Nasim Marwat a été arrêté par le FBI au moment où sa déposition était enregistrée chez Hewes & Associés. Le technicien qui a fourni la bombe à Boorman a également piraté la base de données du FBI pour y ajouter le nom de Nasim.
Atterrée, Ellen découvre le hangar où se trouvait l’homme menotté et cagoulé. En poussant une porte, elle découvre son cadavre. Horrifiée, elle ramasse la médaille militaire des DD. Puis incapable de faire un pas elle se laisse tomber à terre et éclate en sanglots.
---------- 2 mois plus tôt
Chris, les mains toujours attachées, appelle.
Chris : Quelqu'un m'entend ? Y a quelqu'un ? Je n'ai besoin de rien. Tout va bien. Je veux juste parler. Je pourrais parler à quelqu'un ? S'il vous plaît ?
Enchaîné, Nasim est emmené en prison.
Nasim : Mon frère, pourquoi ils font ça ? Je n'ai rien fait de mal.
Reza Asgari : Ferme-la. Je ne suis pas ton frère. Avance.
Chez Hewes & Associés, Ellen et Patty interrogent Rosetti, devant Herndon. Ellen se montre tendue.
Ellen : Où est-il ?
Rosetti : M. Marwat est détenu au centre fédéral de Brooklyn.
Ellen : C'est mon client, je veux le voir.
Rosetti : Ce n'est pas encore possible.
Patty : M. Marwat n'est peut-être pas un citoyen américain, mais il a les mêmes droits. Il peut voir un avocat.
Rosetti : En ce moment, les fédéraux l'interrogent. C'est le suspect numéro un dans une tentative d'acte terroriste.
Ellen : Il a aidé les Américains en Afghanistan. Est-ce qu'un terroriste ferait ça ?
Rosetti : Nous avons des preuves contre lui.
Patty : De quoi est-il inculpé ?
Rosetti : Actuellement, il ne l'est pas.
Ellen : Est-il en état d'arrestation ? L'a-t-on informé de ses droits ?
Herndon : Ce n'est pas nécessaire. Il y avait danger imminent. Il peut être questionné sans son avocat.
Ellen : On contrôle la situation.
Herndon : J'expliquais juste.
Ellen : Ça fait 24 heures, et on ne lui a pas lu ses droits ?
Rosetti : Pas encore.
Ellen : Quand pourrai-je voir mon client ?
Rosetti : Une fois que M. Marwat aura été questionné, vous pourrez lui parler tant que vous voulez. Nous vous dirons quand ce sera possible.
Erickson est à la chasse avec un ami, Ed O’Malley.
Ed : Tu l'as eu. Joli tir. Je n'ai plus mangé de ragout de lapin depuis la mort de ma femme. Je pense que je vais faire celui-là moi-même. Je suis vraiment content que tu achètes cet endroit. L'idée d'un Castorama ici me rendait malade.
Erickson : Je suis heureux que tu aies accepté l'offre.
Ed : Tu m'en as donné un bon prix. Mon père a acheté cette terre dans les années 30. La vieille usine est derrière la colline. Qui aurait pensé faire fortune dans les gants ?
Erickson : Mon père s'est enrichi dans l'industrie du froid. Il est venu de Norvège sans un sou. Il s'est installé dans le Minnesota, il a bâti un empire, sans jamais rien dépenser pour lui. L'argent ne l'intéressait pas.
Ed : Il croyait en l'éthique du travail.
Erickson : C'est tout à fait juste. Mon père disait que gagner de l'argent, c'est le remerciement de Dieu pour son dur labeur. Dieu et la patrie étaient le plus important.
Ed : Je peux te demander quelque chose ? Comment ça se passe en Afghanistan ?
Erickson : Je ne gouverne pas. Je ne choisis pas où on se bat. J'envoie juste mes hommes où on me dit.
Ed : Je respecte ça, mais ne te méprends pas... j'ai fait la Corée. Mais cette guerre dure depuis 10 ans. Les talibans sont toujours là et nos garçons meurent.
Erickson : Oui, Monsieur.
Ed : J'y pense parce que mon petit-fils vient de finir son entraînement, et son unité va bientôt être déployée.
Erickson : Je vois.
Ed : Il a rejoint l'armée sans l'aval de sa mère. Ma fille est terrifiée à l'idée qu'il combatte.
