Ellen, accompagnée de Kate, arrive chez Hewes & Associés pour enregistrer la déposition de Rachel Walling.
Kate : Vous allez bien ?
Ellen : Quoi ?
Kate : Vous allez bien ? Vous semblez...
Ellen : Je vais bien. Cette déposition aujourd'hui... si ça ne va pas mieux que la semaine dernière...
Kate : Vous aurez beaucoup de travail à faire.
Ellen : Je n'aurai pas de travail à faire. Si je perds ce round... le combat est terminé. Mon client me virera, je serai sans travail, et vous aussi.
Kate : Vous feriez mieux de gagner, alors.
Maggie : Mme Parsons, Mme Franklin. Ils vous attendent
en salle de conférence. Par ici.
Ellen : Et voilà.
Une semaine auparavant.
Kate : Je voulais te remercier pour ton offre, mais j'ai décidé d'accepter un autre travail.
Patty : Dois-je demander pour qui tu as décidé de travailler.
Kate : Oh, je ne pense pas que ma réponse te surpendra.
Patty : Je te souhaite bonne chance. Profite de ton retour à la loi.
Kate : C'est bon d'être de retour.
Gitta entre dans le bureau de McClaren, avec ses bagages. Elle lui offre un porte cigarettes.
Gitta : Salut toi.
McClaren : Merci d'être revenue.
Gitta : Tu n'avais qu'à demander. Tu le sais.
McClaren : J'ai réengagé tous le monde, en fait.
Gitta : Bien. Car on est tous là-dedans pour une raison, toi. Et si tu arrêtes de nous faire confiance, tu n'auras personne.
McClaren : Je sais.
Gitta : J'ai quelque chose pour toi. Trouvé dans une boutique de l'aéroport.
McClaren : Très bien. Merci.
Gitta : Je n'approuve pas ton habitude, mais... je ne te vois plus utiliser l'ancien.
McClaren : Je l'ai égaré.
Gitta : Pourquoi ça ne me surprend pas ? C'est probablement quelque part
à Bruxelles.
Ellen reçoit les meubles pour son nouveau bureau.
Ellen : Dans la salle de conférence.
Livreur : Très bien.
Kate : Bonjour.
Ellen : Bonjour. Désolée. Dans la salle de conférence, aussi. Merci. Bienvenue. Suivez-moi.
Kate : Merci. C'est joli.
Ellen : On y arrive. Donc... je pensais vous installer ici.
Kate : Parfait. Seigneur. Je n'avais pas réalisé qu'il y aurait autant de travail.
Ellen : Il y a tout. Y compris tous les e-mails personnels de Naomi Walling. Pourquoi vous ne vous installez pas. J'ai une réunion avec les gens de McClaren à 11H00.
Kate : Vous voulez que j'y assiste ?
Ellen : Non, j'aimerais que vous restiez ici et revoyez la fuite.
Kate : Tout ?
Ellen : S'il vous plait. Codez-le et tirez tout ce qui semble important dans l'affaire de Rachel Walling.
Kate : Horaire chargé. Je comprends.
Ellen : Vous comprenez quoi ?
Kate : Vous ne voulez pas que je rencontre les clients. Et je le comprends. Vous m'avez engagée pour me tenir loin de Patty et vous n'avez pas encore confiance en moi. Je ne vous blâme pas.
Ellen : Je vous ai aussi engagée car vous avez déjà été contre elle au tribunal.
Kate : Vous avez lu mon historique.
Ellen : Bien sûr.
Kate : Je lui ai fait face une fois... en 1987. C'était une petite affaire domestique.
Ellen : Il faut des tripes.
Gitta : Donc Rutger m'a dit qu'un Hacker a plus d'informations sur Princefield ?
McClaren : Oui. Mais il veut être payé pour.
Gitta : Qu'as-tu dit ?
McClaren : Je lui ai dit que je ne paye pas pour les informations.
Gitta : Donc on doit les trouver nous-mêmes.
McClaren : J'y travaille. Mais d'abord, je dois gérer le procès. Ellen Parsons vient pour me parler.
Samouraï Seven est devant ses écrans. Il joue à un jeu vidéo.
Samouraï Seven : Namaste, salopes.
Ellen : Pour que la norme de mort illicite s'applique, le demandeur doit prouver que vous avez nui à Naomi exprès, que vous avez divulgué ses infos perso avec malice.
McClaren : Je comprends.
Ellen : Au symposium en ligne, vous avez exposé publiquement que vous ne l'avez jamais rencontrée.
McClaren : C'est vrai.
Ellen : Alors, vous l'avez fait ?
McClaren : Ai-je fait quoi ?
Ellen : Jamais rencontré Naomi Walling ?
McClaren : Jamais.
Ellen : Vous pouvez déclarer sans condition que vous n'avez jamais établi de contact personnel avec Naomi Walling ?
McClaren : Oui, je peux déclarer ça sans condition.
Ellen : Jamais eu l'occasion de lui parler en personne ?
McClaren : Qu'est-ce qui cloche chez vous ? Je viens de dire "jamais".
Ellen : Alors vous devez m'expliquer ceci. C'est Naomi Walling. Et c'est vous.
McClaren : Comment vous avez eu ça ?
Ellen : Pas vraiment l'important. Ça a été filmé dans un hôtel de Manhattan peu avant sa mort.
Gitta : Ce n'est pas Channing.
Ellen : Oui. Ça l'est.
McClaren : Bien joué. Vous m'avez cloué. Ce qui veut dire que vous enquêtez sur moi.
Ellen : Vous avez menti en public.
McClaren : Je t'avais dit que c'était le bon avocat.
Ellen : Channing, vous avez menti en public.
McClaren : Oui, j'ai menti. Naomi Walling et moi, nous sommes rencontrés en ville.
