Au commissariat, Vctor Huntley interroge Ellen
Victor Huntley : Vous avez travaillé pour Patty Hewes, non ? Vous saviez qu'elle a eu un accident de voiture ?
Ellen : Elle va bien ?
Huntley : Oui, ça va. Enfin, elle a eu de la chance, ça a été violent.
Ellen : Il s'est passé quoi ?
Huntley : On est pas sûrs, en fait. C'est curieux, car... le chauffeur de l'autre voiture... a disparu. Ce qui est plus curieux encore... c'est que la voiture qui... a heurté Mme Hewes était au nom de... Thomas Shayes. Ça m'a cloué, moi aussi. J'ai pensé que vous pourriez m'aider. Vous êtes avocate... Vous résolvez des puzzles, non ? Donc j'ai pensé qu'on pourrait résoudre ça, ensemble...
Une coupe de champagne à la main, Arthur Frobisher s’apprête à faire un discours.
Frobisher : Le vent. On est là pour ça ce soir, parler du vent. Il y a des années, quand j'ai quitté le privé, j'ai eu une révélation. Frappante. À quoi ça sert de faire quelque chose, à moins de faire le bien ? Si simple. Si profond. À quoi ça sert de faire quelque chose, à moins de faire le bien ?
Archie : Bravo !
Frobisher : Merci, Archie. J'apprécie l'enthousiasme. Pas votre cravate, mais... définitivement l'enthousiasme. J'ai donc créé l'Initiative Tourbillon pour prêcher l'Évangile éolienne. Il est temps que ce pays investisse dans une bonne, propre et locale énergie alternative. Je remercie donc plusieurs personnes qui ont fait de généreuses contributions à cette organisation. Je veux... vous serrer la main de chacun, c'est promis. Mais d'abord, ce soir, quelqu'un mérite une attention spéciale : Terry Brooke, Mesdames et Messieurs. On connaît Terry grâce à Hollywood. Il a tourné... dans les meilleures comédies de cette décennie, mais son engagement dans l'Initiative Tourbillon, c'est pas pour rire. Il a pris sa soirée pour soutenir notre cause et entamer un changement global positif.
Terry Brooke : Merci, Arthur.
Frobisher : Merci, Terry. Je te salue.
Tessa Marchetti apporte les documents demandés par Tom au cabinet.
Tessa : Voici mes relevés bancaires d'Antigua. C'est tout ce qui est à mon nom. Vous vouliez bien ça ?
Tom : Y a que 2 comptes ?
Tessa : Un compte-chèque et un livret. Y a pas grand-chose.
Tom : Votre salaire de la compagnie aérienne ?
Tessa : Oui. Je ne vois pas le lien avec l'argent des Tobin. Mais j'aiderai de mon mieux.
Patty : Merci de votre coopération, Tessa.
Tom : Oui, merci.
Patty : J'ai une autre question, en fait. Vous étiez où pour Thanksgiving ?
Tessa : Chez une amie et sa famille. Pourquoi ?
Patty : Vous n'étiez pas avec votre mère ? Pourquoi ?
Tessa : On s'est disputées. Un truc stupide. C'était son dernier Thanksgiving, et l'a passé seule.
Patty : D'accord, Tessa. Merci.
Dans la chambre d’hôtel de Joe Tobin.
Stuart Zedeck : Patty Hewes sait quoi ?
M. Emanuel : Que Tessa Marchetti a un compte à Antigua. Mais elle n'en connaîtra jamais le contenu. Quand je la verrai aujourd'hui, je m'en assurerai.
Joe : Merci d'avoir fait le déplacement.
M. Emanuel : Ce fut un plaisir. Je ne connaissais pas votre père, mais je respectais l'homme.
Joe : Merci, M. Emanuel.
Mr. Emanuel sort.
Joe : Patty sait que l'argent est à Antigua. Faut-il s'inquiéter ?
Zedeck : Elle ne peut pas y accéder. Les lois bancaires sont avec nous. Si elle tente de contourner la loi, M. Emanuel nous protègera.
Winstone : Vous croyez ?
Zedeck : Il a des intérêts financiers. Ton père et moi l'avons inclus. Il ne faut pas s'inquiéter. Tant que vous ne serez pas gourmands et attendrez pour dépenser l'argent.
Winstone : On doit vous dire quelque chose. Une femme du bureau du procureur est venue voir Joe.
