. Il échange avec le serveur quelques mots dans leur langue.
Nasim : Votre nourriture, ça me fait me sentir à la maison.
Serveur : Vous êtes de Kunar ?
Nasim : De Laghman.
Serveur : Je viens de Bamyan Valley.
Nasim : J'ai visité. C'est très beau.
Serveur : S'il vous plait repassez un jour. Vous serez toujours le bienvenu ici.
Nasim : Vous êtes sûre que vous n'avez pas faim?
Ellen : Non merci, ça va. J'espérais que vous puissiez m'aider avec quelque chose.
Ellen lui montre la médaille.
Ellen : Avez-vous déjà vu ces initiales avant?
Nasim : Bien sûr. C'est un Double D.
Ellen : Un Double D?
Nasim : Chris et ses hommes, ils l'appelaient ainsi.
Ellen : Qu'est-ce que ça veut dire?
Nasim : Je n'en sais rien.
Ellen : J'apprécie vraiment que vous ayez fait tout ce chemin, Mr. Marwat.
Nasim : Vous devriez remercier Chris. Il a dit à mon père de m'envoyer ici.
Ellen : La dernière fois que j'ai vu Chris, il traversait un moment difficile. Votre père a-t-il dit quelque chose à propos de son état d'esprit?
Nasim : Quand, Chris est venu voir mon père, il voulait s'excuser.
Ellen : Pour quoi?
Nasim : Pour la compagnie, pour le travail, pour la prise de ces hommes qui ne sont jamais revenus.
Ellen : Croyez-vous que High Star a torturé les hommes qu'ils ont emmenés?
Nasim : Chris, ne me parlait pas de ça. Mais vous savez, parfois il arrivait qu'ils se trompent de personne. Des hommes qui étaient innocents. Chris, il a présenté ses regrets à mon père. Je vois que Chris représente beaucoup pour vous. Pour moi aussi. Je ferai ce que je peux pour l'aider.
Ellen : Merci.
Chris est ligoté sur une chaise, Carter le questionne.
Chris : Je te le dis, mec, je ne sais pas de quoi tu parles.
Carter : Alors pourquoi voulais-tu voir Zafar Marwat seul?
Chris : C'est mon propre contact, c'est un ami!
Carter : Ton ami?
Chris : Ouais!
Carter : Tes amis sont mes amis. Ne sommes-nous pas tous du même côté?
Chris : Marwat... Il est branché dans la politique tribale. S’il sait quelque chose à propos de Nur Taraki, je voulais juste être sûr qu’il se sente à l'aise pour me le dire, c'est pourquoi j'y suis allé seul, ok?
Carter : Désolé, mec, j'achète pas. As-tu demandé au vieux de passer un message à propos du Double D pour toi?
Chris : Non!
Carter : Tu comprends, pourquoi je ne peux pas te faire confiance, Chris? Non, tu as commencé tout ce truc. Tu t'es éloigné de la compagnie et tu as parlé à une avocate. Ce que tu as fait pourrait mettre en péril les capacités de High Star de protéger notre pays.
Chris : Protéger notre pays?
Carter : Oui. Protéger notre pays.
Chris : Tu penses que c'est ce qu'on fait?
Carter : Absolument.
Chris : Non, ce n'est pas si simple, A.C.
Carter : Chris... Allez mec, ne rend pas ça encore plus dur. Tu as envoyé quelqu'un à New York avec des informations. Donne-moi son nom.
Chris : Ou quoi? Que vas-tu me faire?
Le serveur du restaurant Afghan a prévenu Sahbaz Gul, chargé par Boorman de retrouver Nasim.
Sahbaz : Merci d'avoir appelé.
Le serveur : Un homme est venu plusieurs fois. Il a dit qu'il est récemment arrivé de Laghman.
Sahbaz : A quoi ressemble-t-il?
Le serveur : Regarde toi-même.
Le serveur lui montre une caméra de surveillance.
William Herndon rend visite à Patty dans son bureau. Ellen les rejoint
Herndon : Mon Dieu, combien d'argent as-tu dépensé dans cette pièce? C'est joli. Un peu antiseptique, tu devrais utiliser plus de couleurs flashs. Mais tu as bien fait.
Patty : Contente que tu aimes.
Herndon : Je peux avoir un peu de ce bourbon?
Patty : Non.
Ellen : Tu voulais me voir?
Patty : Oui. Ellen Parsons, William Herndon.
Herndon : Wow.
Patty : Commence pas.
Herndon : Relax, j'ai retenu mes leçons. Nous sommes dans la même équipe, non? Enchanté.