Rutger : Bon Dieu, Channing. Comment je peux te protéger si tu ne suis pas nos propres protocoles ? On a une politique stricte. Channing ne rencontre pas les dénonciateurs.
McClaren : Mais elle a insisté. C'était sa condition pour remettre l'info.
Ellen : Je me fiche que vous l'ayez rencontrée, je veux juste savoir pourquoi vous ne me l'avez pas dit.
McClaren : Car je protège mes sources. Et elle ne voulait pas que quelqu'un sache qu'elle m'avait rencontré. Mais maintenant que c'est sorti, je peux vous le dire. On s'est rencontrés deux fois. La première c'était à Rome. Elle m'a contacté.
Ellen : Pourquoi à Rome ?
McClaren : Car j'étais là-bas à l'époque.
Ellen : Alors pourquoi l'avoir rencontrée à nouveau à New York ?
McClaren : Une fois qu'elle avait les preuves contre le Fonds, nous avons pris un vol jusqu'aux USA pour que Rutger puisse lui parler et finaliser les détails. Ils se sont rencontrés sans moi. Le protocole.
Ellen : Est-ce vrai ?
Rutger : Oui. Elle avait collecté les données, mais ensuite, elle n'était plus certaine de vouloir divulguer la fuite.
Ellen : Donc vous l'avez contactée.
McClaren : Non. Elle m'a de nouveau contacté. Elle m'a demandé de la rencontrer à son hôtel.
McClaren : C'est bon de vous revoir.
Naomi : vous, aussi.
McClaren : Désolé pour ça. J'ai appris que c'est mieux d'être discret.
Naomi : Oh, je comprends. Merci d'être venu. Asseyez-vous. Vous voulez un verre ou autre ?
McClaren : Non, merci. Ça vous dérange si je fume ?
Naomi : Non, allez-y. J'étais mal à l'aise de ne pas vous parler directement.
McClaren : Je suis là.
Ellen : Et que s'est-il passé ?
McClaren : Pas grand-chose. Naomi avait besoin de garantie.
Naomi : Oui, mais si je le fais, qu'arrivera-t-il à Princefield après que les nouvelles tomberont ?
McClaren : La SEC enquêtera sûrement. Et vos collègues voudront savoir d'où vient la fuite. Mais ils ne le découvriront jamais.
Naomi : Vous voulez dire le code de cryptage que Mr Simon m'a donné.
McClaren : Nous sommes les seuls qui peuvent le décrypter. Et après, il n'y a pas de traces d'où viennent les informations.
Naomi : Et ce processus... Vous le supervisez vous-même ?
McClaren : Oui. On a fait ça de nombreuses fois avant et aucune de nos sources n'a jamais été exposée publiquement. Croyez-moi, tout ira bien.
Naomi : D'accord. Vous aurez les dossiers ce soir.
McClaren : J'apprécie ce que vous faites. Je sais que ce n’est pas facile. Ce sera la dernière fois qu'on se voit. Donc, au revoir.
Ellen : Ainsi, à la fin, elle est prête à vous fournir la fuite.
McClaren : Oui.
Ellen : Et comment ses infos personnelles ont été inclues ?
Gitta : Naomi ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle nous a envoyé trop d'infos.
Ellen : Mais vous n'aviez pas à les poster.
McClaren : C'est notre erreur. Ça... a glissé à travers les fentes.
Ellen : Ok, bien. Mais l'intention est tout. Vous ne vouliez pas de mal.
Rutger : Naomi avait accepté de fournir l'information. Pourquoi Channing l'aurait embarrassée ?
Ellen : C'est le centre de notre défense. Y a-t-il quelque chose que Rachel Walling sait qui vous ferait du mal ?
McClaren : La fille de Naomi ? Je ne vois pas comment.
Ellen : Elle ne vous poursuivrait pas si elle n'avait pas une histoire à dire.
Rutger : Vous avez l'air inquiète.
Ellen : Sans preuve solide, ce sera la parole de Rachel contre celle de Channing. Rachel est jeune, innocente et une victime. Donc on est déjà loin derrière.
Rutger : Alors comment vous prévoyez de prendre la tête ?
Ellen : Avant de choisir une stratégie, j'ai besoin de toute l'information. J'ai l'histoire de Channing. Donc maintenant je dois faire déposer Rachel et l'atteindre.
Chris fait des courses dans un drugstore. Il rencontre Denise, la mère d’Ellen, qui semble travailler dans le magasin.
Chris : Mme Parsons ?
Denise : Oui.
Chris : Ça fait longtemps.
Denise : Christopher Sanchez ! Oh, mon Dieu ! Comment tu vas ? Oh, regarde-toi. Incroyable ! La dernière fois que je t'ai vu, tu portais une veste bleu à volants.
Chris : Vous n'avez pas de preuves de ça.
Denise : Tu as l'air en pleine forme.
Chris : Vous aussi.
Denise : Ellie m'a dit ce que tu as vécu il y a quelques mois. J'étais désolée d'entendre ça.
Chris : Elle a été d'une grande aide.
Denise : Je suis tellement contente.
Chris : vous devez être fière d'elle.
Denise : Je le suis.
Manager : Denise. Que fais-tu ?
Denise : Je suis tombée sur un vieil ami de ma fille.
Manager : Et bien, va te changer. Allons-y.
Denise : Et bien... on parle.
Manager : Et bien, arrête de parler. Ton temps de travail a déjà commencé. Cassidy attend sa pause.
Denise : Je suis désolée, Chris. Il est tellement impoli.
Chris : C'est rien, Mme Parsons. On dirait qu'on a besoin de vous.
Denise : C'était génial de te voir.
Chris : C'était génial de vous voir.
Denise : Dis à bonjour ta mère.
Chris : Je le ferai. Prenez soin de vous, ok ?