Joe : Elle n'était pas là pour l'argent.
Winstone : Le procureur pense que Danielle Marchetti a été tuée. Ils enquêtent. Vous devriez donc être prudent.
Zedeck : Être prudent ? C'est pas moi qui l'ai tuée.
Joe : On n’a rien à voir là-dedans.
Winstone : Si c'est pas vous, c'est qui ?
Marilyn Tobin a demandé à Winstone de venir la voir.
Marilyn: Il a dû arriver quelque chose à Carol.
Winstone : Elle a déjà disparu comme ça. Elle est toujours revenue.
Marilyn: Pas toujours. Elle fréquente qui, Lenny ?
Winstone : Je ne sais pas. Elle n'a parlé de personne.
Marilyn: Elle choisit mal les hommes. De qui elle le tient ? Elle est sûrement cachée avec quelqu'un. Bon, et si...
Winstone : On va régler ça, d'accord ? Ça vous rassurerait que j'engage quelqu'un ?
Marilyn: Oui. S'il vous plaît.
Winstone : Bon, Marilyn ? Laissez-moi faire. Tout va s'arranger.
Marilyn: Merci, Lenny. Personne ne me calme aussi bien que vous. Même pas Louis.
Winstone : Voyons.
Marilyn: C'est vrai. Il avait les mots justes, m'apaisait... Mais je sais que vous avez toujours pris mes soucis à cœur.
Winstone : Seulement... parce que vous le vouliez.
M. Emanuel se trouve dans le bureau de Patty
M. Emanuel : Je confirme que Mlle Marchetti possède un compte et un livret d'épargne à la B.R.A.
Patty : On croit qu'elle signe des documents pour un autre compte.
M. Emanuel : Si elle en a un autre, il est introuvable. Et s'il a été ouvert en tant que compte international, il le restera.
Patty : M. Emanuel, il s'agit de la plus grande fraude financière de l'histoire.
M. Emanuel : Je partage votre frustration, je vais continuer à explorer toutes les pistes pour vous. Mais vous devez être patiente.
Patty : Eh bien, M. Emanuel, merci d'être venu.
Tom : Merci.
M. Emanuel sort.
Tom : Il ne nous aidera jamais.
Patty : C'est vrai. Mais on a une autre piste. J'ai parlé à Ellen.
Chez Patty.
Ellen : Carol Tobin a disparu. Elle n'est pas rentrée chez elle. J'espérais que vous pourriez la localiser.
Tom : Le procureur ne peut pas le faire ?
Patty : Ellen a caché à son patron qu'on enquêtait sur Carol.
Tom : Pourquoi ?
Ellen : Gates ne ferait que vous gêner.
Tom : Merci.
Patty : Où que Carol soit, on la trouvera.
Carole se trouve dans un appartement, un homme entre.
Carole : Merci de m'avoir amenée ici. C'est mieux. Je me sens en sécurité.
Ellen achète une peluche pour sa nièce dans un magasin de jouets. Elle rencontre Mikael accompagné de Jill Burnham.
Ellen : Mikael ?
Mikael : Salut ! Ça va, la vie post Patty Hewes ?
Ellen : Je te retourne la question.
Mikael : La vie est belle. Jill Burnham, Ellen Parsons.
Ellen : Ravie de vous rencontrer.
Mikael : Ellen était l'associée préférée de ma mère.
Jill : Vous devez être hors du commun pour être sa préférée. Vous êtes enceinte aussi ?
Ellen : Non, je viens acheter un cadeau pour ma nièce.
Jill : C'est mignon.
Ellen : Et vous deux, vous... ?
Mikael : Nous attendons un bébé, oui.
Ellen : Tu vas devenir papa ?
Mikael : Ça m'en a tout l'air.
Ellen : C'est génial.
Mikael : On est excités, oui. Écoute, je vais bientôt faire une expo. Tu pourrais passer.
Ellen : Super. Merci.
Mikael : Ça m'a fait plaisir.
Ellen : À moi aussi. Ravie de vous connaître. Bonne continuation.
Mikael : Toi aussi.
Ellen : Salut.
Ellen s’en va
Jill : Elle va dire à ta mère que je suis enceinte ?
Mikael : Je crois qu'elles ne se parlent plus. Ma mère a repoussé Ellen, comme tous les autres.
Winstone reçoit son enquêtrice dans son bureau.
