Ellen vient voir Patty pour prendre les dispositions nécessaires aux dépositions de ses clients.
Ellen : Le procès commence dans une semaine... et tu n'as pas encore pris la déposition de mes clients.
Patty : Je suis consciente de ça.
Ellen : Tu as plein de temps, donc si tu demandes une extension, je te combattrai là-dessus.
Patty : Je n'ai pas besoin d'une extension. J'ai hâte que le procès commence. Je déposerai tes clients cette semaine.
Ellen : Combien de jours ?
Patty : Un.
Ellen : Pour déposer trois personnes ?
Patty : Un jour devrait suffire.
Ellen : Un ce sera.
Patty : Je vois que tu as fait sensation dans les médias. Je comprends que certains très grands clients peuvent venir vers toi.
Ellen : Oui.
Patty : Sois prudente, Ellen. Un goût au succès peut être délicat.
Ellen : Pourquoi ça ?
Patty : Ça rend l'échec bien plus... douloureux.
Ellen : Merci pour le conseil.
---------- Rome, 2011. ----------
Herreshoff et Naomi concluent une affaire avec un entrepreneur italien.
Herreshoff : On a hâte de partager notre stratégie avec vous. Produits dérivés, matières premières, pas vraiment des scoops. On ne veut pas rivaliser sur un champ encombré de cadavres.
Naomi : L'idée entière du Fonds 23 est de sculpter un territoire vierge.
L’entrepreneur : Trouver la fille de 14 ans qui deviendra le top model suivant, non ?
Herreshoff : Molto buono.
L’entrepreneur : J'aime ce que j'entends.
Naomi : Merci pour la présentation privée. Très beau travail. Vraiment beau.
L’entrepreneur : C'était mon plaisir, vraiment. Donc on ira chercher votre équipe demain à votre hôtel et on verra les détails, ok ?
Herreshoff : Excellent. Ciao.
L’entrepreneur : Ciao, au revoir.
Naomi : Merci.
Naomi : Ça s'est bien passé.
Herreshoff : L'enculé est accroché. Si toi et Bruce ne l'embobinez pas, demain, vous êtes virés. Alors, déjeuner plus tard ? Quelqu'un m'a parlé de ce restaurant sur Via Soldati.
Naomi : Merci, je retourne à l'hôtel. Je subis toujours le décalage horaire.
Herreshoff : Que fais-tu plus tard ?
Naomi : Bennett, je t'ai dit.
Herreshoff : Allez. On est à Rome. Une dernière fois. Arrêtons avec style.
Naomi : Je dois y aller. Je te verrai demain.
Plus tard, dans la chambre d’hôtel de Channing McClaren.
Naomi : Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. C'est ta procédure standard ? Tu ne fais pas ça avec quiconque t'offre de l'information.
McClaren : Non, bien sûr que non.
Naomi : Tu en penses quoi ?
McClaren : C'était bien.
Naomi : Je veux dire le fonds 23. Si tu voyais nos données financières internes, il y a un modèle qui ne peut être expliqué que par un délit d'initié.
McClaren : Si je dois t'aider, j'aurai besoin de plus de preuves.
Naomi : Je peux t'avoir tous les documents.
Rutger frappe à la porte.
Rutger : Channing, tu es levé ?
Naomi : Jesus.
McClaren : Non, c'est bon. C'est un de mes gars. Qu'est-ce qui se passe ?
Rutger : Prêt pour ton interview ? Je suppose que t'a oublié ?
McClaren : Non, non, non, je serai prêt. Juste 10 min.
Plus tard, à l’hôtel
Rutger : Si on pouvait exposer Princefield, ce serait un coup majeur pour nous. Cependant, il y a un problème.
McClaren : Quoi ?
Rutger : Tu l'as baisée, Channing. A quoi tu pensais nom de Dieu ?
McClaren : Ce ne sera pas un problème.
Rutger : Comment peux-tu être un tel enfant ? Tu as une idée de toutes les façons dont ça pourrait t'exploser au visage ?
McClaren : Tu n'as pas à t'en faire pour ça.
Rutger : Depuis 8 ans, j'ai dû m'en faire pour tout ce que tu fais. Etre ta nounou m'a coûté ma femme, ma fille.