Denise : Ok. Au revoir.
Chris : Au revoir.
Ellen rencontre Patty.
Ellen : Je veux commencer la déposition ce week-end.
Patty : Quand ça finira ?
Ellen : Quand j'aurai fini mes questions.
Patty : Non. Rien d'ouvert. Je m'inquiète de l'état émotionnel de Rachel. Elle est toujours sous le choc de la mort de sa mère. Je te donnerai un jour.
Ellen : Pour couvrir l'histoire de sa mère, leur relation, le suicide, les fuites et McClaren ? Je veux quatre jours.
Patty : Deux jours. Mais ça doit être à mon bureau. Rachel est à l'aise là.
Ellen : Ton bureau c'est bon. Deux jours ce n’est pas assez. J'ai besoin de trois, au moins.
Patty : Tu prendras deux jours, ou je déposerai une demande au tribunal disant que Rachel est trop en deuil pour déposer maintenant.
Ellen : Ok. Deux jours. Des cessions de huit heures.
Patty : Quatre heures. Rachel est en dernière année de lycée. Elle lutte pour regagner un peu de normalité. Elle a des thérapies de deuil chaque après-midi.
Ellen : Si elle est assez stable pour intenter un procès, elle peut trouver le temps de déposer. Quatre heures c'est absurde. Je lui donnerai sept heures avec deux pauses d'une demi-heure.
Patty : Certains d'entre nous ont d'autres clients, Ellen. Six heures, deux pauses.
Ellen : Six heures, une pause.
Patty : Conclu. J'ai entendu que tu avais engagé du personnel.
Ellen : Une associée. Ton ancienne amie, Kate Franklin.
Patty : Après un chômage de 25 ans, tu crois qu'elle peut toujours gérer.
Ellen : Je ne sais pas. Elle semble en savoir beaucoup.
Patty : Tu sais pourquoi c'est mon genre préféré de procès ? Car tous les faits de l'affaire sont en question. Donc si les faits ne gagnent pas ou ne perdent pas, qu'est-ce qui le fera ?
Ellen : L’une de nous.
Patty : Sur une belle, grande scène.
Ellen : Je te verrai à la déposition, Patty.
Rutger a rendez-vous avec l’un des donateurs : Helmut Torben.
Rutger : Bonjour. Donc, pour une mise à jour...
Torben : Oui, oui, oui. Venez-en au fait, s'il vous plait.
Rutger : Tout avance bien.
Torben : Ne soyez pas ridicule. L'échec c'est l'échec. Et ceci est un échec.
Rutger : Appelez ça comme vous voulez...
Torben : Je viens de le faire. Echec. Maintenant que se passe-t-il avec le procès ?
Rutger : Nous devons être préparés pour se prolonger, ce qui signifie...
Torben : Plus d'argent. Plus d'argent, plus d'argent. Vous demandez toujours plus d'argent.
Rutger : En ce moment, vous êtes notre seule source de fonds. Comme vous le savez, on ne peut exister sans donations privées et... on a besoin d'argent pour payer l'avocate.
Torben : Cette avocate... elle vaut le coup ? Elle est très jeune. Et je pense... trop séduisante pour être bonne.
Rutger : Channing l'a choisie.
Torben : C'est parce que Channing pense avec son pénis. Je demande, la fille est douée ? Vous aviez dit que ce serait vite rejeté.
Rutger : Oui, j'avais tort. Vous pouvez aider pour les fonds ou pas ?
Torben : Je verrai ce que je peux arranger rapidement.
Rutger : Merci.
Torben : Mr Simon. Si vous souhaitez accomplir vos buts, vous ne devez pas le faire seul. N'oubliez jamais ça.
Chris : Je suis content que tu aies enfin le temps de te changer les idées.
Ellen : Oui. Moi, aussi. Les deux prochains jours vont être durs.
Chris : Alors, comment avance l'affaire ?
Ellen : Je n'ai aucune idée, à la vérité. McClaren est bizarre. Il ment. Je l'ai confronté. Il a admis qu'il mentait et ensuite est passé à autre chose. Comme si rien ne comptait. Je ne sais pas. Comment vas-tu ? Comment a été ta semaine ?
Chris : C'est marrant car, je travaille au département des vétérans à Jersey. Je suis tombé sur ta mère.
Ellen : Où ?
Chris : Au drugstore d'Hudson Square. Je ne savais pas qu'elle travaillait là.
Ellen : Elle ne le fait pas.
Chris : Le manager semblait penser que si.
Ellen : Ma mère ?
Chris : Oui.
Ellen : C'est de la folie. Elle ne m'a pas dit qu'elle avait un travail. Pourquoi elle me cacherait ça ?
Chris : Je ne sais pas.
Ellen : Je ne veux pas savoir.
Patty et Herndon préparent Rachel pour la déposition.
Patty : Sûre de ne vouloir rien boire ?
Rachel : Bonjour. Non, merci.
Patty : C'est bon. Asseyez-vous. Très bien. Donc. Le premier jour d'une déposition est juste une mission d'enquête. L'avocat opposé vous posera des questions pour entendre votre version de l'histoire.
Herndon : Et vos réponses sont plus importantes que les questions.
D'accord ? Faites-les courtes. Assurez-vous de répondre à la question posée et seulement ça. Si vous ne comprenez pas la question, demandez-lui de répéter. Mais ne faites pas la maligne. Pas de sarcasme, pas de blagues, pas...
Patty : Merci, Bill. Mais votre plus importante responsabilité est très simple, dites la vérité. Qu'y a-t-il ?
Rachel : Quand vous m'avez demandé si ma mère avait une relation avec McClaren, je vous ai dit qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés. Ce n'était pas vrai. Ils se sont rencontrés.
Patty : Pourquoi m'avez-vous menti ?