Détective : On a surveillé Joe Tobin. Il ne boit pas et va aux réunions régulièrement.
Winstone : J'ai autre chose pour vous. Ça concerne Carole, la sœur de Joe. Elle a disparu. Sa mère est évidemment très inquiète.
Détective : Je comprends. Un homme dans sa vie ?
Winstone : Son passé n'est pas très heureux dans ce domaine. Copains glauques, deux ex-maris. J'ai tous les noms pour vous. Ceux qu'on connaît, en tout cas. Elle a pu partir en retraite de yoga sans le dire à personne. Trouvez-la.
Détective : Je m'en occupe de suite.
Winstone : Excusez-moi. Une question. Êtes-vous mariée ?
Détective : Est-ce important ?
Winstone : Exact. Ne répondez pas. Merci.
Détective : Je vous recontacterai.
Rachel est venue voir son mari à son hôtel.
Rachel : Les choses se sont un peu arrangées ? Les paparazzi sont toujours hystériques ?
Joe : Ça va un peu mieux, je pense.
Rachel : J'ai pas arrêté de penser à toi... Tu m'as manqué. L'année dernière, à cette époque on était à Aspen.
Joe : Aspen, oui.
Rachel : Kevin se demande pourquoi on ne va pas skier avec les Hoffman. Il ne comprend pas qu'ils ne veulent plus nous voir. - Quoi ?
Joe : J'ai un truc pour toi.
Joe va chercher une sacoche. Rachel en sort deux liasses de billets de banque.
Rachel : Je ne comprends pas. Où t'as eu ça ?
Joe : Par des amis. Ils veulent nous aider.
Rachel : Illégalement ?
Joe : Je ne prendrais pas ce risque. C'est un cadeau.
Rachel : On peut l'accepter ? On peut ?
Joe : Lenny dit que oui. Si Patty Hewes était au courant, elle voudrait nous le prendre. Donc ne dépense rien ostensiblement.
Rachel : C'est-à-dire ?
Joe : Tu peux acheter ce qu'il te faut, ce que... Kevin veut. Tu ne mérites pas de vivre comme ça. Je t'en redonnerai dès que possible.
Rachel : Joe...
Joe : Prends-le. Prends-le. Ça me fait du bien.
Arthur Frobisher reçoit chez lui l’acteur Terry Brooke.
Frobisher : D'abord je tiens à vous dire que c'est formidable de vous avoir comme collecteur de fonds. Je vous admire beaucoup.
Brooke : Merci.
Frobisher : Et pas uniquement l'acteur, mais aussi l'homme.
Brooke : Vous me draguez, Arthur ?
Frobisher : Je suis sérieux. Je regarde vos films avec mes enfants. Vous nous enchantez.
Brooke : J'en suis très content.
Frobisher : Asseyez-vous une minute. J'ai entendu dire que vous étiez sérieux. Vous avez la tête sur les épaules, hein ?
Brooke : Merci. J'essaie. Ça m'a pris un moment, mais... j'ai réussi à me purifier.
Frobisher : Je crois beaucoup en la rédemption.
Brooke : Oui, la vie est belle.
Frobisher : C'est super. Beaucoup d'hommes de votre âge... n'ont pas cette force de caractère. J'aimerais vous soumettre quelque chose. Savoir ce que vous en pensez.
Brooke : Allez-y.
Frobisher : Ma société fonctionne bien. C'est du solide. On avance, mais on a peu de visibilité. Il faudrait qu'on casse la baraque.
Brooke : Qu'avez-vous en tête ?
Frobisher : Je pense à des Webisodes, des pubs, tout un tas de choses. Mais si on veut que ça marche, il faut qu'on le fasse avec quelqu'un de connu, que les gens aiment. À qui ils font confiance.
Brooke : Vous seriez parfait.
Frobisher : Moi ? Non. Vous plaisantez ? Je suis pas un acteur. Vous m'avez déjà vu en vidéo ? On dirait Frankenstein.
Brooke : Donc vous pensez... ?
Frobisher : À vous. Le visage de l'Initiative Tourbillon. Vraiment. Je vais vous dire, vous seriez parfait.
Brooke : Bon sang, Art, je suis flatté. J'ai signé pour trois films d'affilée. Honnêtement, je ne peux pas m'engager dans tout ça. Désolé.
Frobisher : Ne vous excusez pas. Vous rigolez ? Merci de m'avoir écouté, déjà.
