Ellen accompagne Nasim en taxi, à son hôtel. Boorman s’approche du chauffeur, il sort un révolver.
Ellen : Laissez tourner le compteur, on va juste chercher ses bagages.
Boorman : J'ai besoin de ta casquette.
Chauffeur : Dégage.
Boorman : Et de ton taxi.
Chauffeur : C'est bon, comme tu veux.
Boorman : Voici 1000 $. Tu récupéreras ton taxi dans une heure. Prends ça aussi.
Lorsque Nasim et Ellen reviennent au taxi, Boorman est installé au volant, caché par la casquette. A ce moment une voiture de police s’arrête à côté du taxi. Huntley accompagné d’un agent de sécurité en sort.
L’agent : Suivez-nous, madame.
Ellen : Qui êtes-vous ?
L’agent : Monsieur, sortez de la voiture.
Ellen : Ne bougez pas.
Huntley : Tout va bien. Ils ont été engagés par Mme Hewes. Suivez-moi.
Ellen : C'est bon, je le connais, il est avec nous. Laissez-moi juste... Monsieur ? Merci pour la course.
Boorman : Pas de quoi.
Nasim et Ellen sont chez Patty.
Patty : Mlle Parsons m'a dit qu'on vous a suivi.
Nasim : L'homme de la mission est à New York.
Patty : On prend toutes les mesures pour garantir votre sécurité.
Nasim : Qui est cet homme ?
Patty : On l'ignore, mais l'inspecteur Huntley prendra son signalement, et on le découvrira.
Huntley : J'aimerais vous emmener dans un endroit sûr. On vous protégera 24/24.
Nasim : Je ne peux pas rester. J'aimerais retourner dans mon pays.
Ellen : Êtes-vous toujours disposé à faire une déposition ?
Nasim : Si c'est fait rapidement.
Ellen : Tout à fait. On ne vous retiendra pas à New York plus que nécessaire, et bien sûr, vous nous serez d'une grande aide.
Huntley : Allons manger et dormir.
Ellen : Vous ne craignez rien.
Patty : Merci, M. Marwat.
Nasim : Merci, à demain.
Ellen : Merci, inspecteur.
Boorman laisse un message sur le répondeur d’Erickson.
Erickson : Ici Howard T. Erickson. Je suis absent, laissez un message, et joyeux Noël.
Boorman : xx Rappelle-moi.
Ellen et Patty sont restées seules.
Patty : Herndon nous a obtenu ceci.
Ellen : High Star travaillait pour la CIA ?
Patty : L'opération s'appelle
Ellen : Dust Devil. Herndon t'a donné ça quand ?
Patty : Tout à l'heure.
Ellen : Il m'a menti. Il m'a dit qu'il n’avait rien trouvé.
Patty : Il voulait me voir avant. Il s'inquiète pour toi et pense que t'es dépassée.
Ellen : Je veux avoir toutes les informations que t'as obtenues, tout de suite.
Patty : Ellen, je te les communique en ce moment même.
Je n'ai pas pu t'appeler, car on doit présumer qu'on est sur écoute. Huntley regardera s'il y a des micros. On n’utilisera ni téléphone, ni ordinateur jusqu'à ce qu'on soit certains que tous les moyens de communication sont sécurisés.
Ellen : "Dust Devil." DD. "Dust Devil", c'est ce qui est écrit au dos de la médaille de Chris.
Patty : Nasim a dû assister à une des missions Dust Devil. Avec son témoignage et ces documents étayant les faits... tu as ton dossier.
Ellen : Je vais commencer à préparer... une motion pour obliger High Star à nous donner tous ses documents sur Dust Devil.
Patty : Bien, et on se penchera sur la déposition de Marwat.
L’avocat d’Erickson est venu le voir dans son bureau.
Jack Shaw : Comment ça, un autre témoin ?
Erickson : Je l'ignorais aussi. Je t'ai appelé dès que je l'ai su. Je m'occupais du sapin.