Ellen : Moi de même.
Patty : Mr. Herndon peut lancer quelques recherches concernant High Star sur ta demande.
Herndon : Laissez-moi être votre bouclier de cuir. Si je peux faire parler quelqu'un... tu vas aller en enfer avec un œil de bœuf dans le dos.
Ellen : Je comprends.
Herndon : Foutaises. Des foutaises, vous comprenez. Vous foirez ça, et votre carrière sera anéantie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, "Le peuple Américain a le droit de savoir."
Ellen : J'ai compris.
Herndon : Vous avez la vie devant vous. Donc soyez sûre que c'est ce que vous voulez avant d'aller plus loin.
Patty : C'est ton choix, Ellen. Nous n'avons pas à traverser tout ça.
Ellen : Si c'est le seul moyen de confirmer l'histoire de Mr. Marwat alors... s'il vous plait, rassemblez autant d'infos que possible. Je m'occuperai des conséquences.
Boorman entre dans la Mosquée au moment de la prière. D’un coup d’œil, Shahbaz Gul lui indique Nasim Marwat.
Plus tard, Patty rejoint Ellen dans son bureau.
Ellen : C'était qui ça?
Patty : Mon premier boulot après l'école de droit était dans un cabinet où Bill était un partenaire junior.
Ellen : Comment se fait-il que je n'ai jamais entendu parler de lui?
Patty : Parce qu’il y a dix ans, il a fait un choix qui lui a couté son emploi. Il a été radié du barreau. Maintenant il... Il boit.
Ellen : Pourquoi nous voudrions l’impliquer dans ce dossier?
Patty : Parce qu'il est la seule personne qui pourrait trouver les infos dont nous avons besoin.
Ellen : On peut lui faire confiance?
Patty : Je l'espère.
Boorman suit Nasim dans la rue. Il va le rattraper lorsqu’une voiture s’arrête près de lui. Il s’agit de Robert Owen, de la CIA. Nasim se retourne, en reconnaissant Boorman, il s’enfuit en courant.
Owen : Monte dans la voiture.
Boorman : L'agence me surveille maintenant?
Owen : Que fais-tu à trainer autour de la mosquée?
Boorman : Mon job.. Je suivais une piste. Et t'as tout bousillé.
Owen : Remplis tes putains de rapports. Je ne voudrais pas te renvoyer à Shanghai.
Boorman : Je sais, je prends toujours des vacances à Noël.
Owen : Alors, que se passe-t-il avec cette poursuite contre High Star?
Boorman : Ça n'a rien à voir avec nous. Deux entrepreneurs d'High Star étaient des K.I.A. Maintenant, quelques chasseurs de sorcières en veulent à la compagnie.
Owen : Donc l'affaire n'est pas reliée à Double D?
Boorman : Bien sûr que non. Le programme était déjà fini. Le cuivre est parti et a été arraché de la fiche. Donc, maintenant la guerre entre dans sa seconde décennie, et tous les génies sont promus.
Owen : Boorman, je ne sais à qui tu as graissé la patte pour en arriver là mais si je découvre que tu m'as menti, que tu retiens des infos, que tu as fait exploser le gaz, sans remplir un rapport, t'es fini. On n’entendra plus jamais parler de toi. C'est clair?
Boorman : Non, tu peux répéter?
Owen : Dégage de ma voiture.
Erickson répète son discours devant une caméra, le téléphone sonne.
Erickson : Loué soit le Seigneur. Et bonne soirée. Ca remplit mon cœur de joie, d'être en votre... d'être parmi vous ce soir. J'aimerais exprimer ma gratitude envers le Pasteur Yates de me donner cette opportunité. - Merde. - Ouais.
Boorman : J'ai vu ce fils de Pute, mais je l'ai perdu.
Erickson : Qui est-il?
Boorman : Je ne sais pas son nom... Juste à quoi il ressemble. Tu as obtenu quelque chose de Sanchez?
Erickson : Rien d'utile.
Boorman : Putain que fais-tu, Howard? Un mec fait le tour de la ville et parle à des avocats. Pousse plus fort.
Erickson : Calmes-toi, Jerry.
Boorman : Arrête d'être sentimental avec Sanchez. Ce sont des informations. Je me fous de comment tu les obtiens. Maintenant, sors ta tête de ton cul, et donne l'ordre.
Ellen fait les courses de Noel avec sa mère.
Denise : Donc, Chris Sanchez est impliqué dans ton affaire.
Ellen : Lequel?
Denise : Celui-là, le bleu. Mon Dieu, ce garçon t'a brisé le cœur au lycée. Il t'a plié en deux.