Rachel : J'avais peur que ça fasse paraître ma mère pire. Ok, tout le monde à la télé parle seulement des trucs sexuels. Personne ne lui donne le crédit d'avoir exposé le délit d'initié à Princefield. Ma mère m'a dit qu'elle et McLaren s'étaient rencontrés. Plus d'une fois.
Patty : Vous dites que votre mère avait une relation sexuelle avec McClaren ?
Rachel : Oui. Ils ont couché ensemble une fois, mais ça n'a pas bien fini.
Patty : Rachel, inventez-vous car vous pensez que ce serait bon pour notre affaire ?
Rachel : Je ne mens pas.
Patty : Ok, alors. On doit savoir tout ce que vous savez à ce propos. L'histoire que vous déposerez va être la base de toute notre affaire. Vous comprenez ?
Rachel : Oui.
Ellen se rend au drugstore où travaille Denise.
Denise : Ellen !
Ellen : Hé, maman. - Une seconde. Ellen Parsons. Maintenant n'est pas le bon moment. Je peux vous rappeler quand je serai de retour au bureau ? - Que fais-tu ici ? Tu travailles ici maintenant ?
Denise : Juste depuis les derniers mois. Qui te l'a dit ?
Ellen : Chris Sanchez.
Denise : Oh, oui. C'était bien de le voir. Il est si bel homme. J'ai toujours aimé Chris. Il était si...
Ellen : Maman, quand as-tu pris un travail ? Tout va bien ?
Denise : Oh, oui, bien. Ça va.
Ellen : Alors pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Denise : Il n'y a rien à dire. J'aime avoir de l'argent de poche supplémentaire avec les vacances qui arrivent et tout. Et ton père et moi avons pensé qu'était un bon plan. Oh, mon Dieu, Ellie. Pourquoi tu présumes toujours le pire ? J'aime ici. Des gens supers. On passe la journée à rire. Et j'apprends un peu sur les affaires. Vraiment, je ne pourrais être plus heureuse.
Ellen : Ok.
Denise : ALors ne t'inquiète pas pour moi.
Ellen : Très bien, je ne le ferai pas. Je dois retourner au bureau, donc...
Denise : Ok.
Ellen : Alors bye, maman.
Denise : Bye, chérie.
Ellen : Je suis contente que tu t'amuses.
Denise : Oui.
Chez Hewes & Associés.
Patty : Ellen.
Ellen : Patty. Mlle Walling, avant d'être enregistrée, je voudrais vous dire comme je suis désolée pour votre perte.
Rachel : Merci.
Ellen : Vous êtes prêtes à commencer ?
Patty : L'étage est tout à toi.
Ellen : Mlle Walling, à votre connaissance, quelles étaient les circonstances qui ont été à l’origine de la décision de votre mère de contacter l'organisation de McClaren ?
Rachel : Ma mère a contacté Channing McClaren peu après avoir été au courant qu'il y avait une activité criminelle à son travail.
Ellen : Vous faites référence au délit d'initié présumé à Princefield Investissements ?
Rachel : Oui. Ma maman a découvert que le Fonds 23 faisait des affaires illégales. Elle a été très bouleversée et elle voulait exposer ce qu'elle savait.
Ellen : Elle vous dit pourquoi elle ne passait pas par des chaînes officielles ? Pourquoi n'est-elle pas allée voir la SEC ?
Rachel : Elle a dit qu'elle voulait que ça reste anonyme. Elle avait peur que sa carrière soit ruinée si elle le révélait. C'est pourquoi elle a contacté Mr McClaren.
Ellen : Elle vous a dit comment elle l'a contacté ?
Rachel : Oui. Ma mère était à Rome en voyage d'affaire. Elle savait que McCLaren vivait en Europe, donc elle lui a parlé.
Ellen : En personne ?
Rachel : Oui.
Ellen : Et vous étiez à cette rencontre à Rome.
Rachel : Non.
Ellen : Alors comment savez-vous qu'ils se sont rencontrés en personne ?
Rachel : Elle me l'a dit. Et elle m'a dit qu'ils avaient couché ensemble.
Ellen : Votre mère vous a dit si elle a sollicité Mr McClaren de sa propre volonté ?
Rachel : Que voulez-vous dire ?
Ellen : Quelqu'un a-t-il forcé votre mère à rencontrer Mr McClaren ?
Rachel : Non. Comme j'ai dit, Princefield enfreignait la loi et elle voulait que ça s'arrête.
Ellen : Donc votre mère vous a dit qu'elle avait volontairement sollicité Mr McClaren à Rome pour demander son aide ?
Rachel : Oui.
Ellen : McClaren a accepté de l'aider ?
Rachel : Oui. Il lui a dit de rentrer à New York et d'obtenir des preuves de ce crime. Ensuite ils se rencontreraient à nouveau.
Ellen : Et est-ce arrivé ?
Rachel : Oui. Elle a collecté des preuves pendant des mois. Et puis ils se sont rencontrés à New York.
Ellen : Où à New york ?
Rachel : Dans un hôtel.
McClaren : C'est bon de te revoir.
Naomi : Toi, aussi.
Ellen : Donc McClaren s'est de nouveau présenté à la demande de votre mère.
Rachel : Je ne suis pas sûre de qui a demandé à parler à qui.
Ellen : Votre mère vous a dit ce qu’il s'est passé à leur seconde rencontre ?
Rachel : Oui. Mr McClaren l'a attaquée.
McClaren : Désolé pour ça. J'ai appris que c'est mieux d'être discret.
Naomi : Oh, je comprends. Merci d'être venu.
Assied-toi. Tu veux un verre ou autre ? Non, merci.
McClaren : Ça te dérange si je fume ?
Naomi : Non, vas-y. J'étais mal à l'aise de ne pas te parler directement.