Shaw : Tu disais que son dossier reposait uniquement sur Sanchez.
Erickson : C'était vrai, je pensais que tout était réglé. Sanchez a peut-être envoyé quelqu'un d'Afghanistan.
Shaw : Comment tu le sais ?
Erickson : Par un contact à la CIA.
Shaw : Un ami ?
Erickson : Je ne donne pas mes sources, tu sais comment ça marche.
Shaw : Pourquoi un agent de la CIA saurait quelque chose ? Je suis ici pour protéger la compagnie. Tu dois me répondre.
Erickson : C'était un programme de la CIA.
Shaw : Dust Devil ?
Erickson : Oui.
Shaw : Il a commencé quand ?
Erickson : Il y a longtemps.
Shaw : Il me faut tous les faits.
Erickson : Écoute Jack, c'est par ce contact à la CIA que mes contrats sont renouvelés. Je ne peux trahir sa confiance en aucune façon.
Shaw : Bien sûr que non.
Le téléphone sonne.
Erickson : Alors, mon grand, tu surveilles tes frères ? - Vas-y et commence à les ouvrir. - Je pars tout de suite.
Erickson : Il s'agissait de sécurité nationale. Hautement confidentielle. Au plus haut niveau.
Shaw : Je comprends. Donne-moi tous les documents, e-mails, mémos, et si Ellen Parsons fait comparaître son témoin, je l'interrogerai, et on saura ce qu'il sait.
Boorman assiste à l’arrivée d’une jeune femme, dans les locaux de la CIA, qu’il reconnait. Elle fait mine de ne pas le voir.
Catherine est alitée, Patty s’inquiète.
Patty : Ça ne va toujours pas ? Tu es brûlante.
Chez le docteur Weisler
Patty : La fièvre de Catherine s'était arrêtée, mais elle vient de revenir.
Dr. Weisler : C'est assez étrange, mais il y a une épidémie de grippe.
Patty : Elle est anormalement fatiguée. Elle n'a pas d'énergie.
Dr. Weisler : Son bilan semblait correct. Ne vous affolez pas mais je vais faire des tests, et la nounou devra bien l'hydrater.
Patty : Je n'ai pas de nounou.
Dr. Weisler : Je peux vous recommander un service de nourrice privé. Une femme est spécialisée en pédiatrie. Elle est super avec les enfants. Ce sont les vacances, j'aurai les résultats demain soir.
Patty : Je comprends.
Dr. Weisler : Ne vous inquiétez pas. Les enfants attrapent tous les virus. Et ce n'est jamais grand-chose.
Sans qu’Ellen s’en rende compte, Boorman étudie ses habitudes de trajet. Il fait venir chez lui un technicien en explosif.
Boorman : Je cherche du rudimentaire. Un explosif avec interrupteur fait maison, ou une bombe artisanale.
Technicien : À quel lieu tu penses ?
Boorman : Un bus.
Technicien : Pourquoi pas un explosif avec un petit système d'allumage. Rien de spécial.
Boorman : Exactement.
Technicien : On se croirait de retour en Afrique du Nord.
Boorman : Je pensais à la même chose. T'as déjà vu une de ces petites Hawaïennes ? - C'est pour toi.
Technicien : Je te fais ça pour demain.
Patty et Ellen font répéter Nasim pour sa future déposition.
Patty : M. Marwat, vous avez affirmé que vous reconnaissez ce médaillon. - Oui ou non, monsieur ? Vous devez répondre.
Nasim : Désolé.
Ellen : Ce n'est rien, c'est la nervosité. Une sténographe tape tous les mots que vous dîtes, il est donc important de parler clairement.
Patty : Reconnaissez-vous cela ?
Ellen : Objection.
Nasim : Oui. Chris Sanchez portait ce médaillon.
Ellen : Vous devez attendre l'objection complète. - Objection. Question déjà répondue. Continuez.
Patty : Pourriez-vous lire ce qu'il y a derrière ?
Nasim : "DD."