Ellen : Brisé mon cœur? C'est un peu excessif, maman.
C'est bon.
Ton père et moi, pensions que tu n'arrêterais jamais de pleurer.
Je ne m'en rappelle pas.
Tu penses vraiment que Tante Laurie aimerait ça?
Oui, c'est adorable, maman, tu devrais te l'acheter.
Dans le salon, au pied de l’arbre de Noel, Patty joue avec Catherine.
Patty : Parce que tu as été gentille.
Catherine : J'ai été très gentille.
Patty : Tu as été très gentille. Combien de cookies crois-tu que Père Noël voudrait? Combien... Peut-être trois? Bonne idée. Tu veux les mettre sur l'assiette?
Le téléphone sonne.
Patty : Allo?
Ellen : Des nouvelles d'Herndon?
Patty : Non. Bill n'est pas rentré en contact encore. Je pense qu'on va devoir attendre.
Ellen : Je ne peux plus attendre à présent. Où puis-je le trouver?
Avant d’entrer dans l’église pour lire son discours, Erickson appelle Carter.
Carter : Monsieur.
Erickson : Joyeux noël.
Carter : Désolé, Monsieur toujours rien.
Erickson : Je ne peux plus attendre, Carter. Nous avons besoin de détails. Passez à l'étape supérieure.
Carter : Que voulez-vous dire?
Erickson : Tu le sais très bien.
Carter : Monsieur?
Erickson : National security est en ligne de mire.
Carter : Monsieur?
Erickson : C'est une question de sécurité nationale. Il ne faut pas hésiter. Nous devons savoir à quel point la sécurité a été brisée, et vous êtes le seul qui puisse le découvrir. C'est un ordre.
Carter : Jusqu'où dois-je aller?
Erickson : Aussi loin que vous le devez.
Plus tard, dans l’église.
Yates : Mathieu 5:9.
Erickson : Je sais c'est un passage fort connu. Pas très original.
Yates : Eh bien, rien dans les Saintes Ecritures, ne justifie pas une exploration plus poussée.
Erickson : Je veux être sûr que vous soyez d'accord avec mon interprétation. Avez-vous aimé le discours?
Yates : Croyez-vous ce que vous avez écrit? Vous avez des doutes.
Erickson : Non. C'est ce que je crois.
Yates : Dans ce cas, vous devez le partager.
Ellen et Denise entrent dans le bar fréquenté par William Herndon.
Ellen : Je ne le vois pas.
Denise : A quoi ressemble-t-il?
Ellen : Il a dans les 70 ans, un peu défait.
Denise : C'est lui?
Ellen : Mr. Herndon?
Herndon : Ah regardez, voici Nancy Drew. Laissez-moi vous payer à boire.
Ellen : Non merci.
Herndon : Encaisse, tu veux, Stu?
Ellen : Mr. Herndon, nous n'avons pas eu de vos nouvelles. Avez-vous trouvé quelque chose sur High Star?
Herndon : Oh, merde. Ça devrait couvrir. Faites-moi une faveur. Aidez moi, vous voulez, mon cœur?
Ellen : Je vous couvrirai la prochaine fois. Avez-vous trouvé quelque chose?
Herndon : Oh, désolé, un coup pour rien.
Ellen : Mr. Herndon...
Herndon : Hey, écoutez, Je dois y aller. C'est le réveillon de Noël. Je dois visiter beaucoup de cheminées, vous savez? Merci de prendre le chèque, Faites en sorte que Stu soit bien payé. Et qui êtes-vous?
Denise : Sa mère.
Herndon : Ouais. Pourquoi pas? A plus. Et bonne soirée.
Du haut de la chaire, Erickson parle à l’assemblée. Ses quatre fils sont au premier rang.
Erickson : Dieu soit loué. Bonsoir. Etre avec vous ce soir remplit mon cœur de joie. Cette semaine, mon fils de six ans m'a fait une carte de Noël en cours d'art. Ca disait, "Paix sur Terre à tous les hommes de bonne volonté." La paix sur Terre….
Chris regarde Carter préparer les fils électriques et tout le matériel pour le faire parler.
Chris : Tu fais une erreur.
Carter : Quelqu'un... parle à cette avocate à New York. Je veux son nom.
Chris : Je ne le connais pas. Je ne l'ai pas envoyé.
Carter : Si ce n'est pas toi, qui est-ce? Tu sais... Rien n'a à se passer, si tu ne le veux pas. Mais tu sais que je n'arrêterai pas... tant que je n'ai pas un nom.