McClaren : Je suis là.
Naomi : Qu'arrivera-t-il à Princefield après que les nouvelles tombent ?
McClaren : La SEC enquêtera sûrement et vos collègues voudront savoir d'où vient la fuite. Mais ils ne le découvriront jamais
Naomi : Le code de cryptage que Mr Simon m'a donné.
McClaren : Nous sommes les seuls qui peuvent le décrypter et après, il n'y a pas de trace d'où viennent les informations.
Naomi : Et ce processus... tu le supervises toi-même ?
McClaren : Oui. Donc il n'y a pas de quoi s'inquièter.
Naomi : Non, s'il te plait, arrête. Coucher avec toi à Rome était une erreur. J'ai peur de ne pas pouvoir continuer.
McClaren : Quoi donc ?
Naomi : La fuite. Je ne peux pas le faire. Je suis désolée.
McClaren : Tu as dis quoi ?
Naomi : Je ne vais pas le faire. Je... je dois penser à ma fille.
Ellen : Donc votre mère vous a rapporté tout ça ?
Rachel : Oui. On était très proches.
McClaren : Pourquoi suis-je ici, Naomi ? Tu as déjà parlé à Rutger. Pourquoi m'appeler ?
Naomi : Je voulais juste parler.
McClaren : Arrête de te foutre de moi ! J'ai attendu six mois pour cette information.
Naomi : Très bien. Tu dois partir maintenant.
McClaren : Tu penses que je ne peux pas prendre ce que je veux ? Pourquoi m'as-tu appelé ? Pourquoi m'as-tu appelé ici ?
Naomi : Arrête ça. Arrête !
McClaren : Juste pour dire non ? Je ne pense pas.
Naomi : Dégage !
McClaren : Je pense que c'est ce que tu veux.
Naomi : Lâche-moi !
McClaren : Si je te donne ce que tu veux, tu feras ce que je veux ?
Naomi : Hein ? Dégage !
McClaren : Je te une chance d'être une héroïne. Oh, putain !
Naomi : Je le jure devant Dieu, tu dégages d'ici tout de suite ou j'appelle la police.
McClaren : Ce serait une putain d'erreur. Si tu tiens à ta fille autant que tu le dis... Ne me laisse pas tomber.
Ellen : C'est un sacré compte rendu, Mlle Walling.
Patty : Objection. Une question aiderait.
Ellen : Mlle Walling, avez été témoin de cette prétendue agression ? que vous venez de décrire ?
Rachel : Non.
Ellen : Et n’avez-vous jamais découvert que votre mère vous avait menti ?
Rachel : Non. Jamais.
Ellen : Impressionnant. Je ne pense pas que la plupart des gens pourrait dire ça de leur mère.
Patty : Objection. Quelle est la question ?
Ellen : N'est-ce pas possible que votre mère vous ait menti sur ce qui s'est passé avec McClaren ?
Rachel : Pourquoi aurait-elle menti ? La raison pour laquelle elle est allée voir McClaren était pour lui dire la vérité sur ce qu'elle savait.
Ellen : N'est-ce pas possible que votre mère vous ait menti ?
Rachel : Je la connaissais. Et je pouvais voir qu'elle me disait la vérité.
Ellen : Quand est la dernière fois où vous avez parlé à vote mère ?
Rachel : J'étais sortie avec des amis. Elle a appelé pour me dire qu'elle m'aimait. Et qu'elle allait mieux. Je lui ai dit que je l'aimais. Puis je suis rentrée plus tard et... l'ai découverte morte.
Ellen : Je suis désolée, Rachel. Toutefois, vous comprenez que tout ce que vous avez dit est ici aujourd'hui de la connaissance d'occasion ? Il n'y a pas un détail que vous pouvez fournir de ces évènements dont vous auriez été témoin. Tout ce dont vous contribuez à cette affaire... absolument tout, votre témoignage... est simplement ouï-dire.
Patty : Objection. Abstenez-vous s'il vous plaît d'intimider ma cliente ?
Ellen : Franchement, je suis surprise que Maître Hewes ne vous ai pas avertie. Malgré votre liste d'accusations, il n'y a rien que vous pouvez prouver. Vous ne pouvez pas être sûre que votre mère ait jamais rencontré Mr McClaren, car vous ne les avez jamais vus ensemble. N'est-ce pas correct ? Répondez à la question. Avez-vous une ombre de preuve que vous pouvez fournir pour soutenir quoi que ce soit de ce que vous avez dit aujourd'hui ?
Rachel : Oui. J'ai quelque chose.
Ellen : Laissez-moi deviner. Votre mère vous l'a donné.
Rachel : Oui. Mais ça appartient à McClaren. Il le lui a jeté au visage. Ou c'est ce que ma mère a dit.
Patty : D'autres questions ?
McClaren : Rien de ceci n'est arrivé. La fille a monté toute l'histoire.
Ellen : Ça n'a pas d'importance.
Gitta : Comment la vérité n'a pas d'importance ?
Ellen : Ce qui importe est la vérité de qui est la mieux. Et la sienne était plutôt détaillée.
McClaren : Beaucoup de choses détaillées ne sont pas vraies.
Ellen : Son niveau de détails sexuels était plutôt plausible.
McClaren : C'est parce que vous n'avez jamais couché avec moi.
Rutger : Channing.
McClaren : Qu'est-ce qui rend cette description de moi même à peine crédible ?
Rutger : Je sais.
McClaren : Laissez-moi être très clair. J'ai rencontré Naomi deux fois. Et au-delà d'une poignée de mains, on n’a eu absolument aucun contact physique. Je ne l'ai pas contrainte. Je ne l'ai pas agressée. Je n'ai rien à ajouter. Excepté que j'ai faim. Je vais aller chercher à manger.