Patty : Que signifient ces initiales ?
Nasim : Chris et ses hommes se sont donné ce nom.
Patty : Avez-vous entendu parler de l'Opération Dust Devil ?
Nasim : Non
Patty : Donc "DD" ne fait pas référence à "Dust Devil" ?
Nasim : Non. Je...
Patty : Non, ça fait référence à "Dust Devil", ou non, ce n'est pas ça ?
Nasim : Désolé. Je...
Patty : M. Marwat, d'après ce que vous savez, est-ce que "DD" fait référence à "Opération Dust Devil" ?
Nasim : D'après ce que je sais, non...
Patty : Ils sont donc étrangers à cette opération ?
Nasim : Je n'ai pas dit ça.
Ellen : Arrêtons-nous là. C'est un piège que les avocats vont vous tendre. S'ils posent cette question, répondez seulement : "Je ne sais pas".
Patty : Cet avocat représente la compagnie qui pourrait avoir tué votre père. Il fera tout ce qu'il peut pour vous embrouiller. Il est très important que vous preniez votre temps. Que personne ne vous presse.
Nasim : Continuons l'entraînement.
Patty reçoit la nounou recommandée par le docteur Weisler.
Patty : Ils Peux-tu dire bonjour à Mme Auroro ?
Mme Auroro : Peux-tu me présenter ton amie ? Quel est son nom ?
Catherine : Blueberry.
Mme Auroro : Je vois que Blueberry veille sur toi et te protège, n'est-ce pas ?
Patty : Mme Auroro va rester avec toi pendant que je travaille.
Mme Auroro : Ferme tes yeux. Je reste assise à côté de toi. Je serai là quand tu te réveilleras. - Quelle magnifique enfant.
Patty : Merci. Je suis heureuse que vous soyez disponible.
Mme Auroro : Le plaisir est pour moi. - Dieu te bénisse, petite.
Jack Shaw est chez Erickson.
Shaw : Parsons a demandé tous les documents de High Star qui font référence à l'Opération Dust Devil.
Erickson : Et si on ne les donne pas ?
Shaw : C'est la procédure. On sera assigné à comparaître et le juge nous obligera. Ce ne sera pas à notre avantage.
Erickson : Je vois.
Shaw : Et ils ont un témoin. Il doit quitter le pays, donc ils avancent sa déposition. Mon équipe a passé en revue tous les documents demandés. On ne peut pas laisser Parsons les obtenir.
Erickson : Il faut trouver un autre moyen de lui couper l'herbe sous les pieds. Je vais parler à mon contact de la CIA.
Shaw : Sois prudent. La CIA est peut-être de ton côté maintenant, mais ils te jetteront sous un bus s'ils doivent se couvrir.
Erickson : Je connais les règles du jeu.
Patty regarde Mme Auroro s’occuper de Catherine.
Mme Auroro : C'est bien, Catherine. Je vais enlever ça de ton oreille, et c'est fini. Je vais te border, et tu seras bien au chaud. Voilà.
Je m'allonge pour dormir et je prie le Seigneur. Qu'il me surveille cette nuit et que je me réveille au matin. Amen.
Patty raccompagne Mme Auroro.
Patty : Voulez-vous boire quelque chose ?
Mme Auroro : Je vais rentrer chez moi. Je serai là dès 6 h du matin. Cela vous convient ?
Patty : Je vous serais reconnaissante de ne pas prier avec Catherine.
Mme Auroro : C'était une prière de bonne nuit.
Patty : Je comprends. Je ne porte aucun jugement. Mais je préfèrerais qu'elle ne soit pas exposée à ça.
Mme Auroro : J'ai ma foi. C'est très important pour moi.
Patty : Je respecte ça. Et j'espère que vous respecterez mes souhaits.
Mme Auroro : Certainement. Avez-vous été élevée dans la foi ?
Patty : Catholique. Dans la foi catholique.
Mme Auroro : Avez-vous été baptisée ?
Patty : Sûrement.