Erickson : C'est normal qu'une mère s'inquiète. Je respecte le souhait de ton petit-fils de servir son pays. Et je prie pour qu'il reste loin des combats. Tu peux ajouter ce petit sauteur à ton ragoût.
Au cabinet.
Ellen : Je vais déposer une motion pour voir Nasim.
Herndon : Inutile.
Ellen : Pourquoi il est là ?
Patty : Je lui ai demandé de venir, et il a raison, c'est inutile. Nasim ne peut plus être un témoin. Il a l'étiquette d'un terroriste. Il n'a plus aucune crédibilité.
Herndon : Faut pas s'inquiéter. C'est pas comme si vous traitiez avec la CIA. T'as enlevé la carafe.
Patty : Je savais que tu venais.
Ellen : Vous pensez que la CIA a piégé Nasim ?
Herndon : Ton témoin a été arrêté en plein milieu de sa déposition.
Patty : Juste à temps.
Herndon : Erickson n'a pas pu faire ça seul. La CIA est dans le coup. Poussons un peu la paranoïa. Ils écoutent tous les appels que vous passez.
Patty : J'ai passé le bureau au crible. Rien à signaler.
Herndon : Les téléphones portables.
Ellen : On en a des nouveaux.
Herndon : Bien. Vous n'avez toujours pas de témoin. Vous avez d'autres pistes, ou c'est terminé ?
Patty : Selon Nasim, il y avait un autre Américain. S'il n'est pas de High Star, alors il est de la CIA.
Herndon : Oui. Si l'agence menait des opérations là-bas, ils devaient avoir quelqu'un sur le terrain.
Ellen : Nasim a vu cet homme ici. Il peut l'identifier. Voilà notre piste.
Herndon : Tu veux trouver un agent de la CIA parmi huit millions d'habitants ? Bonne chance.
Patty : Fais-moi confiance. Il peut nous être utile.
Ellen : Nasim pense qu'il a été suivi depuis la mosquée. Il y a des caméras de surveillance.
Patty : On part de loin, mais on peut essayer.
Trent Prowse s’est déplacé chez Erickson pour discuter des futurs contrats. Jack Shaw les rejoint.
Prowse : Le gouvernement paye 100 millions pour renouveler tes contrats. On doit être sûrs que tu pourras gérer tout ça.
Erickson : Je peux t'assurer que l'argent n'est pas gaspillé.
Shaw : Excusez-moi pour mon retard.
Erickson : Pas de souci, Jack. Tu connais Trent, de la Défense.
Shaw : Content de vous rencontrer.
Prowse : De même.
Erickson : Trent voulait savoir si on pourrait honorer nos contrats.
Prowse : Alors que les troupes diminuent, notre besoin en paramilitaires va augmenter de façon exponentielle. Nous aurons besoin de sécurité, de formation pour la police afghane...
Shaw : C'est prévu.
Prowse : Mais vous êtes déjà présents en Irak, au Moyen-Orient, en Afrique, au Japon. Ne vous dispersez-vous pas trop ?
Shaw : Pas du tout. En fait, on se développe. On recrute de nouveaux hommes.
Prowse : Les infrastructures suivront ?
Erickson : Jack, montre-lui le plan. Trent, vous devez voir ça. Je vais vous montrer. Nous sommes en séquestre sur cette propriété. Elle fait plus de 8000 hectares. On veut transformer cette vieille usine en un centre d'entraînement. Pour accueillir plus de monde.
Prowse : Je vois.
Erickson : Deux pistes d'atterrissage ici et une zone de tir là-bas.
Prowse : Vous pouvez commencer quand ?
Shaw : Dans sept jours. À la fin du séquestre. Ça semble pas mal. Je vais montrer ça à mes associés. En attendant... Voici tout ce dont on a déjà besoin.
Le téléphone de Shaw sonne.
Shaw : Désolé. Il est en réunion. - Un instant. - C'est Ed O'Malley.
Erickson : Je dois répondre. C'est lui qui me vend la propriété.
Prowse : On a fini, de toute manière. Toujours un plaisir.
Erickson : Ed ! Alors, ce ragoût ?
Dans la chambre de Catherine, alitée.
Patty : Je dois aller travailler. Mais Mme Auroro reste avec toi. Elle m'appelle si tu as besoin de moi. - Elle est chaude.