Ellen : Channing a-t-il possédé un boitier à cigarettes avec son nom gravé dessus ?
Gitta : Oui. Il l'a perdu.
Ellen : Rachel Walling l'a. Elle dit qu'il l'a jeté après sa mère à l'hôtel.
Rutger : C'est une putain de menteuse.
Gitta : Va-t-elle nous faire couler ?
Ellen : Je ne sais pas encore. Mais j'ai encore un jour pour la faire déposer.
Rutger rencontre à nouveau Helmut Torben.
Torben : Les fonds peuvent être arrangés. Votre argent ne sera pas un problème.
Rutger : C'est de très bonnes nouvelles. Merci.
Torben : Cependant, on ne peut tolérer un procès prolongé. Si Ellen Parsons ne peut produire des résultats rapidement, remplacez-la.
Rutger : Je comprends, mais...
Torben : Ce n'est pas un débat.
Rutger : Channing la veut. Vous ne savez pas comment il peut être.
Torben : Je me fous de comment il peut être. Si elle échoue, virez-la.
Rutger : Je comprends.
Chez Ellen.
Ellen : Tu avais raison pour ma mère, au fait. Elle travaille là. Quelque chose doit mal aller.
Chris : Peut-être que tes parents ont juste besoin d'un peu d'argent en plus.
Ellen : Non. Elle cache quelque chose de pire. Je la connais.
Chris : Tu ne lui as pas demandé ce que c'était ?
Ellen : Non. Elle le voulait, mais pour la première fois de ma vie, je n'ai pas demandé. Je n'ai pas le temps dans ma vie pour un autre drame de la famille Parsons.
Chris : Ok.
Ellen : Je ne vais pas la laisser m'embobiner.
Chris : Ok.
Ellen : Je veux dire, pourquoi je devrais ? C'est déjà assez.
Dans la nuit, Chris est réveillé par un bruit à la porte d’entrée. Il va ouvrir.
Denise : Chris ?
Chris : Mme Parsons.
Denise : Oh, je ne savais pas. Je suis vraiment désolée.
Chris : Non, non, non, c'est bon. Entrez, entrez. Ça va ?
Denise : Je suis désolée.
Chris : Non, c'est bon.
Ellen : Maman ?
Denise : Je suis tellement désolée.
Ellen : Que se passe-t-il ?
Denise : Je suis désolée. Je ne serais pas venue, mais...
Ellen : Non, non, c'est bon. Qu'est-ce qui ne va pas ? De quoi as-tu besoin ?
Denise : Je peux rester avec toi ?
Ellen : Bien sûr. Bien sûr.
Denise : Juste quelques jours.
Chez Patty.
Mme Auroro : Oh, Mme Hewes. Vous voulez voir ça ?
Patty : C'est pour quoi ?
Mme Auroro : C'est son anniversaire, vous vous souvenez ? J'ai pensé que Catherine apprécierait de choisir elle-même.
Patty : Oui, bien sûr. Ce que veut Catherine me va.
Mme Auroro : Je pensais que Catherine pourrait célébrer son anniversaire
avec ses amis de maternelle samedi. Heureuse de faire un diner spécial pour la soirée.
Patty : Ça a l'air parfait.
Un message de Samouraï Seven s’affiche sur le portable de Patty. Catherine le fait glisser dans la corbeille.
Catherine : Va-t'en.
Patty : Catherine. Tu sais que tu n'es pas supposé jouer avec ça.
Dans son bureau, Ellen repasse la déposition de Rachel.
Ellen : N'est-ce pas possible que votre mère vous ait menti sur ce qui s'est passé avec McClaren ?
Rachel : Pourquoi aurait-elle menti ? La raison pour laquelle elle a rencontré Mr McClaren était pour lui dire la vérité sur ce qu'elle savait… - … Elle a appelé pour me dire qu'elle m'aimait. Je lui ai dit que je l'aimais. Et puis je suis rentrée plus tard et... l'ai découverte morte.
Le lendemain.
Ellen : Vous êtes capable de me sauver ? Vous avez trouvé une preuve irréfutable ?
Kate : Je suis désolée, mais il n'y en a pas. J'ai tout vérifié. Voilà les e-mails entre Rachel et Naomi Walling depuis les six derniers mois.
Ellen : Quelque chose vous a sauté aux yeux ?
Kate : Non. C'est juste des trucs mère-fille. Elles étaient très proches.
Ellen : Proches comment ?
Kate : Très. Et j'ai utilisé le rapport de police pour établir une ligne temporelle menant au suicide de Naomi.
Ellen : Rachel est sortie avec des amis, rentre et découvre le corps de sa mère morte dans la baignoire.
Kate : C'est horrible.
Ellen : Mais rien ne contredit ce qu'elle a dit l'autre jour ?
Kate : Rien que j'ai pu trouver. Voici un registre des appels de cette nuit-là.
Ellen : Il y a beaucoup de numéros bloqués. Ce qui pourrait être McClaren, mais il n'y pas moyen de le savoir.
Kate : Je suis désolée. J'aurais aimé trouvé quelque chose.
Ellen : Ne soyez pas inquiète. Je n'ai rien trouvé, non plus. Pourquoi avoir encerclé cet appel ?
Kate : Ça me semblait triste. J'ai remarqué que juste avant de se suicider, elle a passé un dernier appel.
Ellen : A Rachel. Qui était sortie avec des amis.
Kate : Peut-être qu'elle voulait dire au revoir à sa fille.
Ellen : Kate, pourriez-vous venir plus tôt demain ?
Kate : Bien sûr.
Ellen : Bien. J'aimerais que vous vous joignez à moi à la déposition.
Plus tard.
Rutger : Donc j'ai arrangé notre situation financière pour l'instant. Paiement pour votre travail jusqu'à présent.
Ellen : Merci beaucoup. S'il vous plait, prenez un siège.