Mme Auroro : Mais pas Catherine ?
Patty : Non. Merci. On se voit demain.
Erickson fait irruption chez Boorman. Ce dernier est malade.
Erickson : Pourquoi t'envoies pas ça à ton chef ? Qu'il scelle les documents "Dust Devil". Classé et confidentiel. Fin du problème.
Boorman : On ne peut pas impliquer la CIA.
Erickson : Pourquoi Comment t'as pu laisser filer ce gars, putain ?
Boorman : Baisse le volume. J'ai la grippe.
Erickson : Ton boulot était de savoir tout ce qui se passait là-bas.
Boorman : T'inquiète pas pour la déposition.
Erickson : Pourquoi ? Ils ont un témoin. On ne peut pas le laisser parler.
Boorman : Je m'en occupe. Je te promets, Parsons n'obtiendra rien du témoin.
Erickson : C'est ce que j'ai demandé ?
Boorman : Ce sont des copies. Que vas-tu faire ?
Erickson : Protéger ma compagnie.
Boorman : Comment ?
Erickson : Un ami au ministère de la Défense va y jeter un œil.
Boorman : Il voudra pas les voir.
Erickson : C'est pour ça que je vais les lui montrer.
Boorman : J'aime ça, Howard.
Erickson : Bien. Suce une pastille. Et arrête cette déposition.
Le docteur Weisler téléphone à Patty.
Dr. Weisler : J'ai des nouvelles du labo.
Patty : Qu'ont-ils trouvé ?
Dr. Weisler : Rien de définitif.
Patty : Quelles sont les possibilités ?
Dr. Weisler : Je préfère vous parler en personne. Pouvez-vous venir à mon cabinet ?
Patty : Bien sûr. J'arrive.
Dr. Weisler : Catherine est-elle allée en Californie ou dans le sud-ouest du pays ?
Patty : Nous n'avons pas quitté New York.
Dr. Weisler : Et à votre maison en bord de mer ?
Patty : Pas depuis l'été dernier. Pourquoi ?
Dr. Weisler : La maladie de Lyme. Mais ça aurait mis un temps inhabituel pour apparaître. Si ce n'est pas ça...
Patty : c'est quoi ?
Dr. Weisler : Peut-être la mononucléose.
Patty : Pour un enfant ?
Dr. Weisler : Catherine a souvent été dans vos bureaux ? Elle a passé un certain moment autour d'adultes ?
Patty : N'existe-t-il pas un test pour la mononucléose ?
Dr. Weisler : Les enfants de moins de quatre ans n'ont pas d'anticorps hétérophiles. Le test dont vous parlez serait négatif même si l'enfant est infecté. La seule façon de savoir est de vérifier les enzymes du foie.
Patty : Je dois donc attendre un autre examen ?
Dr. Weisler : J'en ai bien peur, Patty.
Le technicien en explosif est venu porter sa commande chez Boorman.
Technicien : Extrêmenent simple, poudre noire, des clous, des boulons. Tout rentre dans le sac.
Boorman : Ça explose avec un téléphone ?
Technicien : Pas besoin. Tu voulais du rudimentaire, non ? Cette beauté va marcher, c'est certain. Le plus important : mets le minuteur à 10 minutes, enlève la sécurité et c'est armé. Planque le sac, et dégage de là. Oublie pas d'enlever la sécurité.
Boorman : Compris.
Boorman et la jeune femme qui est entrée à la CIA précédemment sont dans un hôtel. Ils discutent, allongés dans le lit.
Jeune femme : Quoi ?
Boorman : J'ai rien dit.
Jeune femme : Ton inquiétude occupe tout l'espace et te rend malade.
Boorman : Non, y a une grippe qui court.
Jeune femme : Et tu me la refiles ? Tu aurais pu m'en parler.
Boorman : Désolé. J'ai déconné. J'ai mal calculé le risque d'une opération. Je n'avais pas toutes les informations.
Jeune femme : Quel en est le coût ?