Mme Auroro : Oui, mais sa température est stable. Je vous appelle si ça évolue. - Pas de problème. - Quand aurez-vous des nouvelles du Dr Weisler ?
Patty : À la fin de la journée, j'aurai les résultats. Je vous appellerai.
Mme Auroro : Votre fils, le père de Catherine, sait-il qu'elle est malade ? Vous devriez lui dire.
Patty : Je ne sais pas comment le joindre.
Au cabinet.
Ellen : On recherche celui qui a suivi Nasim depuis la Mosquée. Pensez-vous pouvoir nous aider ?
Huntley : La mosquée pourrait avoir des caméras de sécurité. Il y a des banques, aussi. Je pourrais visionner leurs vidéos.
Ellen : Super. Je prendrai tout ce que vous trouverez.
Maggie : Dean Gulickson du Times a rappelé. Il veut parler de l'affaire High Star.
Huntley : Très bon journaliste. Je lis tout ce qu'il écrit sur l'Afghanistan.
Ellen : C'est toujours non. Je ne parle pas à la presse.
Maggie : Je le lui dirai.
Huntley : Je me mets sur les cassettes.
Boorman est en train de faire une fumigation lorsque l’alarme de son réveil se met à sonner. Il déplie un tapis de prière et monte péniblement à l’étage.
Boorman : C'est l'heure de prier.
Patty est dans son bureau. Son téléphone sonne.
Maggie : Mme Hewes, le Dr Weisner.
Patty : Passez-la-moi. - C'est Patty. Vous avez les résultats ?
Patty se rend dans le bureau d’Ellen qui regarde des vidéos.
Patty : Du nouveau ?
Ellen : Je ne trouve pas Nasim, sans parler de celui qui le suit. - Ça va ?
Patty : J'ai les résultats de Catherine.
Ellen : Alors ?
Patty : Elle va bien.
Erickson est dans un bar avec plusieurs militaires. Ils disputent une partie de fléchettes.
Erickson : Ridicule, Riccio. Pire qu'avec une arme.
Riccio : T'arrives même pas à tirer.
Erickson : Il pourrait avec ta sœur. - Poussez-vous, les gars.
Ed O’Malley, visiblement contrarié, entre dans le bar.
Erickson : Continuez. Ne vous ridiculisez pas. Personne ne paye ce soir.
Il rejoint O’Malley au bar.
Erickson : J'espère que ça va. C'est un peu bruyant. Ed est du 1er corps des Marines. Il était à Inchon.
Barman : Vraiment ?
Erickson : Sers-lui ton meilleur whisky.
Ed : On s'assoit ?
Erickson : Tu as le teint verdâtre. Des nouvelles du petit-fils ?
Ed : Tout va bien, on a eu de la chance. Son unité va au Japon pour faire de l'humanitaire.
Erickson : C'est une bonne nouvelle. Qu'est-ce qui te préoccupe ?
Ed : Ma fille. Elle ne veut pas que je vende.
Erickson : On s'était mis d'accord, mais si elle veut renégocier...
Ed : Ce n'est pas pour l'argent, c'est la politique. Elle ne veut pas que des mercenaires récupèrent la propriété familiale. C'est ce qu'elle a dit.
Erickson : Je vois.
Ed : Il y a une flopée de procès contre ta compagnie.
Erickson : Tous rejetés.
Ed : Et celui en cours ? Certains de tes hommes seraient morts lors de missions illégales. Est-ce vrai ?
Erickson : Non. Tout est approuvé par le gouvernement. Totalement légal. C'est une croisade de gauchistes contre moi.
Ed : Ma fille est inquiète. Ça ne lui convient pas.
Erickson : C'est pas mes affaires, mais... Ce serait pas ta terre ?
Ed : Pour tout te dire, Howard, ça ne me convient pas non plus.
Erickson : J'ai des engagements liés à l'achat de tes terres.
Ed : Je suis désolé.
Erickson : Non. On avait un accord, on s'est serré la main.
Ed : Je n'avais pas toutes les infos.
Erickson : Les infos ? Tu ne sais rien de tout ça. Mes hommes sont entraînés pour protéger les Américains.
Ed : Des vies sont en jeu.
Erickson : Excuse-moi, mais ta fille sait que dalle sur ce qui se passe !
