Ellen entre chez Patty.
Patty : Je peux t'offrir un bourbon ?
Ellen : Non, merci.
Patty : Tu es sûre ?
Ellen : Je suis sûre.
Patty : Pourquoi m'as-tu appelée ?
Ellen : Je ne t'ai pas appelée,
Patty : Ellen, tu m'as appelée.
Ellen : Je l'ai fait ?
Patty : Tu m'as dis que tu voulais prendre un bain.
Ellen : Pourquoi je dirais ça ?
Patty : Aucune idée. Mais laisse-moi être très claire... Je ne t'ai pas invitée ici. Tu es venue de toi-même. Alors pourquoi tu ne prends pas un bain.
Ellen : Non.
Patty : Monte. Ce n'est pas ce que tu voulais ? C'est bon, Ellen. Pas besoin de t'inquiéter. Ellen ! Ellen !
Ellen monte l’escalier à la suite de Patty. David est dans la baignoire, vivant.
David : Ellen. Viens avec moi.
Ellen : Je ne peux pas. J'ai été agressée.
David : Tu vas bien. Tu es belle. Tu vois ? Maintenant viens avec moi.
Patty ferme la porte de la salle de bains, mais ensanglanté, mort.
Ellen se réveille en sursaut, dans son bureau. Encore un cauchemar.
A l’hôtel Montclair, six mois auparavant. Naomi arrive devant la porte de sa chambre, elle croise le client qui occupe la chambre voisine. Puis c’est au tour de McClaren d’apparaitre dans le couloir.
McClaren : C'est bon de te revoir.
Naomi : Toi aussi.
McClaren : Désolé pour ça. J'ai appris que c'est mieux d'être discret.
Naomi : Non, je comprends. Merci d'être venu. Assieds-toi. Tu veux un verre ou autre ?
McClaren : Non, merci. Ça te dérange si je fume ?
Naomi : Non. Vas-y.
Chez Hewes & Associés.
Herndon : OK, on l'a trouvé.
Patty : Qui ?
Herndon : Le client de l'hôtel qui était dans la chambre à côté de Naomi et McClaren.
Patty : Thomas Schultz ?
Herndon : Non. C'est pourquoi on ne le trouvait pas car Schultz n'était que le nom qu'il utilisait pour s'enregistrer. Son vrai nom est Thomas Weld. Notre enquêteur l'a débusqué.
Patty : As-tu contacté Mr Weld ?
Herndon : J'ai essayé. Il n'y a pas de réponse. Tu dois te rendre compte qu'un type qui utilise un faux nom ne va pas se dépêcher d'aller parler aux avocats.
Patty : Alors, où puis-je le trouver ?
Herndon : Ok, Thomas Weld. Marié, 2 enfants, cadre dans les assurances, travaille dans une société sur la 34ème. Déjeune tous les jours dans un petit resto en face de son bureau.
Dans le bureau d’Ellen.
Kate : On doit envoyer à Patty une nouvelle liste de témoins. Voici la dernière.
Ellen : Qu'est-il arrivé au type... à l'hôtel ? Le client qui occupait la chambre à coté de celle de Naomi Walling ?
Kate : Oh, Thomas Schultz. Il a été impossible à trouver et selon le manager de l'hôtel, il n'est pas revenu. Soit il ne veut pas nous parler soit il a quitté la ville.
Ellen : Continue à chercher. Qu'a-t-on d'autre ?
Kate : Le juge nous a accordé l'accès à l'appartement de Naomi Walling.
Ellen : Je ne suis pas sûre de ce qu'on trouverait là-bas.
Kate : Ça ne ferait pas de mal de regarder. Rachel Walling ne l'a pas encore vendu. Naomi aurait pu laisser quelque chose d'utile derrière.
Ellen : Naomi s'est tuée dans la baignoire.
Kate : Oui.
Ellen : J'aimerais jeter un œil. Voir exactement où c'est arrivé.
Patty est dans le petit restaurant, face à Thomas Weld qu’elle fixe.
Weld : Je peux vous aider ?
Patty : Si votre nom est Thomas Weld, vous pouvez.
Weld : Ça l'est.
Patty : Puis-je ?
Weld : Qui êtes-vous ?
Patty : Patty Hewes. Je suis avocate. Mon bureau a essayé de mettre la main sur vous.
Weld : Jesus Christ.
Patty : Je veux vous parler de la nuit que vous avez passée à l'hôtel Montclair.
Weld : Désolé, je ne peux pas vous aider. Je n'ai jamais séjourné là.
Patty : Thomas Schultz oui. Devrais-je lui parler ? Mr Weld, je me fiche du pourquoi vous vous êtes enregistré sous un faux nom. Et je me fiche aussi de ce que vous faisiez. Mais vous pourriez être un témoin très important dans une mes affaires.
Weld : J'en doute.