Boorman : En terme de quoi ?
Jeune femme : De vies.
Boorman : Je ne sais pas encore.
Jeune femme : Trouve une solution ou passe à autre chose. Mais arrête de ruminer. Tu es brûlant.
Boorman : Pourquoi tu m'as pas dit que tu venais à New York ? Si je t'avais pas vue, on se serait manqués.
Jeune femme : C'était une mission de dernière minute. Tu connais mon agence. On invente au fur et à mesure. Depuis quand tes cheveux sont comme ça ?
Boorman : Tu ne les aimes comme ça ?
Jeune femme : Pourquoi n'as-tu jamais fondé une famille ?
Boorman : Avec la vie que je mène ? À quoi bon ?
Jeune femme : Tu vieillis.
Boorman : Le bordel que j'ai fait... Pour trouver une solution, je vais devoir faire des choses que j'aime pas.
Boorman est monté dans le même bus qu’Ellen. Après avoir armé la bombe, il descend de la voiture.
Un jeune homme prend sa place, et s’aperçoit plus tard du sac abandonné sous le siège, par Boorman.
Chauffeur du bus : 14e rue. Le bus ne va faire que des arrêts express à partir de la 14e.
Les voyageurs du bus sont sur le trottoir, la police et le service de déminage sont là.
Ellen (à l’un des policiers) : Je dois parler à votre lieutenant.
Policier : On vous interrogera bientôt.
Ellen : Pas bientôt, maintenant. Je pense avoir été la cible.
Dans la salle de conférence de Hewes & Associés.
Roseti : Il y avait 28 autres passagers dans ce bus. Normalement, un tel acte ne vise pas une seule personne.
Ellen : Je comprends. Ce qui n'est pas normal ici, c'est la nature de mon affaire.
Huntley : Selon moi, Agent Roseti, il s'agit d'une menace contre le cabinet.
Patty : L'inspecteur Huntley s'occupe de notre sécurité.
Roseti : Vous êtes de la police de New York ?
Huntley : Retraité, oui.
Roseti : Pourriez-vous me donner tous les détails nécessaires ?
Patty doit s’absenter, le Dr Weisler est en communication.
Patty : Excusez-moi. Oui ?
Dr. Weisler : Je voulais vous dire que j'ai les résultats.
Patty : Et ?
Dr. Weisler : Désolée, mais ils ne sont toujours pas clairs.
Patty : Que voulez-vous dire ?
Dr. Weisler : Ce que je vois m'inquiète. Il faudrait faire une autre série de tests.
Patty : Donc ce n'est pas la mononucléose ?
Dr. Weisler : Ce n'est pas ça.
Patty : Quel est le pire des scénarios ?
Dr. Weisler : La leucémie, mais on n'en sera pas certains avant le retour des tests additionnels. Elle peut se présenter de différentes façons.
Patty : Quelles sont les probabilités ?
Dr. Weisler : Je ne pense pas comme ça.
Patty : Quelles sont les probabilités que Catherine ait la leucémie ?
Dr. Weisler : Je Basé sur ce que je vois, les documents médicaux parlent de 2,8 % de chance. En gros, un cas sur 36 qui présentent ces résultats est positif. - Patty, vous êtes là ? Je vous appelle dès que j'en sais plus.
Patty : D'accord.
Chez le psychiatre.
Dr Baldwin : Vous voulez me parler de votre attente ?
Patty : Est-ce que j'aurais les résultats de Catherine plus vite ?
Dr Baldwin : Quand vous êtes dans le doute comme aujourd'hui, est-ce que vous êtes... optimiste ou pessimiste ? - Pas de réponse ?
Patty : Ça dépend de la situation.
Dr Baldwin : On parle de celle avec Catherine. Avez-vous peur du pire ?
Patty : Bien sûr. Vous n'auriez pas peur ?
Dr Baldwin : Vous êtes en colère.
Patty : C'était une question stupide.