Brooke : Vous comprenez. Hé ! C'est votre biographie ?
Frobisher : Oui.
Brooke : « Ma longue et rude route »
Frobisher : "Dure." C'est "dure." Putain. J'avais dit que c'était pas clair.
Brooke : Non, c'est un super titre.
Frobisher : Et étonnamment simple à écrire. J'ai juste noté tout ce qui m'avait mené là où je suis. Mon enfance, puis... les années égoïstes, pour arriver à... ma prise de conscience environnementale. Vous savez quoi ? Lisez-le, d'accord ?
Brooke : Avec plaisir. Oui, merci. Bon, Art, je vais devoir y aller Vous allez trouver votre homme.
Frobisher : Sans doute.
Brooke : Oui.
Marilyn Tobin, accompagnée de son petit fils kevin, entre dans la chambre d’hôtel où se trouvent Joe et Rachel.
Rachel : Ça s'est bien passé ?
Marilyn: Il m'a couru autour sans arrêt.
Kevin : Mamie m'a acheté une glace.
Joe : Quoi ? Il fait - 5° dehors !
Marilyn: Il l'a voulue, alors il l'a eue.
Kevin : Je veux voir Tata Carol.
Joe : Elle passera peut-être plus tard.
Marilyn: Tu as des nouvelles ?
Joe : J'ai laissé un message, mais elle m'a pas rappelé.
Kevin : Je peux jouer aux jeux vidéo ?
Joe : Des courses, pas de tuerie.
Marilyn: J'ai peur qu'il soit arrivé malheur à ta sœur.
Joe : Laisse-lui du temps, maman.
Patty et Tom se sont retrouvés chez Ellen.
Tom : J'ai fouillé le passé de Carol. Elle s'est déjà enfuie.
Patty : Vraiment ?
Tom : Sa mère a signalé sa disparition une fois. Interpol a retrouvé Carol avec son copain à la Barbade.
Ellen : Elle pourrait être n'importe où.
Tom : Mais il y a des bonnes nouvelles. Les appels passés depuis le portable de Carole ont été réémis par une antenne, dans le quartier de Brooklyn.
Ellen : On pourrait préciser en sachant où elle a dépensé de l'argent.
Tom : Je vérifie ses retraits et ses relevés de cartes. Je devrais en savoir plus demain.
Ellen : Tu t'en vas ?
Tom : Je dois rejoindre Deb.
Patty : Tout va bien ?
Tom : Oui, ça va.
Ellen : Bonsoir.
Tom : À plus.
Patty : J'aime ton nouvel appartement.
Ellen : Moi aussi.
Patty : Ça doit être agréable d'avoir quitté l'hôtel.
Ellen : J'ai rencontré Michael. En fait, il m'a invitée... à son exposition. Je pense que les félicitations sont de rigueur.
Patty : Pour quoi ?
Ellen : Tu vas être grand-mère. Ça se voit bien sur Jill. Je pensais que tu savais. Désolée. J'ai pensé que...
Patty : Non, je le savais. J'ai juste... encore du mal à me faire à l'idée.
Ellen : Oui, bien sûr. C'est énorme, de devenir grand-mère.
Patty : Oui, en effet.
Le soir de l’exposition, dans la galerie.
Jill : Merci.
Mikael : De rien.
Jill : On dirait que tu cartonnes.
Mikael : Pourquoi ? On a vendu ?
Jill : J'ai des offres pour deux de tes œuvres. Félicitations, chéri. Tu es un pro, maintenant.
Dehors, dans sa voiture, Patty regarde Mikael et Jill qu’on aperçoit par la fenêtre.
Patty : J'ai changé d'avis. Ramenez-moi à la maison.
Le lendemain matin, Tom frappe chez Ellen.
Tom : Tu fais quoi ?
Ellen : Je vais bosser. Pourquoi ?
Tom : J'ai les relevés de cartes de Carole. Direction Brooklyn ?
Ellen : Je conduis.
Frobisher est chez lui, son fils Owen déjeune dans la cuisine.
Frobisher (au téléphone) : C'est vrai, mais... je pense que c'est un devoir envers nos enfants, envers les enfants de nos enfants. Et envers nous-mêmes, bien entendu. Très bien. D'accord. Dorénavant, je passerai par vos agents. Merci de m'avoir répondu, Matt.
Owen : McConaughey a dit non ?
Frobisher : J'en ai peur.