Patty : Je n'ai jamais rien vu d'inhabituel là-bas. Vous séjourniez dans une chambre à côté d'une victime d'agression. Je veux juste que vous veniez répondre à quelques questions.
Weld : Et si je ne le fais pas ?
Patty : Je vous citerai à comparaître. Donc d'une façon ou d'une autre
vous et moi allons parler.
Weld : Si je vous parle, je veux mon avocat présent.
Patty : Bien sûr. Mon cabinet arrangera ça.
Dans l’appartement de Naomi Walling.
Kate : Ça fait bizarre d'être dans cet appartement sachant qu'une femme s'est suicidée ici. Ok, où veux-tu commencer ?
Ellen : Cherche des papiers personnels de Naomi.
Kate : Quelque chose en particulier ?
Ellen : Dossier, lettres, reçus. Peut-être qu'elle tenait un journal.
Kate : Ok. Je vérifierai.
Ellen : Je vais regarder la salle de bain. C'est là que Rachel l'a trouvée.
Ellen a un malaise dans la salle de bains en revoyant David dans la baignoire.
Kate : Ellen ? Ellen. Ça va ? Ça va ?
Ellen : Je Oui.
Kate : Tu t'es fait mal ?
Ellen : Non.
Kate : Allez. Allons prendre l'air. Tu veux t'asseoir ?
Ellen : Non, ça va.
Kate : Tu as déjeuné ? Ça me prend toujours par surprise quand je ne déjeune pas.
Ellen : Oh, c'est rien, vraiment.
Kate : Viens ici. Tiens. Tiens. Bois ça. Ça va ?
Ellen : Oui. Oui. Juste... être dans cette salle de bain... J'ai eu un mauvais souvenir.
Kate : Ce souvenir... c'était sur ton fiancé ? J'ai lu à ce propos. Frobisher et... Je sais que tu as trouvé David dans la baignoire. Je suis désolée. Je n'aurais pas dû en parler.
Ellen : C'était il y a longtemps.
Kate : Sûre que ça va ?
Ellen : Oui.
Chez McClarenTruth.
Rutger : Donc, apparemment, le président du Conseil couche non pas avec un, mais deux responsables opérationnels clés.
McClaren : Non.
Gitta : Voici un sur test falsifié à un fabricant de vitamines majeur.
McClaren : Non.
Gitta : Ok. Un établissement de soins national embauche des extraterrestres.
McClaren : Sérieusement, c'est tout ce qui nous parvient ?
Rutger : A moins que tu aies une piste.
McClaren : Non. Personne ne m'a contacté. Je suis un putain de paria.
Rutger : Ce procès a démoli ma réputation. Personne ne nous fait confiance.
Gitta : Tout ça à cause de Naomi Walling. Je savais que cette salope
c'était des ennuis.
Rutger : Alors, tu aurais dû nous montrer ta boule de cristal.
Gitta : C'était une conne de première.
McClaren : Je vais parler à Ellen. Réglons cette affaire.
Ellen : Donc vous voulez lui offrir 3 millions $ ?
McClaren : Oui.
Ellen : Et que vous fait penser que Patty Hewes est intéressée par un règlement ?
McClaren : Vous avez dit que son dossier était mince.
Ellen : Ça ne compte pas. Elle n'est pas après l'argent. Je vous ai déjà dit ça. Elle veut vous décimer, vous retirer des affaires. Pour toujours.
McClaren : Si on ne règle pas cette affaire, elle pourrait être exaucée. On est paralysés.
Rutger : L'exposition de Channing tue nos sources, ce qui tue notre site Web.
Ellen : Régler ne fera qu'empirer. Vous donnerez l'impression de payer car vous êtes coupable.
Rutger : Alors que suggérez-vous de faire ?
Ellen : Patty vous bat en vous survivant. Vous rendant désespéré, vous coinçant dans un coin.
Rutger : On est dans un coin en ce moment.
Ellen : Exactement. Son affaire est peut-être mince, mais elle gagne au moral. Le fait que vous envisagiez même de payer Rachel Walling le prouve. Le plan de jeu est simple. Nous prenons ses coups, la fatiguons, lui survivons et puis on la bat au tribunal. C'est le seul moyen de laver votre nom. Croyez-moi.
Rachel sort avec des amis. Ils sont dans un restaurant, Bruce Davies s’approche de leur table.
Rachel : J'avais vraiment besoin de ça, donc, merci, les gars. Santé.
Les amis : Santé.
Rachel : Merci beaucoup. C'était vraiment merveilleux.
Davies : Rachel.
Rachel : Mr Davies.
Davies : Je suis vraiment désolé. Je n'ai jamais eu la chance de te dire comme je me suis senti mal pour ce qui est arrivé à ta mère.
Rachel : Merci.