Dr Baldwin : La colère couvre souvent les autres sentiments. La peur, la tristesse, la peine. Vous êtes ici à cause de vos problèmes de colère. Pouvez-vous au moins admettre que vous êtes très souvent colérique ?
Patty : Quand on me pose une question stupide, oui.
Dr Baldwin : Je suis désolé.
Patty : La nounou de Catherine m'a demandé si elle était baptisée.
Dr Baldwin : Elle l'a été ?
Patty : Je ne suis pas croyante.
Dr Baldwin : Donc, elle ne l'a pas été. On se tourne souvent vers la religion dans de telles circonstances. C'est normal que l'attente des résultats crée un sentiment d'impuissance. Et cette impuissance mène généralement vers la religion.
Patty : Je devrais me mettre à croire ?
Dr Baldwin : Ce n'est pas moi qui en ai parlé. C'est vous qui avez évoqué le baptême de votre petite-fille. Vous aimeriez vous tourner vers la religion ?
Patty : Ma mère était croyante parce qu'elle était faible.
Dr Baldwin : Intéressant. Pourquoi ça ?
Patty : Elle ne tenait pas tête à mon père.
Dr Baldwin : Elle se sentait impuissante.
Patty : Elle n'a rien fait qui puisse l'aider. Il y a une différence.
Dr Baldwin : Ça explique peut-être la religion. Pour l'aider.
Patty : C'était pathétique. Je pense... que la religion était pour elle... comme une police d'assurance.
Erickson rencontre Trent Prowse du ministère de la Défense dans un restaurant.
Erickson : Il y a un procès civil contre moi. On me demande les dossiers de High Star.
Prowse : Tu ne manges pas ? La salade est super.
Erickson : J'ai besoin de ton aide. Je ne peux pas donner ces dossiers. Et toi non plus.
Prowse : Quel rapport avec le ministère de la Défense ?
Erickson : Ça compromettrait la sécurité nationale.
Prowse : Je ne peux pas intervenir dans un procès civil. Tu sais que je t'aide quand je peux, mais tu attires trop l'attention en ce moment.
Erickson : Tu devrais regarder ça. - Le ministère accepte que ça soit rendu public ?
Prowse : Tu étais seul ?
Erickson : Bien sûr que non. J'aidais l'Agence. La Défense a été mise à l'écart volontairement. Mais crois-moi, les renseignements vous ont servis.
Prowse : Tu as enfreint je ne sais combien de lois.
Erickson : Si ce procès va plus loin, je vais m'en prendre une, mais ça se retournera contre les militaires, et vous vous retrouverez avec un autre Abu Ghraib. En m'aidant, vous en profiterez.
Dans le bureau de Patty.
Ellen : Nasim est prêt pour sa déposition de demain. L'avocat adverse est Jack Shaw.
Patty : Embauché par Ashcroft pour la Justice sous Bush. Erickson et lui ont les mêmes opinions politiques.
Ellen : Tu as déjà plaidé contre Shaw ?
Patty : On a fait partie du même comité. Il est intelligent, mesuré, il ne parle pas pour ne rien dire.
Ellen : Comment va Catherine ? Les docteurs progressent ?
Patty : Ils passent de test en test. Il y a... une chance sur 36 qu'elle ait une leucémie. Si ce n'est pas ça, c'est une autre grippe, ou...
Ellen : Mon Dieu, une chance sur 36. C'est effrayant. J'avais un copain dont le frère cadet avait une leucémie. Il avait été diagnostiqué à 5 ans. Et il allait bien, rémission complète.
Erickson est chez lui. Le téléphone sonne.
Erickson : Joyeux Noël.
Prowse : C'est fait. On s'est occupé des documents.
Ellen est avertie de l’arrivée des documents de High Star.
Ellen : C'est quoi ces conneries. Rien n'est utilisable. Tout a été corrigé sur ordre du ministère.
Patty : C'est bon, on a toujours la déposition.
Boorman, malade, est chez lui. Il dessine sur son carnet, il termine le dessin d’une femme nue. Il écoute le bruit fait par le prisonnier dans la pièce au dessus.