Rutger : Malheureusement, l'enthousiasme de nos donateurs pour la cause les a aussi rendus inquiets. J'ai expliqué comment les choses ont progressé jusqu'ici et ils n'ont pas beaucoup de confiance en vous.
Ellen : Ils ne sont pas mon client.
Rutger : Ecoutez, Mlle Parsons, je vous apprécie, vraiment. Vous m'avez gagné à votre cause.
Ellen : Mais...
Rutger : Mais je ne prends pas les décisions. Sans la générosité de nos bienfaiteurs, on cesse d'exister. Même Channing ne peut leur dire non.
Ellen : Que voulez-vous dire?
Rutger : On m'a donné une directive. Si cette déposition ne fait pas avancer le dossier, on sera forcés de trouver un autre avocat.
Ellen : Mr Simon, une déposition ne fait pas une affaire.
Rutger : J'ai peur que cela ne le puisse.
Dans l’ascenseur, chez Hewes & Associés.
Kate :
Vous allez bien ?
Ellen : Quoi ?
Kate : Vous allez bien ? Vous semblez...
Ellen : Je vais bien. Cette déposition aujourd'hui... si ça ne va pas mieux que la semaine dernière...
Kate : Vous aurez beaucoup de travail à faire.
Ellen : Je n'aurai pas de travail à faire.
Maggie : Mlle Parsons, Mme Franklin. Ils sont attendent en salle de conférence. Par ici.
Ellen : C'est parti.
Ellen : Je suis sûre que vous êtes au courant que plusieurs e-mails de la fuite vous étaient destinés. C'est clair que votre mère se confiait à vous, vous faisait confiance. N'est-ce pas ?
Rachel : Je vous l'ai dit, on parlait beaucoup. On était très ouvertes l'une envers l'autre.
Ellen : J'ai aussi regardé le registre d'appels du jour où votre mère est morte. Elle vous a appelée plusieurs fois, correct ?
Rachel : Oui.
Ellen : J'aimerais vous parler de certains. Il y a eu un appel à 17H07. Vous vous rappelez ?
Rachel : Un peu après 17H00... Je revenais de mon entrainement de chorale. J'ai appelé pour le diner. Elle était bouleversée et n'avait pas vraiment mangé, donc j'ai demandé si je pouvais lui ramener quelque chose.
Ellen : Ok. Et puis environ une demi-heure plus tard... à 17H45... elle vous a appelée. Vous vous souvenez pourquoi ?
Rachel : Elle voulait que j'achète des journaux en chemin. Je lui ai dit qu'elle devrait arrêter de les lire, ils la bouleverseraient plus.
Ellen : Alors qu'avez-vous fait ?
Rachel : Elle voulait que je les achète quand même, alors je l'ai fait.
Ellen : Je vois. Et puis elle vous a encore appelée 40 minutes plus tard. Vous vous souvenez pourquoi ?
Rachel : Le métro avait pris plus de temps que d'habitude. Elle se demandait où j'étais.
Ellen : Compris. Voyons. Il y a un autre appel dont je veux vous parler. C'était plus tard cette nuit-là à 23H11. C'était la dernière fois que vous avez parlé à votre mère, c'est ça ?
Rachel : Oui.
Ellen : Vous vous rappelez ce que vous faisiez ?
Rachel : Comme je l'ai dit, j'étais sortie. Les parents d'une amie
viennent juste de divorcer. Alors quelques-unes d'entre nous essayions de la réconforter. Ma mère m'a appelée pour voir si j'allais bien.
Patty : On a fini ?
Ellen : J'ai encore 20 minutes.
Patty : Ma cliente est épuisée. Elle a besoin d'une pause.
Ellen : On était d'accord pour une pause. Mais je peux comprendre que Rachel est fatiguée, donc bien sûr. Prenons cinq minutes.
Patty : Ça va ?
Rachel : Oui.
Patty : C'est une longue journée. Comment tu tiens le coup ?
Ellen : Je vais bien.
Patty : Non. Tu ne l'es pas. Tu pars à la pêche dans cette déposition. Tu devrais aller droit au but, pas passer par des registres d'appels. Ne te blâme pas, Ellen. Parfois les faits ne sont pas de notre côté.
Ellen : Il n'y a pas de faits dans cette affaire. Tu l'as dit toi-même. C'est juste toi contre moi.
Patty : Et bien... tu as 20 minutes. Bonne chance.
Ellen : Merci de tenir le coup, Rachel. On a presque fini. Mme Franklin, pouvez-vous me dire quand les 20 minutes sont passées. Je ne veux pas retenir Rachel plus que je le dois.
Kate : Bien sûr.
Ellen : Merci. J'aimerais revenir au dernier appel. La nuit où votre mère est morte,
vous êtes sortie ?
Rachel : Oui.
Ellen : Vous avez dit que votre mère semblait bouleversée, mais vous l'avez laissée seule. Pourquoi ?
Rachel : Je vous l'ai dit ? Ma meilleure amie vivait un dur moment et ma mère avait mon numéro de portable, donc si elle avait besoin de quelque chose... elle pouvait m'appeler.
Ellen : Et elle vous a appelée. Pour voir si ça allait, vous avez dit ?
Rachel : Oui.
Ellen : Et c'était la dernière fois que vous lui avez parlé, c'est ça ?
Patty : Objection. Demandé et répondu.
Ellen : Qu'a-t-elle dit quand elle a appelé ?
Rachel : Maman, salut.
Rachel : Qu'elle m'aimait. Et je lui ai dit que je l'aimais.
Ellen : Vous avez pu lui dire que vous l'aimiez. Je suis sûre que ça doit être réconfortant.
Rachel : Oui.
Ellen : Pouvez-vous me guider à travers cette dernière discussion ?