Davies : Comment vas-tu ? Comment tu tiens le coup ? Tout se passe bien ?
Rachel : Je vais bien.
Davies : Je suis désolé. Excusez-moi. Je peux avoir une minute ? J'ai juste besoin d'une minute avec Rachel, s'il vous plait ? Oui ?
Rachel : C'est bon. C'est un ami.
Davies : Oui. Oui. Oui. Très bien. Absolument. Merci à tous. Merci. J'apprécie. Super. Super. Tu peux le croire... Je viens d'être libéré sous caution ? 1,200,000$. C'est dur à rassembler quand tous vos actifs sont gelés. Ce n’est pas comme si j'avais des sacs d'argent à la maison. Mr Sac d'argent- ajuhweeuh ? T'as pigé ?
Rachel : Ça va, Mr Davies ?
Davies : Oui, oui, oui. C'est un foutu bel endroit. Un peu cher, pourtant.
Rachel : Mr Davies, vraiment, je devrais...
Davies : Non, non, non. Tu le mérites. Vraiment. Tu bois quoi ? C'est quoi, un Cosmopolitain ? Excusez-moi ? Puis-je avoir un aute Cosmo pour cette belle jeune dame ?
Rachel : Non, c'est bon.
Davies : J'insiste. C'est pour moi. D'accord ? C'est parce que je suis fidèle. C'est parce que je prends soin des gens. Par exemple, ta mère. Je lui ai donné son premier job à Wall street. Tu te souviens de ça ?
Rachel : Oui.
Davies : Je te parie que j'y penserais à deux fois à refaire ça, hein ? Oui. Mais ta mère, non, elle n'a jamais pensé à deux fois à rien. Ou à quiconque. Elle nous a juste tous descendus. Tu connais la différence... entre ta mère et quelqu'un comme moi ? Très bien, ça c'est moi. Un stupide crétin. Pour moi, l'argent n'était qu'un moyen de marquer des points. Ça aurait très bien pu être des putains d'enveloppes. Tu comprends ? Mais pour ta mère, whoa ! L'argent était tout. Elle est ce qu'on appelle une putain. Suçant bites, argent comptant.
Rachel : Excusez-moi.
Davies : Non. Je suis désolé que ta grosse petite succession ne soit pas assez pour toi, Princesse. Tu devais poursuivre Channing McClaren ?
Rachel : Lâchez-moi.
Davies : J'espère que tu gagneras une foutue fortune avec ce procès.
Rachel : Allez vous faire foutre.
Davies : Toi, va te faire foutre. Tu es tout comme ta mère. Une grosse chatte.
Thomas Weld et son avocat sont chez Hewes & Associés.
Herndon : Vous reconnaissez cette femme ?
Weld : Oui, bien sûr. Naomi Walling. Sa vie sexuelle était partout dans les journaux. J’ai suivi l'affaire dans le Post.
Patty : Le jour en question, Mme Walling séjournait dans la chambre adjacente à la vôtre. Avez-vous eu l'occasion de la voir, ou de lui parler ?
Avocat : Allez-y.
Weld : Je l'ai vue brièvement, très brièvement, dans le couloir.
Herndon : Avez-vous déjà vu cet homme ?
Weld : Jésus. Channing McClaren ? Etait-il là ? On posera la question ?
Herndon : L'avez-vous vu ?
Weld : Non, jamais.
Herndon : Et cet homme ?
Weld : Oui. Oui, je me rappelle de ce gars. Je pense qu'il est allé dans la chambre de Walling.
Herndon : Après vous être enregistré, êtes-vous resté dans votre chambre tout le temps ?
Weld : Oui.
Herndon : Etes-vous sûr ? Vous n'êtes pas allé au bar pour un Orange Juluis ?
Weld : Je suis sûr. J'étais dans ma chambre jusqu'à ma sortie le lendemain matin.
Herndon : Puis-je demander ce que vous faisiez là-dedans ?
Avocat : Mr Weld n'est pas ici pour en discuter. On est ici pour voir s'il peut vous être utile en tant que témoin. Poursuivons.
Patty : Durant votre séjour à l'hôtel, avez-vous entendu quoique ce soit de la chambre de Mme Walling ?
Weld : Que voulez-vous dire ?
Patty : Les murs des hôtels peuvent être fins. Vous étiez juste à coté. Avez-vous entendu quoique ce soit ?
Weld : Non. Je ne crois pas.
Patty : Mr Weld. Alors que vous étiez dans votre chambre, Mme Walling a été agressée sexuellement. Peu de temps après, elle se suicidait. Donc, je vous demande de vraiment bien réfléchir à ceci. Avez-vous entendu un quelconque bruit d'attaque ?
Herndon : Eclats de voix, cris, pleurs ? Bruit de meuble qui casse. Quelque chose s'écrasant contre le mur.
Avocat : Vous essayez de remplir la déposition de mon client ?