L’inspecteur Risoli a convoqué Huntley dans son bureau pour l’informer des résultats de l’enquête.
Risoli : La bombe aurait pu faire exploser le bus, mais elle n'a pas explosé, la sécurité était engagée.
Huntley : Merci de me tenir informé, Agent Roseti.
Risoli : Le type a merdé. On a trouvé un cheveu et on analyse l'ADN. Comment ça se passe ?
Laborantin : Ça suffira, c'est un bon échantillon.
Risoli : Quel délai ?
Laborantin : Dans une heure, l'ADN sera dans la base de données.
Fiévreux, Boorman s’est endormi. Il rêve, il parle à la femme Afghane qui ressemble à son dessin. Il n’entend pas son téléphone sur vibreur. Erickson laisse un message.
Erickson : C'est quoi ce bordel ? Mon avocat sort du bureau de Patty Hewes. La déposition est toujours prévue. J'ai fait mon boulot. Qu'est-ce que tu fous ?
Chez Hewes & Associés.
Ellen : Nous nous assiérons de ce côté de la table.
Nasim : Elle enregistrera tout ce que je dirai ?
Ellen : Oui, et ça prendra plusieurs heures. Si vous avez besoin d'une pause, dites-le-nous.
Jack Shaw arrive.
Shaw : Ravi de te revoir, Patty. Ravi de vous rencontrer Miss Parsons. Jack Shaw, l'avocat adverse, M. Marwat.
Ellen : C'est bon.
Nasim : Bonjour.
Ellen : Asseyons-nous.
Pendant ce temps, dans une cellule anti-terroriste, Une unité d’assaut se prépare et vérifie ses armes.
Votre attention. On a eu de la chance, on a trouvé le suspect. On a un nom, une adresse et un profil. Le suspect est armé et extrêmement dangereux.
Shaw : Merci d'être là, M. Marwat. J'aimerais commencer par vous demander si vous connaissez un employé de la High Star Security. Quel est le nom de cet employé ?
Nasim : Christopher Sanchez
Shaw : Comment décririez-vous votre relation ?
Nasim : Chris est mon ami.
Shaw : Votre ami travaille pour High Star ? Vous dites avoir fourni des cartes à un employé d'High Star. Exact ?
Nasim : Oui
Shaw : À quoi servaient-elles ?
Nasim : À localiser des hommes suspectés d'activités terroristes.
Boorman dort. Il est réveillé par des coups frappés à sa porte.
Boorman : Quoi ?
Shaw : Que pensez-vous qu'un employé d'High Star ferait s'il localisait de tels hommes ?
Nasim : High Star les enlèverait pour les interroger.
Boorman se lève avec difficulté et se dirige vers la porte.
Huntley, suivi du groupe d’intervention antiterroriste fait irruption dans la salle de conférence où a lieu la déposition.
Huntley : Je m'excuse, mais vous devez arrêter.
Patty : Pourquoi ?
Le technicien qui lui a fourni la bombe entre chez Boorman.
Technicien : Pourquoi tout ce temps ?
Boorman : Je me faisais masser.
FBI : FBI. Nasim Marwat, vous êtes en état d'arrestation.
Patty : Pour quoi ?
FBI : Préparation d'un acte terroriste.
Nasim : Je n'ai rien fait.
Il était sous surveillance. C'est impossible.
Patty : Ça veut dire quoi ?
Ellen : Il n’est même pas dans le système. Excusez-moi.
Technicien : J'ai piraté la base de données des fédéraux.
Boorman : Bien.
Technicien : J'ai ajouté votre terroriste. Je savais pas si vous vouliez récupérer ça. Comment vous avez eu ça ?
Boorman : Quand il a quitté son hôtel. J'ai fouillé sa chambre. Y avait des poils dans la poubelle. Il a dû se raser en arrivant aux États-Unis. Il devait vouloir se fondre dans la masse.