Owen : Tout le monde est si égoïste.
Frobisher : Ne dis pas ça. Ça ne vient pas de la cause, c'est sûrement moi.
Owen : Comment ça ?
Frobisher : Je reste un monstre cupide pour beaucoup de gens. Ils doivent se faire à ma nouvelle image
Owen : Papa, je t'en prie. C'était de la pisse de chat comparé aux Tobin.
Frobisher : Surveille ton langage. En fait, tu sais quoi, Owen ? C'est une bonne leçon pour toi. Les réputations sont tenaces, n'oublie jamais ça. Enfin, ça prendra du temps, mais je ferai ce qu'il faut pour que ça fonctionne. Que peut-on toujours attendre d'un Frobisher ?
Owen : Qu'il retombe sur ses pieds.
Frobisher : T'as bien raison.
Tom et Ellen enquêtent auprès des commerçants de Brooklyn.
Tom : Vous reconnaissez cette femme ?
Ellen : Son relevé dit qu'elle a fait des achats ici, la semaine dernière.
Commerçant : Oui, je crois l'avoir vue quelques fois.
Ellen : Vous lui avez parlé ?
Commerçant : Quelques mots à la caisse.
Tom : Elle a dit où elle habitait ?
Commerçant : Non, rien de tout ça.
Ellen : Elle habite sûrement par ici. On veut juste savoir où.
Commerçant : Désolé, les clients défilent. Je pose pas trop de questions.
Tom : Vous savez par où elle est venue, ou vers où elle est partie ?
Commerçant : Pas du tout.
Tom : Je vais vous dire. Si vous la revoyez, appelez-moi.
Commerçant : Aucun souci.
Ellen : Merci.
Tom : Merci.
A la demande de Patty, Jill est venue la rencontrer dans son appartement.
Jill Burnham : Écoutez, Patty, que ça vous plaise ou non, nos vies sont liées. Donc... pourquoi ne pas être aimable, et me dire pourquoi je suis là ?
Patty : Il y a un an, Jill, j'ai pris une décision. Ça a été difficile. Ce fut une lutte. Au final, je me suis promis de rester en dehors de la vie de Michael.
Jill : Ça a dû être difficile, mais c'était peut-être mieux.
Patty : Je le pense. Mais je vais devoir rompre cette promesse.
Jill : Pourquoi ça ?
Patty : Vous ne m'en laissez pas le choix. Je me suis renseignée sur vous. Michael sait que vous avez un ex-mari et deux filles ?
Jill: Bien sûr.
Patty : Il sait que votre ex-mari en a la garde exclusive ? Serait-il surpris d'apprendre que l'Etat du Colorado vous a jugée inapte à être mère ?
Jill : Je tiens à Michael.
Patty : Je vous crois. Et j'ai de la compassion. Donc je ne lui dirai rien de votre passé.
Jill: Merci.
Patty : Mais dites-moi... Combien vous voulez ?
Jill: Pour quoi ?
Patty : Pour que vous partiez. 100 000 $ ?
Jill : Pas ça.
Patty : Allons, Jill. Vous avez une galerie d'art plutôt pourrie. Les affaires ne sont pas bonnes.
Jill : Au revoir, Patty.
Patty : 200 000 $ ?
Jill : Je suis venue pour faire la paix.
Patty : Ça n'arrivera pas, donc prenez le chèque et disparaissez de la vie de mon fils. Voyez ça comme la carotte. Croyez-moi, vous ne voulez pas du bâton.
Jill s’en va.
Ellen et Tom se sont arrêtés dans un bar.
Ellen : Comment tu vas ?
Tom : Financièrement ? J'entretiens toute ma famille. J'essaie d'éviter de vendre tout ce qui a de la valeur.
Ellen : Et personnellement ?
Tom : C'est plutôt merdique entre Deb et moi, actuellement. Le plus difficile, c'est de gérer son anxiété, c'est... Elle ne le prend pas bien.
Ellen : Je suis désolée.
Tom : Il s'avère que perdre 70 % de son argent met en péril son mariage. Qui l'eut cru ?
Ellen : Je présume que tu n'as toujours rien dit à Patty.
Tom : Elle me retirerait l'affaire. Je ne veux pas qu'elle pense que... mes émotions affectent mes décisions.
Ellen : C'est pas pour ça que tu ne dis rien.
Tom : Ah non ?