Herndon : Non, bien sûr que non. Nous essayons juste de nous assurer que l'assaillant de Mme Walling ne s'en sort pas impunément. Êtes-vous sûr que vous n'avez rien entendu ?
Weld : Oui, j’en suis sûr. Je n'ai rien entendu.
McClaren marche dans la rue, il téléphone.
McClaren : Bonjour. C'est Channing McClaren. J'espérais qu'on pourrait parler.
Rachel est dans le bureau de Patty.
Patty : Mr Davies vous a-t-il menacée ?
Rachel : Non.
Patty : Vous a-t-il intimidée physiquement, essayé de vous toucher d'une façon ?
Rachel : Il a attrapé mon bras, un peu.
Patty : Y avait-il des témoins ?
Rachel : Je ne sais pas. Pas vraiment.
Patty : Je vous promets que ça n'arrivera plus. J'obtiendrai un ordre d'éloignement du tribunal. Et si Mr Davies essaye de s'approcher de vous, il sera jeté en prison.
Rachel : Ce n'est pas le problème. Bruce était l'ami de ma mère. Ils ont travaillé ensemble pendant des années. Elle est allée à ses soirées dîners, on a passé nos vacances avec sa famille une fois. Et maintenant il dit ces choses.
Patty : Je comprends ce que vous ressentez... mais vous devez vous rappeler que Mr Davies est un criminel. Votre mère le savait. C'est pourquoi elle essayait de le dénoncer.
Rachel : Ce n'est pas que lui. Je reçois des e-mails horribles. Des menaces. Des choses sur mon facebook. Je passe la moitié de la journée à effacer des trucs.
Patty : Ne les effacez pas. Envoyez-les à mon cabinet. On enquêtera.
Rachel : C'est toujours partout dans les journaux, le web... Tout le monde dit de la merde sur ma mère. Je veux que ça s'arrête. Peut-être que je devrais abandonner l'affaire.
Patty : Rachel, je sais ce que vous traversez, mais vous devez surmontez ça. Qu'y a-t-il ?
Rachel : Il m'a appelée.
Patty : Qui ?
Rachel : Channing McClaren. Il veut me rencontrer. Expliquer son côté de l'histoire.
Patty : Absolument pas. En n’importe quelle circonstance, vous ne devez avoir de contact avec McClaren. Vous comprenez ? Rachel, vous comprenez ?
Rachel : Il a attaqué ma mère. Croyez-moi, je n'ai aucun désir de le voir.
Patty : Ecoutez-moi. On gagnera cette affaire. Et je ferai cesser ses acticités à Channing McClaren pour de bon.
Dans la rue, Ellen croit se voir le jour où après avoir été agressée, elle court dans la rue en serrant son pardessus ensanglanté.
Ellen : Mlle ? Mlle ! stop !
Jeune femme : Quoi ? Je suis en retard pour le travail. Que voulez-vous ?
Ellen : Je suis désolée. Rien.
Jeune femme : Foutue idiote. Je vais rater mon bus.
Chris participe toujours aux groupes de parole. Ellen vient le chercher.
Chris : Oui, je pense que travailler à l'hôpital de Virginie a été bien. Ces gars qui reviennent, je vois, vous savez, je vois ce qu'ils endurent chaque jour. J'entends leur histoire et je pense que ça me donne... je ne sais pas, un genre de perspective... que peut-être je n'avais pas.
Animatrice : Aider d'autres à régler leurs problèmes, oui, peut être thérapeutique. Et vos rêves ?
Chris : Vous savez, ce n'est pas génial. Je les ai toujours. Je suis toujours un peu nerveux de temps en temps.
Animatrice : On a parlé dans le passé de se sentir en sécurité en dormant avec une arme.
Chris : Non, j'ai arrêté ça. Je ne... je ne fais plus ça. Peut-être car je vois quelqu'un.
Animatrice : Donc, ne pas être seul la nuit aide ?
Chris : Absolument.
Animatrice : C'est une bonne fin, je pense. Je vous verrai tous la semaine prochaine. Merci, Chris.
Chris : Hey !
Ellen : Hi
Chris : Je pensais qu'on se retrouvait au restaurant.
Ellen : J'ai pensé venir ici.
Chris : Très bien, laisse-moi prendre mon manteau.
Animatrice : Ellen ! Quelle belle surprise. Merci de partager Chris avec nous. Il est bienvenu. Je ne t’ai pas vue depuis un bon moment.
Ellen : Ça doit faire quelques années au moins. Je suis venue faire un petit coucou
et dire bonjour.
Animatrice : Je suis contente que tu l'aies fait. Comment vas-tu ?
Ellen : Je vais bien. Vraiment bien. Oui, merci.
Animatrice : C'est bon à entendre.
Chris : Tu es prête ?