Ed : Je suis désolé. Il n'y a plus d'accord.
Chez Hewes & Associés.
Maggie : Quelqu'un veut vous voir. Il dit être votre fils.
Michael : Je suis son fils.
Patty : Vous pouvez rentrer, Maggie. Fermez la porte, s'il vous plaît.
Michael : Nouvelle assistante. Elle est mignonne. Tu m'offres à boire ?
Patty : Non.
Michael : Il paraît que tu me cherchais. Je suis là.
Patty : Tu espérais un câlin ?
Michael : Je voulais m'excuser. Désolé d'avoir disparu. J'avais des choses à régler.
Patty : C'est tout ? Parce qu'il faut que je rentre.
Michael : Je veux voir ma fille.
Patty : Après trois ans, tu t'intéresses enfin à elle ?
Michael : Comment est-elle ?
Patty : Elle est parfaite.
Michael : Je peux la voir ? Je comprends que tu doives y réfléchir. Voici mes coordonnées. Tiens-moi au courant. Bonne nuit.
Ellen et Sean marchent dans la rue.
Sean : On n'a pas parlé de ton affaire hier. Comment ça se passe ?
Ellen : La CIA est impliquée et mon témoin, accusé de terrorisme.
Sean : Merde. C'est un terroriste ?
Ellen : On l'a piégé.
Le portable d’Ellen sonne.
Ellen : Excuse-moi.
Sean : Nouveau portable ?
Ellen : Oui. On pense être sur écoute. Mais j'ai l'ancien. On fait des blagues à la CIA ?
Sean : Tu pourras faire à dîner ?
Ellen : J'essayerai.
Sean : Tu as beaucoup de boulot. N'importe quoi fera l'affaire.
Ellen : Merci de ta compréhension.
Sean : Voilà mon métro.
Ellen : À plus.
Nasim se morfond dans sa cellule. Son gardien, Reza Asgari entre avec son plateau repas.
Nasim : Aidez-moi, je dois parler à mes avocats.
Reza : Tais-toi.
Nasim : Ma famille a besoin de moi. D'où êtes-vous ?
Reza : J'ai toujours vécu à Brooklyn.
Nasim : Et votre famille ? J'ai entendu qu'on vous appelle Reza. C'est Iranien, non ?
Reza : Ma famille a quitté l'Iran, il y a longtemps.
Nasim : Vous êtes musulman ?
Reza : Mange.
Nasim : Pitié. Aidez-moi. Regardez-moi. Je suis comme vous. Je suis innocent.
Reza : Écoute, connard, tu n'es pas comme moi. Je ne suis pas un terroriste.
Reza sort de la cellule. Dans le couloir, le gardien qui prend sa relève l’attend.
Un gardien : Asgari, c'est à moi.
Reza : Il vient de manger. Un agent va passer voir le prisonnier.
Gardien : T'en es où ?
Reza : La moitié. Le 17 horizontal est coton. Six lettres. Vois si tu y arrives.
Gardien : C'est qu'une question de temps. Bonne nuit.
Reza : Merci.
Dans la rue, Ellen se sert de l’ancien portable, Boorman reçoit la communication.
Ellen : On doit parler de l'affaire.
Patty : Un problème ?
Ellen : Pas au téléphone. Tu me retrouves au parc de la 15e ?
Patty : OK, j'arrive.
Patty rejoint Ellen dans le parc.
Patty : L'agent Rosetti a appelé. Nasim a été informé de ses droits à 13h. On le voit cet après-midi.
Ellen : Super.
Patty : Qu'y a-t-il de si urgent ?
Ellen : Je voulais te montrer ceci.
Patty : Très intéressant.
Ellen lui a donné un dossier dans lequel elle a écrit :
« Je crois qu’on nous observe ».
Patty : Tu en es sûre ?
Ellen : Si c'est le cas, ça expliquerait beaucoup de choses.
De retour au cabinet où les rejoint Herndon.
Patty : Tu m'as volontairement appelée avec ton portable.
Ellen : Cet homme a dû écouter mes appels. C'était le seul moyen de trouver Nasim.
Herndon : Elle est futée, celle-là.
Ellen : J'ai alors pensé l'attirer au parc.
Patty : Tu as vu quelqu'un nous observer ?
Ellen (en montrant Herndon): Je ne regardais pas. Mais j'avais un photographe. Il est utile, en fait.