Ellen : Non, car... si tu lui dis, tu auras l'air faible. Et Patty ne supporte pas les faibles.
Tom : Peut-être. Tu es la seule qui la connaît aussi bien que moi. Pourquoi tu ne reviens pas ?
Ellen : Je ne peux pas.
Tom : Tu nous aides, pourtant.
Ellen : J'ai besoin d'être éloignée.
Tom : Comment ça ?
Ellen : Si je... côtoie Patty tous les jours, je... me perds.
Tom : Tu sais, elle... m'a pris pour associé. Pourtant, une fois, elle m'a dit que je ne serai jamais rien d'autre qu'un bras droit.
Ellen : Elle te fait marcher.
Tom : Elle a peut-être raison.
Ellen : Tu n'as pas besoin d'elle.
Tom : Merde.
Ellen : Quoi ?
Tom : Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ?
Ellen : À quoi ?
Tom : Je connais quelqu'un, ici.
Tom emmène Ellen vers la benne à ordures, à côté de laquelle Barry habite dans des cartons.
Tom : C'est juste là. Barry !
Ellen : Tu sais qui vit ici ?
Tom : C'est Tom.
Barry : Tom qui ? Et elle ?
Tom : C'est Ellen.
Barry : Je lui fais pas confiance.
Tom : C'est une amie. Tu as vu cette femme ? Il se pourrait qu'elle se cache dans le coin. Voici 100 $.
Barry : Tu veux que je la trouve ?
Tom : Tout à fait. Si tu la vois, tu m'appelles de suite. Utilise la cabine du coin pour m'appeler, d'accord ?
Barry : Pas de souci, Tommy.
Tom : Merci, Barry.
- - - - - - trois mois plus tard - - - - - -
Ellen : Je ferai mon possible pour vous aider.
Huntley : Merci. Merci. Donc, Patty Hewes est heurtée par un véhicule appartenant à Thomas Shayes. Le conducteur... quitte les lieux. Mon partenaire et moi allons à l'adresse de l'immatriculation. On retrouve ensuite Thomas Shayes, mort dans une benne. La même benne où on a trouvé votre sac.
Ellen : C'est difficile à expliquer. Vous savez, inspecteur, je ne suis pas vraiment en état de vous aider pour l'instant.
Huntley : Je comprends, bien sûr. Vous savez, c'est... Une dernière chose. Le SDF qui a trouvé votre sac croit qu'il y avait quelque chose entre Tom Shayes et vous. Vous aviez une relation amoureuse ?
Ellen : Tom et moi montions notre propre cabinet.
- - - - - - - - - -
L’acteur Terry Brooke rapporte son livre à Arthur Frobisher.
Brooke : Je l'ai lu. J'ai adoré. Tout ce que vous avez traversé ! C'est fantastique.
Frobisher : Eh bien, merci.
Brooke : À vrai dire, j'étais en Italie pendant votre procès. J'ai raté ça. Mais c'est incroyable.
Frobisher : J'apprécie vraiment que vous l'ayez lu. Merci, Terry.
Brooke : Je veux qu'on fasse affaire. Je mets une option sur les droits de votre histoire.
Frobisher : Terry, je ne crois pas que les gens aient envie de voir un film sur ma vie.
Brooke : L'ascension, la chute, la renaissance. Une saga à l'américaine.
Frobisher : Vous plaisantez, hein ?
Brooke : Avec le bon scénariste et le bon réalisateur, on a du lourd, là.
Frobisher : Je ne sais pas.
Brooke : Et je veux jouer votre rôle.
Frobisher : J'en suis évidemment flatté, mais je ne crois pas que ce soit une très bonne idée.
Brooke : Cède-moi les droits de ton livre et tu as un VRP pour la fondation.
Frobisher : Tu feras les pubs, les Webisodes, et tout ?
Brooke : Tout ce que tu veux. Tu en dis quoi ?
Frobisher : Je crois qu'on peut s'entraider.
Brooke : Absolument.
Frobisher : Je dois dire que ça m'intrigue. Un film ?
Tom a rejoint Ellen dans son appartement, il pose des bottes et un portable sur une table.
Tom : Les bottes de Louis Tobin. Le portable de Danielle Marchetti.
Ellen : Où tu les as eus ?
Tom : À un moment, on a jeté les bottes et le portable dans une benne. Barry les a trouvés.