Ellen : Oui, je suis prête. C'était bon de te revoir.
Animatrice : Oui.
Rachel a donné rendez-vous à McClaren à la sortie de sa chorale.
McClaren : Comment avez-vous appris à chanter comme ça ?
Rachel : Je ne sais pas. Ma mère, je suppose. Elle aimait la musique.
McClaren : Etes-vous religieuse ?
Rachel : Non, pas vraiment. J'aime juste chanter.
McClaren : Donc, je peux vous emmener boire un café ou...
Rachel : Non. Non. J'ai accepté de vous rencontrer, mais peu importe ce que vous voulez dire, dites-le ici.
McClaren : Je voulais vous parler face à face. Je suis profondément désolé pour ce qui est arrivé à votre mère. J'ai lu votre déposition. Je sais ce qu'elle vous a dit sur nous. Sur moi. Mais ce n'est pas ce qui est vraiment arrivé.
Rachel : Conneries.
McClaren : Ça ne l'est pas.
Rachel : Ok, dites-moi alors... Qu'est-il arrivé ?
McClaren : Ça vous dérange si je fume ?
Rachel : Non, allez-y.
Naomi : Si je fais ça, qu'arrivera-t-il à Princefield quand la nouvelle sortira ?
McClaren : La SEC enquêtera sûrement. Et tes collègues voudront naturellement connaitre la source de la fuite, mais ne le découvriront jamais.
Naomi : Et tout ce processus... tu le supervises toi-même ?
McClaren : Oui. Naomi, aucune de nos sources n'a jamais été exposée. On a fait ça plein de fois. Tout va bien se passer.
Naomi : Très bien. Tu auras les dossiers.
McClaren : J'apprécie ce que tu fais. Je sais que ce n'est pas facile.
Naomi : Non, je veux le faire.
McClaren : Merci de ton aide.
Naomi : Je le veux. Mais je ne devrais pas. Coucher avec toi à Rome
était une erreur. Channing, vraiment. Allez. Non, je... vraiment... Je ne peux pas. Non. Arrête.
McClaren : C'est bon.
Naomi : Arrête.
McClaren : Allez, ça ira bien, c'est promis.
Naomi : Lâche-moi. Lâche-moi. Lâche-moi.
McClaren : Ça ira bien.
Naomi : Dégage ! Dégage.
McClaren : Merde, merde.
Naomi : Qu'est-ce qui cloche chez toi, merde ?!
McClaren : Je suis désolé, je ne voulais pas... Parfois je...
Naomi : Tu as de la chance que je n'appelle pas la police.
McClaren : Non, non, ne le fais pas. Tu ne veux pas faire ça. Ça serait une erreur.
Naomi : Ça veut dire quoi ?
McClaren : S'il te plait n'en parle pas.
McClaren : C'était un malentendu. J'étais... agressif avec elle. Mais je pensais...
Rachel : Vous pensiez quoi ?
McClaren : Je n'ai jamais été doué avec les gens. Quand j'avais votre âge, mon seul ami était mon pc et j'aimais ça comme ça. Je juge mal les gens, je ne sais pas lire les signes.
Rachel : Ma mère a dit que vous l'avez manacée.
McClaren : Je n'ai pas fait ça.
Rachel : Pourquoi m'aurait-elle menti ?
McClaren : Je ne dis pas qu'elle a menti. Si elle vous a dit ça, elle a dû se sentir menacée. Elle doit m'avoir mal interprété. Mais je vous jure qu'il n'y avait pas de menace.
Rachel : Et les dossiers personnels que vous lui avez volés ?
McClaren : Je ne volerais jamais à une source potentielle. Si je me conduisais ainsi, je perdrais toute crédibilité. Vous ne connaissez pas, donc je ne m'attends pas à ce que vous me croyiez, mais ça n'a jamais été mon intention de blesser vote mère, et c'est ce dont il s'agit dans cette affaire.
Rachel : Vous avez fini ?
McClaren : Je ne suis pas venu ici pour vous dire que je suis une bonne personne. Je ne vous demande pas de me pardonner. Mais si on laisse ça à nos avocates, cette affaire continuera pendant longtemps et nos vies ne redeviendront jamais ce qu'elles ont été une fois.
Rachel : Alors que voulez-vous de moi ?
McClaren : Je ne peux défaire les dommages que j'ai causés. Mais peut-être que je peux empêcher que ça empire.
Rachel : Comment ?
Dans une autre rue, Kate et Ellen discutent.
Kate : Je dois te dire quelque chose.
Ellen : Quoi ?
Kate : La vieille affaire entre Patty et moi... celle dont on a parlé.
Ellen : Oui ?
Kate : Une chose s'est produite et ça requiert que je sois en contact avec Patty. Je sais. Je suis désolée. J'aurais dû te le dire avant. Au début, je ne voulais pas t'ennuyer avec ça, mais j'ai réalisé que c'était mal. Tu es d'accord que je poursuive ?