Chris : Va t'faire foutre.
Carter : Désolé mon frère, j'voulais pas que ça se passe ainsi.
Erickson parle en chaire, tandis que Carter torture Chris.
Erickson : Jésus nous a dit "Béni soit les pacifiques, ils devraient être appelés les fils de Dieu." Mais à quel point voulons-nous la paix? Bien sûr il ne suffit pas de la demander. Jésus l'a compris. Pour racheter l'humanité, il a du souffrir, il a du résister à la torture et il a demandé la mort pour nettoyer le monde. Il nous a appris qu'il n'y a pas de paix sans sacrifice. Personne ne le sait mieux, qu'un soldat. Ce Noël, je me prends à penser aux soldats à l'étranger, qui ont fait l'ultime sacrifice pour la paix. Comme l'a fait Notre Seigneur, ils mettent leur vie en première ligne pour remplir leurs engagements. Ils portent leurs fardeaux, avec courage et foi, parce qu'ils savent que la souffrance à la guerre est pour honorer la souffrance de Jésus sur la croix et mener à bien la volonté de Dieu. A ceux qui ont choisi cette sainte cause pour protéger et défendre notre grande nation, à mes hommes qui ont enduré la souffrance et les épreuves pour amener la paix, Je vous dis que leur souffrance n'est pas vaine. C'est un acte d'amour. Une preuve de leur foi. La douleur que vous endurez, peu importe combien elle est insupportable... elle vous mènera de plus en plus proche de Dieu.
Erickson sort de l’église, son téléphone sonne.
Erickson : A.C., qu'y a-t-il?
Carter : Il est dur ce fils de Pute.
Erickson : Ouais? Qu'as-tu obtenu de lui?
Carter : Le nom de cet homme est Nasim Marwat.
Erickson : Très bien, bon travail, A.C.
Nasim appelle Ellen, Boorman écoute la conversation.
Ellen : Oui?
Nasim : C'est Nasim.
Ellen : Est-ce que ça va?
Nasim : Non. J'ai besoin de vous.
Ellen : Ok. Restez calme, Mr. Marwat. Où êtes-vous?
Ellen retrouve Nasim.
Nasim : Miss Parsons, l'autre américain de la dernière mission de Chris, celui dont je vous ai parlé, il est ici à New York.
Ellen : Vous êtes sûr que c'était le même homme?
Nasim : Je l'ai vu. Il me suivait. Je voulais vous le dire avant de retourner en Afghanistan.
Ellen : Mr. Marwat, vous ne pouvez pas partir. J'ai besoin de votre témoignage.
Nasim : J'ai déjà perdu mon père. Ma famille ne pourrait pas supporter de me perdre.
Ellen : Je comprends votre inquiétude, mais je dois vous demander de nous donner un peu de temps.
De sa voiture, Boorman les surveille. Erickson l’appelle.
Erickson : J'ai un nom.
Boorman : M'en fous. J'en ai plus besoin.
Erickson : Que veux-tu dire, par tu n'en as plus besoin?
Boorman : Je regarde notre homme, en ce moment.
Ellen emmène Nasim sous les yeux de boorman.
Ellen : Croyez moi...
A l’église.
Jake : Hey, papa, bon discours. C'était très cool.
Yates : C'était très bien, Howard.
Erickson : Merci.
Yates : Qu'est-ce qui ne va pas? Vous étiez convaincant. C'était un beau sermon. Deacon Charles l'a filmé. Je vous le ferai
William Herndon sort de l’ascenseur de chez Patty qui l’attend.
Herndon : Père Noël veut savoir si tu as été gentille, Patty. Parce que Howard Erickson a été très très très méchant.
Patty : Tu es en mesure de confirmer l'histoire de notre témoin?
Herndon : Maintenant ce... serait un euphémisme.
Patty : High Star extradait des suspects de terrorismes pour la CIA. Et Herndon : je n'ai pas besoin de te dire qu'il y a une foule de gens qui préférerait que ça reste loin du public.
Patty : Merci de ton aide.
Herndon : Que vas-tu faire maintenant? Tu ne peux pas le partager avec ta petite protégée. Ca la dépasse.
Patty : Oui, en effet.
Herndon : Elle ne peut pas gérer ça. Garde ça pour toi... débarrasse toi d'elle. Rappelles-toi ce que je t'ai enseigné à propos des poids morts.
Sur le poste de télévision, Erickson continue son discours.
Erickson : Je vous le dis, vous ne souffrez pas en vain. La douleur que vous endurez, peu importe combien elle est insupportable... elle mènera de plus en plus proche de Dieu.