Ils visionnent les photos du parc sur un PC.
Ellen : On cherche quoi ?
Herndon : N'importe qui. C'est pas parce que tu as appelé
qu'il écoutait. Ou qu'il s'est pointé. Pas sûr que tu sois sur écoute.
Ellen : Je pense que c'est lui.
Herndon : Moi, le gamin au skateboard. La CIA, c'est des petits rusés.
Patty : Nasim sait qui on cherche. On lui a notifié ses droits. On lui apportera les photos en espérant qu'il puisse l'identifier.
Boorman, toujours malade, rejoint Robert Owen dans sa voiture.
Owen : T'es blanc comme un linge.
Boorman : J'ai la grippe.
Owen : Nasim Marwat. T'étais au courant ?
Boorman : Non. Mais j'aurais dû.
Owen : Un Afghan essaye de faire sauter un bus. T'aurais dû.
Boorman : Il était sur aucune liste. Il est passé entre les mailles. Personne connaissait ce con. J'ai des gars dans sept pays qui rassemblent des infos sur lui.
Owen : C'est un peu tard. Sa bombe avait un rayon de destruction de 30 mètres. T'as de la chance que ce connard ait oublié de l'armer.
Boorman : Les fédéraux l'ont interrogé ?
Owen : Ils ont rien, ils vont l'inculper.
Boorman : Mauvaise idée. On doit empêcher ce Marwat de voir un avocat.
Owen : Le ministère de la justice, c'est plus le Far West. Il aura droit à un procès rapide, avec un avocat...
Boorman : Plus il reste en détention, et moins il pourra communiquer avec ses complices. J'ai merdé. Laisse-moi régler ça, passer du temps seul avec ce gars. Voir ce que je peux dénicher.
Owen : Comment on le retient ?
Boorman : Abandonne les charges.
Owen : Puis ?
Boorman : Bouclez-le pour immigration illégale. Ça le tiendra éloigné de son avocat assez longtemps.
Owen : Si ça doit me revenir en pleine gueule, tu seras le suivant.
Boorman : Tu le passes cet appel, ou non ?
Au cabinet.
Maggie : Dean Gulickson du Times a encore appelé.
Ellen : Vous ne pouvez pas lui dire non ?
Maggie : C'est déjà fait. Une voiture vous attend pour vous emmener voir M. Marwat.
Ellen : Super.
Patty : On n'en aura pas besoin.
Ellen : Qu'est-il arrivé ?
Patty : L'inculpation de Nasim a été annulée. Le gouvernement abandonne les charges de terrorisme.
Ellen : Comme ça ?
Patty : Ils le gardent pour immigration illégale. Ce qui signifie que nous n'avons pas accès à lui. Il n'a pas le droit à un avocat.
Ellen : Ils peuvent faire ça ?
Patty : Il semblerait qu'ils peuvent faire tout ce qui leur chante.
Ellen : Nasim doit identifier le gars du parc.
Patty : Je continuerai à t'aider. Mais seulement si tu veux aller au bout.
Ellen : Bien sûr.
Patty : Très bien. Rappelons l'agent Rosetti.
Jack Shaw est dans le bureau d’Erickson.
Shaw : J'ai parlé à O'Malley et sa fille. Ils ont refusé une nouvelle offre. Plus d'argent ne changera rien.
Erickson : Pas de contre-proposition ?
Shaw : C'est pas une négociation. C'est par principe, et des principes, ça ne se négocie pas.
Erickson : Je me fous de ces principes de rapia qui m'emmerdent !
Shaw : Ils refusent à cause du procès contre toi.
Erickson : Ce putain de procès ! On a d'autres options ?
Shaw : J'ai demandé aux Bruer et au club de golf. Personne ne veut vendre. Pour l'instant, on est coincés.
Erickson : Inacceptable !
A la prison, Nasim voit Boorman entrer dans sa cellule. Il lui dit quelques mots dans sa langue.
Nasim : Ne parlez pas ma langue.
Boorman : Vous avez parlé de moi ?
Nasim : Je ne vous connais pas.
Boorman : Vous m'avez vu près de la Mosquée. Que savez-vous ? Sanchez vous a dit quoi sur moi ? On sait où vous vivez, Nasim. Je m'inquiète pour votre femme, vos enfants. Sans homme pour les protéger. Une honte, ce qui est arrivé à votre père. Je peux vous aider à rentrer chez vous. Mais vous devez me dire la vérité.