Ellen : Tant que ça n'interfère pas avec...
Kate : Non, absolument pas.
A ce moment, Ellen croit avoir une autre hallucination : l’homme qui l’a agressée vient de rentrer dans une bouche de métro.
Kate : Je le ferai seulement sur mon temps et bien sûr... Qu'est-il arrivé ?
Ellen : Quoi ?
Kate : Ça va ?
Ellen : Oui. Oui, ça va.
Kate : Je pense qu'on doit te trouver à déjeuner.
Ellen : Oui, faisons ça.
Ellen va se confier à l’animatrice du groupe de parole.
Animatrice : Quand je t'ai vue avec Chris, j'étais contente d'entendre que tu allais bien.
Ellen : Merci. Oui, le truc c'est que j'ai été un peu...
Animatrice : Un peu quoi ?
Ellen : Fatiguée, déjà. Je n'arrive pas à dormir la nuit et je pique du nez au bureau.
Animatrice : Aux nouvelles j'ai vu l'affaire dont tu t’occupes. J'imagine que tu travailles dur.
Ellen : Oui, mais je suis habituée aux longues heures.
Animatrice : S'endormir dans la journée peut être un signe de fuite. Il se passe autre chose ?
Ellen : Il y a quelque chose dont je, je ne t'ai jamais parlé.
Animatrice : Quoi donc ?
Ellen : La nuit où David a été tué... J'ai été attaquée, aussi.
Animatrice : Je suis vraiment désolée. Qui t'a attaquée.
Ellen : Un homme que je n'avais jamais vu avant.
Animatrice : La police l'a appréhendé ?
Ellen : Non. Et j'ai pensé l'avoir vu cet après-midi dans la rue. Mais le truc c'est que j'aurais pu l'imaginer.
Animatrice : Pourquoi dis-tu ça ?
Ellen : Car j'ai vu des choses dernièrement. J'ai eu des rêves, visions, je suppose que tu dirais ainsi.
Animatrice : Visions ?
Ellen : Oui, revivre des choses.
Animatrice : Pourquoi tu n'as pas parlé de l'attaque quand tu étais dans le groupe ?
Ellen : La mort de David semblait plus importante à l'époque.
Animatrice : Bien sûr. Imaginer des choses, revivre un traumatisme... c'est attendu si tu n'as pas traîté cet évènement. Tu as ajouté ton travail à ce stress, c'est difficilement une surprise que tu ne dormes pas. Peut-être... ce n'est pas le meilleur moment pour défendre une affaire. Peut-être que tu devrais laisser tomber.
Ellen : Je ne peux pas.
Dans l’appartement de Patty.
Patty : Je vous ai dit de ne pas le rencontrer.
Rachel : Je sais. Mais je voulais entendre ce qu'il avait à dire. Et il a dit qu'il était innocent.
Patty : Quelle surprise.
Rachel : Il m'a aussi offert 3 millions$ pour régler l'affaire.
Patty : Et vous avez accepté ?
Rachel : Non.
Patty : Bien.
Rachel : Mais j'ai eu le temps d'y penser et j'ai décidé d'accepter.
Patty : Donc vous croyez son histoire.
Rachel : Je ne sais pas quoi croire. Mais ça ne compte pas. Lui et moi voulons la même chose.
Patty : Et quoi donc ?
Rachel : Que ça se termine.
Patty : Vous voulez vraiment penser que la vie de votre mère ne vaut que 3 millions$ ? Et qui va empêcher McClaren de recommencer avec quelqu'un d'autre ?
Rachel : J'ai pris ma décision, Mme Hewes. Je veux régler cette affaire. Rédigez les papiers nécessaires, s'il vous plait
A l’hôtel Montclair, Steve Matiello reçoit Thomas Weld.
Steve : Merveilleux de vous revoir, Mr Schultz.
Weld : Merci.
Steve : Deux nuits cette fois. Occasion spéciale ?
Weld : Elles sont toutes spéciales.
Steve : Voici votre clé. Merci encore.
Plus loin, dans le couloir, Steve appelle Kate.
Kate : Parsons et associés.
Steve : Mme Franklin ? Ici Steve Matiello de l'Hôtel Montclair.
Kate : Oui ?
Steve : L'homme que vous avez demandé, il est revenu. Il sera avec nous les prochaines nuits.
Kate : Merci pour l'information.
Steve : Je vous en prie, Mme Franklin.
Kate : Vous serez dédommagé.
Ellen : Qui était-ce ?
Kate : On a un nouveau témoin. Et maintenant on doit le convaincre de nous parler.
Plus tard, Thomas Weld accompagné de son avocat est dans le bureau d’Ellen.