Rachel : Que voulez-vous dire ?
Ellen : Vous semblez avoir une excellente mémoire pour les discussions avec votre mère. J'imagine que la dernière fois que vous lui avez parlé doit être clair dans votre esprit. Ai-je raison ?
Rachel : Oui, je m'en souviens.
Ellen : Comment a commencé cette discussion ?
Rachel : Elle a appelé. - J'ai répondu et demandé comment elle allait. Elle a dit qu'elle allait mieux.
Ellen : Qu'avez-vous dit ?
Rachel : J'ai dit... Bien. Puis elle a demandé quand je rentrais,
et j'ai dit que je ne serai pas trop tard.
Ellen : Et ensuite... ?
Rachel : Elle a dit de ne pas m'inquièter. Elle allait mieux.
Ellen : Donc elle a dit qu'elle allait mieux deux fois ?
Rachel : Oui.
Ellen : Ensuite quoi ?
Rachel : Elle a dit de ne pas... de ne pas m'inquièter pour elle.
Que je devrais parler à mon amie et essayer de la réconforter.
Ellen : Et ensuite quoi ?
Rachel : J'ai dit, "Tu es sûre" ? Et elle a dit, "Oui". Et puis je lui ai dit que je l'aimais.
Ellen : C'est là qu'elle vous a dit qu'elle vous aimait ?
Rachel : Oui. J'ai dit que je la verrai bientôt. elle a dit bonne nuit... et puis j'ai dit bonne nuit... et... puis elle a raccroché.
Ellen : Et c'était tout ? Elle n'a rien dit d'autre ?
Rachel : Non. C'était tout.
Ellen : Ok, Rachel. Je vais relire l'appel pour vous. Arrêtez-moi si je dis quelque chose de mal, ok ? "Hé, maman, comment tu te sens ?" "Je vais mieux." "Bien." "Quand rentreras-tu à la maison ?" "Pas trop tard." "Ne t'inquiète pas pour moi, Rachel. Je vais mieux. Parle à ton amie. Essaye de la réconforter." "Tu es sûre, maman ?" "Oui, je suis sûre." "Je t'aime." "Je t'aime aussi, Rachel." "Je te verrai bientôt." "Bonne nuit." "Bonne nuit." Ça semble juste ?
Rachel : Oui.
Ellen : Mme Franklin, pouvez-vous me donner le registre d'appels, s'il vous plait ? Rachel, vous voyez les colonnes avec les dates ? Et l'appel surligné en bas ?
Rachel : Oui.
Ellen : C'est l'appel que vous venez de décrire. A côté, vous pouvez voir combien de temps a duré cet appel selon la compagnie du téléphone. Qu'est-ce que ça dit ?
Rachel : Deux secondes.
Ellen : Maintenant, pendant que je relatais votre version de l'appel, Mme Franklin le chronométrait, et selon vous, la discussion aurait duré au moins 25 secondes. Ce n'est pas possible que vous ayez pu vous dire tout ça, n'est-ce pas ?
Patty : Objection. La plaignante n'accepte votre chronométrage comme un fait.
Ellen : Vous pouvez argumenter au tribunal. Ma question à Rachel est, qu'est-il vraiment arrivé à 23H01 ? Cet appel de 2 secondes est allé sur répondeur, était déconnecté, ou ignoré. Ce que vous venez de relater est l'appel que vous auriez aimé avoir...
Patty : Objection ! Spéculation.
Rachel : Non... Mlle Parsons... Vous avez raison. On ne s'est même pas parlé. J'ai manqué l'appel. J'ai répondu, mais elle... elle avait déjà raccroché.
Rachel : Oui, maman ? maman ? Ok, c'était juste ma mère. Je l'appellerai plus tard. On devrait aller chercher à manger ?
Ellen : Vous ne l'avez pas rappelée, donc vous vous sentez coupable... ? Alors, vous avez inventé toute cette discussion, n'est-ce pas ?
Patty : On a fini.
Ellen : Mes 20 minutes ne sont pas écoulées et elle est priée de répondre.
Rachel : Oui, je l'ai inventée.
Ellen : Alors comment sait-on que vous n'avez pas menti sur tout ce que vous avez dit dans votre entière déposition ? Vous n'avez pas à répondre à ça. Maintenant, on a fini.
Kate : Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait assisté à une déposition.
Ellen : Ça faisait aussi longtemps que vous ne vous êtes pas trouvée face à Patty Hewes.
Kate : L'affaire à l'époque était bien différente. D'une, j'ai perdu. Donc vous avez déjà une avance sur moi.
Le soir, chez Patty.
Mme Auroro : Regarde ce qu'on a pour notre petite fille si spéciale. Bon anniversaire, Catherine.
Patty : Bon anniversaire. Attends, attends, attends, attends. Tu ne veux pas... tu ne veux pas faire un vœu ?
Catherine : Non, merci.
Patty : Oui, Perry ? Quoi, elle est ici maintenant ? Oui, d'accord. Oui, ok. Oui, laissez-la... laissez-la monter. D'accord, maintenant, voyons.
Mme Auroro : De quel côté on devrait couper ? C'est tellement grand. Un gros gâteau pour une grande fille !
Patty : Bonjour.
Kate : Je suis désolée de te déranger.
Patty : Non, pas du tout. Que puis-je faire pour toi ?
Kate : Rien, vraiment. Tu n'as pas encore répondu à mes messages, et... J'ai juste pensé que tu devais savoir qu'il veut te parler.
Patty : Pourquoi pourrait-il vouloir ça ?
Kate : Parce qu'il est mourant.
Patty : Merci d'être venue. C'est l'anniversaire de ma petite fille, donc je dois y retourner.
Kate : Bien. Tu as été prévenue.
Patty : Bonne nuit Kate.
Kate : Bonne nuit.