Nasim : Je vous ai vu en Afghanistan. Chris ne m'a rien dit.
Boorman : Quand ?
Nasim : Avant la dernière mission de Chris.
Boorman : Vous faisiez quoi ?
Nasim : J'explorais la région pour lui.
Boorman : Vous l'avez dit à vos avocats ? Vous leur avez dit m'avoir vu ici ?
Nasim : Je leur ai dit mais ils ne savent pas qui vous êtes, puisque je le sais pas moi-même.
Boorman : Je vous crois, M. Marwat.
Nasim : S'il vous plaît, renvoyez-moi dans mon pays. Par pitié.
Boorman : Voilà ce qui va se passer. Vous êtes retenu ici pour immigration illégale. Vous allez être expulsé.
Nasim : Vers mon pays ?
Boorman : C'est comme si c'était fait. Vous devez juste signer des documents disant que vous renoncez à votre avocat, ou à l'asile politique.
Nasim : Je signerai tout.
Boorman : Bien. Je reviendrai avec les documents. Si vous parlez de moi à quelqu'un, je tuerai toute votre famille. - Gardien.
Ellen et Sean sont dans un restaurant.
Sean : Comment tu vas trouver cet agent ?
Ellen : Aucune idée.
Sean : Toujours pas accès à ton témoin ?
Ellen : On ne lui a même pas lu ses droits.
Un jeune homme, à une table près d’eux, met un genou en terre et demande sa compagne en mariage.
Ellen : C'est merveilleux. T'imagines, il fait ça en public.
Sean : Elle a l'air content.
Ellen : Elle est obligée, elle a un public.
Sean : Tu n'aimes pas ça ? C'est dommage car... j'allais te demander... si tu voulais... un tic-tac.
Ellen : T'es un salaud.
Sean : Ta réaction valait de l'or.
Ellen : Tu m'as foutue la trouille.
Sean : Désolé.
Ellen : Ce n'est pas pour moi, pas maintenant.
Sean : C'est à cause de ce qui s'est passé avec ton fiancé ? T'es pas obligée d'en parler.
Ellen : Non, c'est bon.
Sean : Il s'appelait David, non ?
Ellen : C'est peut-être à cause de lui. J'étais différente. C'était une autre époque.
Sean : C'est une bonne chose ?
Ellen : Ça n'a pas d'importance. Je ne peux pas changer.
Patty rend visite à Michael.
Patty : Je peux ?
Michael : Bien sûr.
Patty : Longue soirée ?
Michael : Mon boulot me tient éveillé. Tu as réfléchi ?
Patty : Tout à fait.
Michael : Je peux voir ma fille ?
Patty : J'ai été à Boston, récemment.
Michael : Pour faire quoi ?
Patty : Je te cherchais. Pendant mon séjour, j'ai rencontré ton ami Henry Train.
Michael : Il aime sa vie d'étudiant ?
Patty : Il m'a conduit à l'endroit sordide où tu vendais de la drogue.
Michael : C'était un moyen pour m'en sortir. Et ça a marché, si tu veux savoir. Je m'en sors très bien.
Une fille dévêtue sort de la chambre et passe dans la salle de bains.
Patty : Je ne sais pas quelle vie tu mènes, mais tu n'es pas fait pour être père. Tu ne verras pas Catherine.
Michael : C'est son nom ? Comment t'as choisi ?
Patty : Je ne te la présenterai pas pour que tu t'enfuies à nouveau. C'est trop cruel.
Michael : Je ne partirai pas.
Patty : Si tu veux la voir, montre-moi que tu as changé. En attendant, ne l'approche pas ou j'obtiendrai une mesure d'éloignement.
Michael : Désolé que tu le prennes comme ça. Tu as pris soin d'elle, et j'en suis reconnaissant. Je dois respecter ta décision.
Chris, toujours seul, appelle encore.
Chris : Quelqu'un m'entend ? Je peux parler à quelqu'un ?
Ellen rencontre le journaliste du Times.
Gulickson : Dean Gulickson du Times
Ellen : Asseyez-vous.
Gulickson : Merci d'avoir accepté de me parler.
Ellen : Je n'ai pas encore accepté.
Gulickson : Je vois.