Ellen : L'information que vous fournissez ici aujourd'hui nous sera très utile, Mr Weld. Le fait que vous n'ayez pas vu ou entendu quoique se soit à l'hôtel renforcera vraiment notre affaire.
Weld : Content d'avoir pu aider.
Avocat : On a fini, Mlle Parsons ?
Ellen : En fait, j'ai encore une question.
Weld : Quoi donc ?
Ellen : Votre raison de séjourner à l'hôtel.
Avocat : Si possible, on préférerait ne pas y venir.
Ellen : Je comprends que ça peut être délicat, mais comme je vous l'ai dit, je suis de votre côté. Vous êtes crucial pour mon affaire.
Weld : Si vous êtes inquiète que j'ai enfreint la loi ou autre, ce n'est pas le cas.
Ellen : Certainement. Mais étant donné l'occasion, l'avocat adverse vous montrera sous le plus mauvais jour qu'elle pourra. J'ai besoin des faits, pour prévenir ce qui peut arriver. Je vous assure, je ne demande pas pour une autre raison que de protéger votre intimité et crédibilité.
Weld : J'ai une amie en ville que je vois de temps en temps. On s'assied dans la chambre et on boit un verre ou deux. Et elle passe la nuit.
Ellen : Merci de votre franchise, Mr Weld. Je n'ai pas d'autres questions.
Kate : Mlle Parsons, puis-je vous parler ?
Ellen : Ça ne prendra qu'un moment.
Kate : Hewes et Associés vient de faire envoyer ça.
Ellen : Merde.
Kate : Qu'est-il arrivé ?
Ellen : L'affaire est abandonnée.
Kate : Comment ?
Ellen : McClaren a agi sans m’en parler et a offert un règlement à Rachel Walling.
Kate : Et elle a accepté ?
Ellen : Oui. Il y a une rencontre avec le Juge Gearheart dans 48H pour signer les termes. Merde.
Chez McClaren.
Rutger : Relax, Mlle Parsons. C'est fini, vous avez gagné. Allez, asseyez-vous, joignez-vous à nous.
Gitta : Félicitations.
Ellen : Ce n'est pas une victoire. Pas pour moi, et certainement pas pour vous.
McClaren : C'est derrière moi maintenant. Et c'est tout ce qui m'importe.
Ellen : Vous pensez vraiment qu'un règlement avec Naomi Walling va restaurer votre réputation ?
Rutger : Pas au début, peut-être, mais lentement les fuites vont commencer à revenir.
McClaren : Et puis on sera de retour aux affaires.
Ellen : J'ai un nouveau témoin. Le client de l'hôtel qui séjournait dans la chambre à côté de Channing et Naomi.
McClaren : Vous l'avez trouvé ?
Ellen : Oui, et il soutient votre histoire. Il dit ne pas avoir entendu de bruits de lutte venant de votre chambre.
Gitta : C'est juste un témoin. Ce n'est pas garanti que vous gagniez le procès.
Ellen : Non, mais le dossier de Patty est mauvaise, et ce témoin empirera les choses.
Rutger : Je n'ai pas de doute que vous pourriez gagner. Mais pour recommencer à attirer des fuites on doit rester pertinent.
McClaren : Ce qui n'arrivera pas avec en procès en cours.
Ellen : Je vous ai donné mon avis légal. Mais vous êtes le client.
Gitta : Oui, il l'est. Et c'est fini.
Ellen : Dès que le Juge Gearheart signera l'accord. Félicitations.
Plus tard.
Chris : 3 millions ne semblent pas tant que ça pour une affaire si médiatisée.
Ellen : En effet.
Chris : Donc c'est bien pour toi, alors.
Ellen : Cet accord ne fait rien pour moi. Je dois battre Patty au tribunal. Je dois gagner.
Chris : Pourquoi ?
Ellen : Pour me faire un nom par moi-même. Pour lancer cette société. Éclater et faire les choses à ma façon.
Je ne sais pas. Peut-être que si tu fais un accord, tu pourrais... commencer à dormir mieux.
Ellen : Que veux-tu dire ?
Chris : Tu crois que je n'ai pas remarqué ? Juste quand je commence à mieux dormir, tu te lèves et te couches sans cesse.
Le téléphone sonne.
Ellen : Ellen Parsons.
Patty : Ellen, ce nouveau témoin que tu as soumis, Thomas Weld, je veux le faire déposer.
Ellen : Quel intérêt ? Ta cliente a accepté un règlement.
Patty : Jusqu'à ce que le Juge signe officiellement, il y a toujours une affaire, et j'ai le droit de faire déposer le témoin.
Ellen : Tu perds ton temps. Thomas Weld ne peut pas aider ton affaire et tu le sais. Tu l'as déjà interrogé.
Patty : Peut-être que je lui ai posé les mauvaises questions.
Le lendemain, dans le bureau d’Ellen.