Ellen : Le SDF ? Tu l'as connu comme ça ? Pourquoi quelqu'un jetterait ça ?
Tom : Tobin tente de cacher ce qu'il a fait à Thanksgiving.
L’enquêtrice est revenue pour son rapport dans le bureau de Winstone.
Winstone : Votre type l'a vue. Elle va bien ?
Détective : Il l'a trouvée un peu fatiguée. À part ça, elle semblait aller bien. Voici son adresse.
Winstone : Vous êtes sûre que c'est là ?
Détective : Oui. Pourquoi ?
Plus tard, Mikael et Jill marchent dans la rue.
Jill : C'est bien ce que tu veux ?
Mikael : De quoi ?
Jill : Moi, le bébé, tout ça. Tu as toute la vie devant toi.
Mikael : On en a déjà parlé.
Jill : Tu pourrais être à la fac avec tes amis, t'amuser et penser à toi.
Mikael : Ça ne m'intéresse pas.
Jill : Je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. Je veux que tu saches que tu es libre de partir. Je m'en sortirai.
Mikael : D'où tu sors ça, tout à coup ?
Jill : De nulle part.
Mikael : Merde. Ellen a parlé à ma mère ?
Jill : Quoi ?
Mikael : Ma mère t'a appelée ? Tu lui as parlé ?
Jill : Bien sûr que non. Je te l'aurais dit. Je veux simplement savoir si tu es sûr. Je suis ravie que tu sois à mes côtés.
Barry voit Winstone entrer dans l’immeuble qu’il surveille.
Winstone frappe à un appartement, Carole vient ouvrir.
Winstone : Tu vas bien ?
Joe : Elle va bien. Laisse-moi seul avec Lenny.
Winstone : Ces appartements sont à mon nom. J'en suis propriétaire. T'aurais dû me le dire.
Joe : Comment tu l'as trouvée ?
Winstone : Ta mère s'inquiétait. J'ai engagé quelqu'un.
Joe : Tu as engagé quelqu'un ?
Winstone : Pourquoi la cacher ?
Joe : Parce que Zedeck n'a pas tué Danielle.
Winstone : Que veux-tu dire ?
- - - - - - trois semaines plus tôt - - - - - -
Carole : Danielle a dit quoi au procureur ?
Joe : Rien. Elle a plaidé le 5e.
Carole : Quoi ?Elle te sait innocent. Pourquoi se taire ?
Joe : Va savoir.
Carole : Vu ce que papa a fait pour elle et les emmerdes qu'elle a fait subir à notre famille. Que peut-on faire ?
Joe sort le flacon de poison d’une sacoche.
Carole : Pourquoi tu l'as gardé ?
Joe : Je ne sais pas.
Carole s’est rendue chez Danielle Marchetti.
00:38:36,940 --> 00:38:39,940
Danielle : Je suis vraiment désolée pour ta famille. Je vais chercher ton manteau.
Carole sort le flacon de poison de sa poche.
- - - - - - - - - -
Winstone : Seigneur !
Joe : J'avais peur que le procureur trouve Carole. Je l'ai installée ici.
Barry appelle Tom de la cabine.
Tom : Tom Shayes
Barry : Tommy !
Tom : Barry ! Tu l'as trouvée ?
Barry : Non, mais il est revenu.
Tom : Qui ça ?
Barry : Le type qui a jeté les trucs dans la benne.
Tom : Le portable ?
Barry : Et les bottes. Il est revenu.
Tom : Tu es sûr que c'est bien lui ?
Barry : Putain, oui.
Tom : Comment ça ?
Barry : Parce que je l'ai vu faire, le soir de Thanksgiving.
Tom : Merci, Barry.
Barry se souvient avoir vu Winstone jeter le sac dans la benne.
- - - - - - trois mois plus tard - - - - - -
Tom est dans son appartement, il fouille dans ses papiers. Il parle au téléphone.
Tom : Je ne peux pas parler, là.
Voix : Où tu es ?
Tom : Bon sang !
Des coups sont frappés à la porte.
Voix : Dis-moi ce qui se passe.
Tom : Je raccroche.
Tom ouvre la porte et fait entrer Winstone.
Winstone : Réglons ça vite.
Tom ouvre la sacoche de Winstone, pleine de billets.
Tom : Tout est là ?
Winstone : Oui.
Tom : Bien.
Winstone : Je suis un homme de parole.
- - - - - - - - -
Ecrit par mamynicky