Ellen : Vous êtes souvent en Afghanistan ?
Gulickson : Le plus gros de l'année.
Ellen : Ce que j'ai va beaucoup plus loin qu'une action civile contre High Star.
Gulickson : C'est-à-dire ?
Ellen : Transferts de prisonniers, CIA, un innocent accusé de terrorisme.
Gulickson : Ça va loin.
Ellen : Je vous donne tout si vous me rendez un service.
Gulickson : J'écoute.
Ellen : Un employé d'High Star est là-bas. Chris Sanchez. Il a disparu. Ou il a été tué. Quoiqu'il en soit, retrouvez-le.
Gulickson : Sinon ?
Ellen : Vous n'aurez pas mes infos.
Dans son bureau, Erickson téléphone.
Prowse : Trent Prowse.
Erickson : Howard Erickson. Tu as vu la maquette du nouveau drone Excalibur ? Il a 180 kg de munitions guidées par laser. Il peut toucher un chou à 1 000 km.
Prowse : Il n'est pas encore fini.
Erickson : Il me tarde de le voir en action.
Prowse : Tu seras le premier. J'ai parlé au ministre de ton plan d'extension. Selon lui, tu peux gérer ça.
Erickson : Il est intelligent.
Prowse : À condition que ce soit construit à temps.
Erickson : Aucun problème. J'appelais pour te demander un service.
Prowse : De quoi s'agit-il ?
Erickson : Repenser le déploiement de certaines troupes.
Prowse : À quoi tu penses ?
Rosetti est chez Hewes & Associés.
Patty : C'est quoi ?
Rosetti : Un registre des activités de M. Marwat. Il prouve qu'il est bien traité.
Patty : Ce n'est pas ce qu'on a demandé.
Ellen : C'est son menu. "8 h, petit-déjeuner. Flocons d'avoine, oeufs brouillés, jus d'ananas. Attesté par le gardien Bishop."
Rosetti : C'est le journal de ses repas et de ses exercices. Il peut prier cinq fois par jour.
Patty : Ce ne sont pas les informations demandées. On doit savoir quels organismes le questionnent, pendant combien de temps et comment s'y prennent-ils.
Rosetti : C'est confidentiel, vous le savez. On ne peut rien dire.
Ellen : C'est inutile.
Rosetti : On ne peut vous fournir que ça. Je suis désolé.
Rosetti se lève et s’en va.
Patty : On a ce qu'on veut ?
Ellen : Oui, ça devrait aller.
Ed O’Malley a demandé à Erickson de le recevoir. Erickson lui offre un cigare.
Erickson : De République Dominicaine. Tout le monde parle des Cubains, mais les Dominicains font de meilleurs cigares.
Ed : Non merci.
Erickson : T'es sûr ?
Ed : Je suis sûr.
Erickson : Que puis-je faire pour toi ?
Ed : Mon petit-fils... a été redéployé en Afghanistan. La vallée de l'Arghandab.
Erickson : Je suis désolé. Je sais combien, ta fille et toi, vous craigniez ça.
Ed : Tu l'as fait envoyer là-bas ?
Erickson : Mais ça peut être bon pour lui. La guerre change un homme. Ça le forge. Dès qu'il commence sa journée, il sait que ça peut être la dernière. Ça aiguise les sens.
Ed : Je te demande d'homme à homme. As-tu envoyé mon petit-fils là-bas ?
Erickson : D'un autre côté, je n'aimerais pas savoir mes fils là-bas. Cette région devient de plus en plus dangereuse.
Ed : Arrête ces conneries !
Erickson : L'endroit grouille de snipers, de bombes et de lance-roquettes. Les choses deviennent tellement confuses que nos gars se tirent parfois dessus.
Ed : Qu'est-ce que t'essaies de me dire ?
Erickson : C'est la guerre. Tout est possible. Tu devrais réfléchir. À quoi sert un terrain, sans famille avec qui le partager ?
Ed : Mon Dieu !
Erickson : Ma réponse est... oui. J'ai envoyé ton petit-fils là-bas. Et je peux le sortir de là. C'est à toi de voir.
Ellen et Patty ont demandé à Reza Asgari de les rencontrer.
Patty : Merci d'être venu.
Ellen : On a eu accès au journal des activités de M. Marwat. Parmi tous les gardiens, vous êtes celui qui l'a vu le plus souvent.