Patty : Vous dites que vous avez vu l'homme aux cheveux longs entrer dans la chambre de Naomi Walling ?
Weld : Oui ?
Patty : Après qu'il soit entré, avez-vous entendu des bruits de sa chambre ?
Weld : On a déjà eu cette conversation.
Patty : Maintenant vous êtes sous serment. Avez-vous entendu quoique ce soit de la chambre à côté ?
Weld : Non. Rien.
Patty : Aucune voix élevée, bruits de lutte, rien comme ça ?
Weld : Non. L'endroit était calme comme une église.
Patty : Alors je dois vous demander, Mr Weld, pourquoi donc, à 10H32, avez-vous passé un appel à l'accueil pour vous plaindre d'une forte dispute dans la chambre d'à côté ?
Weld : Je ne l'ai pas fait.
Patty : Ceci est une déclaration écrite d'un employé de l'Hôtel Montclair. Elle atteste que vous avez appelé pour vous plaindre du bruit et exigé que quelqu'un s'en occupe. Ça rafraîchit votre mémoire, Mr Weld ?
Weld : Je vous avais prévenues toutes les deux. Je ne voulais pas être impliqué là-dedans. Toujours au foutu mauvais endroit au foutu mauvais moment.
Patty : Etre au mauvais endroit au mauvais moment ne vous n’exclut pas de dire la vérité.
Weld : D'accord, vous voulez entendre la vérité ? Je vais vous dire la vérité.
Ellen : Mr Weld, je pense que vous devriez penser à ce que...
Weld : Non. J'en ai ras le cul. J'ai ma propre vie et mes fichus problèmes.
Patty : Avez-vous entendu des sons de détresse de la chambre adjacente ? Weld : J'ai entendu beaucoup de foutus bruits. Dieu sait ce que ce type lui faisait, mais la dame était terrifiée.
Patty : Comment le savez-vous ?
Weld : Elle braillait, criait. Ça ressemblait à des meubles renversés. Et puis, il a commencé à la maudire, la traiter de salope, de chatte, ce genre de choses. Elle le suppliait d'arrêter, mais il ne voulait pas.
Chez Hewes & Associés, Patty montre la vidéo à Rachel.
Patty : Et puis quoi ?
Weld : Il l'a menacée. Il a crié quelque chose comme être quitte. J'ai entendu une porte qui claque, et il était parti. Je l'ai entendue sangloter, et puis... silence. Et c'était la dernière fois que j'ai entendu parler d'elle.
Rachel : Et cet homme était dans la chambre à côté ?
Patty : Oui. Je suis désolée, Rachel. Mais vous devez savoir quel genre d'homme McClaren est vraiment.
Ellen a raccompagné Weld à l’hôtel Montclair.
Ellen : Vous avez fait une belle performance.
Weld : Je n'avais pas vraiment le choix.
Ellen : Désolée. Je n'aime pas utiliser les menaces, mais ça a marché pour nous deux. J'ai eu ce que je voulais et vous pouvez continuer à voir votre amie sans que votre femme le découvre.
Weld : Pourquoi m'avoir forcé à mentir ?
Ellen : Passez une bonne journée, Mr Weld.
Ellen entre dans le bureau de Patty.
Patty : Ellen, entre. Tu veux un verre ?
Ellen : Non, merci, c'est bon.
Patty : C'était plaisant. Mr Weld a fait un sacré numéro.
Ellen : Tu as montré la vidéo à Rachel ?
Patty : Oui.
Ellen : Et ?
Patty : Et elle ne veut plus de l'accord. Donc, tu vois, tout a marché.
Ellen : Weld est toujours sous mon contrôle, donc si tu essayes d'utiliser son témoignage au procès, je le ferai rétracter.
Patty : Je t'ai promis de ne pas utiliser son témoignage et je ne le ferai pas. Tu vois ce qu'on peut faire quand on travaille ensemble ?
Ellen : On ne travaille pas ensemble. Pour une fois, il se trouve qu'on veut la même chose.
Patty : S’affronter devant un tribunal. Pourquoi tu restes sur le pas de la porte comme ça ? Entre donc.
Ellen : Je dois y aller.
Patty : Tu n'as pas peur de moi, si ? Tu avais l'air d'avoir peur.
Ellen : Bonne nuit.
Patty : Je me souviens quand tu travaillais pour moi au début. Tu es restée sur le pas de la porte et tu m'as invitée à ta fête de fiançailles. Tu te souviens de ça ? Tu étais une fille si douce.
Ellen : Tu devrais vraiment faire attention à la boisson, Patty.
Patty : Et maintenant tu fais attention à moi. Je suis touchée.
Deux mois plus tard
Greffier : Levez-vous. La Cour Suprème de l'Etat de New York, Comté de New York est en Session. Les avocats sont présents, Votre Honneur.
Juge : Excellent.