Reza : Peut-être.
Ellen : On croit en l'innocence de M. Marwat. L'homme qui lui a tendu un piège est sur l’une de ces photos. Une de ces personnes est-elle venue parler à M. Marwat ? Est-ce que vous reconnaissez quelqu'un ? Prenez votre temps.
Reza : Je ne reconnais personne.
Ellen : Vous êtes en poste de 8 h à 20 h ?
Reza : Je Oui.
Ellen : Voudriez-vous donner ces photos à M. Marwat, pour lui offrir une chance d'identifier l'homme qu'on cherche ?
Reza : Vous êtes folles ? Apporter ça à un terroriste présumé ?
Patty : Vous seriez récompensé.
Reza : Vous me prenez pour qui ? De toute façon, je suis fouillé tous les jours. Si je me fais prendre avec ça, je perds mon boulot. Je ne devrais même pas être ici.
Patty : Pourquoi être venu ? Vous êtes le seul gardien à vouloir nous parler. Pourquoi ?
Reza : Les autres sont moins stupides.
Patty : Ou quelque chose vous tracasse ? Avez-vous parlé à M. Marwat ?
Reza : Un peu, bien sûr.
Patty : D'après votre expérience, se comporte-t-il comme un terroriste ?
Reza : Je dois y aller.
Ellen : M. Asgari ! Si quelqu'un sur ces photos vient voir Nasim, dites-le-nous, s'il vous plaît.
Boorman se présente à la porte de laprison.
Un gardien : Monsieur !
Boorman : Je viens voir Marwat, Nasim.
Dans le couloir, devant la cellule de Nasim. Bishop vient relever Reza.
Reza : Six foutues lettres. Tommy, évite les ennuis. T'es en retard.
Bishop : Deux minutes. J'ai dû faire une pause.
Reza : J'arrive pas à trouver. La deuxième lettre est un U. - "Cupcake".
Bishop : 7 lettres, ça rentre pas.
Boorman : Je dois parler au détenu.
Bishop : Ravi de vous revoir.
Reza : "Muffin". Le 17 c'est "muffin".
Bishop : Doucement, on interroge le détenu. "Muffin" rentre.
Reza regarde Boorman faire signer les documents à Nasim. Il décide de revoir Ellen.
Reza : C'est lui. Il est venu voir M. Marwat.
Ellen : Vous êtes sûr ?
Reza : Oui, je l'ai vu hier soir.
Ellen : Merci, vous serez récompensé comme promis.
Reza : Gardez l'argent, j'espère avoir raison.
Ellen : Oui, il est innocent.
Reza : Alors libérez-le.
Erickson a emmené Jack Shaw à la chasse.
Erickson : Trop lourd ?
Shaw : C'est dur à dire, je ne chasse pas souvent.
Erickson : Tu pourrais prendre un 22, mais on chasse le lapin, ça devrait être plus facile avec ton fusil.
Shaw : D'accord.
Erickson : Des restrictions de vol ?
Shaw : L'administration est réticente pour les avions, mais pas de problème pour les hélicoptères.
Erickson : Bien. Belle propriété. Elle ferait un beau complexe.
Shaw : Pourquoi O'Malley a changé d'avis ?
Erickson : Il voulait participer à l'effort de guerre. Avec un peu de temps, certains retrouvent le droit chemin.
Dans le bureau de Patty, avec Ellen. Maggie apporte une enveloppe.
Ellen : On a un visage, il nous manque le nom.
Patty : J'appellerai Bill pour qu'il nous aide.
Maggie : C'est pour vous.
Ellen :C'est quoi ?
Patty : Une citation à comparaître. Michael me poursuit pour la garde de Catherine.
Chris : Quelqu'un m'entend ? Personne ? Je veux juste parler. Juste parler ! Ouvrez cette putain de porte. On peut parler ?
Chris ramasse la cagoule qu’il avait jetée à terre et la remet sur sa tête. Puis il se met à prier.
Notre Père qui est au Cieux,
que ton règne vienne.
Que ta volonté soit faite
sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd'hui
notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi,
à ceux qui nous ont offensés.
- - - - - - - - 2 mois plus tard
Ellen est en larmes à côté du cadavre cagoulé, la médaille entre ses mains. Le jeune garçon afghan la regarde.