McClaren : Tu exagères.
Rutger : Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Naomi Walling est une source dans l’une des plus grosses banques d'Amérique. Si tu avais une idée de ce qu'il faut pour être un vrai journaliste, tu comprendrais comment tu as peut-être compromis cette foutue organisation entière.
McClaren : D'accord ! Que veux-tu de moi ?
Rutger : Je veux que tu arrêtes d'agir comme un putain de demeuré.
Chez McClarenTruth.
McClaren : Ça va ?
Rutger : Oui, bien. Bien.
McClaren : Tu veux être seul ?
Rutger : Non. Viens. Rejoins-moi. Donne-m’en une.
McClaren : Cette divulgation était bonne.
Rutger : Oui, c'était amusant, hein ?
McClaren : Comme ça l'était avant.
Rutger : Ce business avec Helmut Torben... Je ne sais pas comment c'est arrivé. Je l'ai examiné de près, fait les vérifications d'antécédents comme toujours. Il semblait totalement réglo. Je suis désolé.
McClaren : C'est rien. Je sais que tu as mes meilleurs intérêts à cœur.
Ellen est au stand de tir avec Waleed Cooper.
Cooper : Bon groupement, surtout pour un port d'arme dissimulée. Chris t'a appris à tirer ?
Ellen : Non. Un autre gars que je connaissais.
Cooper : Il t'a bien appris. Alors... je peux faire quoi pour toi ? Qui est-ce ?
Ellen : Son nom est Patrick Scully. Il a été en prison pour cambriolage il y a quelques années puis il a quitté la ville.
Cooper : Et maintenant tu veux que je le retrouve.
Ellen : Oui. Voici sa dernière adresse connue.
Cooper : Ça vient faire quoi avec l'affaire McClaren ?
Ellen : Ce n'est pas à propos de l'affaire. C'est personnel.
Cooper : J'aime ce travail, mais je dois savoir ce pourquoi je suis payé.
Ellen : Il y a quelques années, Scully a essayé de me tuer.
Cooper : Merde.
Ellen : Et l'enquête de la police n’a abouti nulle part. J'ai juste pu avoir cette information récemment.
Cooper : Ecoute... Je ne peux pas être impliqué dans une vengeance de membre de groupe d'autodéfense.
Ellen : Ce gars est dangereux. Je dois savoir où il est et ce qu'il fait.
Patty regarde la diffusion d’une interview d’Ellen.
Ellen : L'importance de la dernière divulgation de Mr McClaren ne peut être exagérée. L'armée des États-Unis soumet régulièrement ses propres soldats à des abus psychologiques.
Journaliste : Mais il y a eu des manifestations à l'extérieur du Pentagone pendant trois jours de suite. Channing McClaren en prend t-il la responsabilité ?
Ellen : Mon client prend seulement la responsabilité d'avoir dit la vérité. Ces manifestations reflètent simplement l'indignation du public Américain en apprenant les faits.
Journaliste : Mr McClaren est poursuivi en justice par Mme Hewes pour mort illicite. Cette divulgation affectera-t’il le procès?
Ellen : Je ne peux commenter les détails de l'affaire McClaren, mais je dirai ceci. McClarenTruth va continuer de tenir responsables les institutions corrompues pour leurs actions. Mon client ne va pas être intimidé par les accusations grossières de Patty Hewes.
Herndon : La revanche d'une 'brunette' hors de contrôle. J'entends dire que certains clients majeurs revendiquent ses services.
Patty : Bien.
Herndon : Bien ? Qu'est-ce qui est bien ? C'est quoi, le gag "plus dure sera la chute" ?
Patty : C'est le dossier Torben ?
Herndon : Oui. Il y a un article très intéressant à lire.
Patty : Quelque chose d'utile pour la déposition ?
Herndon : Vois par toi-même.
Chez Ellen.
Ellen : Comment ça va à l'association des vétérans depuis que la divulgation a été postée ?
Chris : C'est étrange d'entendre tout le monde se demander qui l'a fait, mais... tous les vétérans
Ellen : Ça doit te faire du bien.
Chris : Oui. On dirait que c'était bien pour toi aussi. Je continue de lire tes citations dans tous les articles.
Ellen : Je me sens coupable d'avoir eu autant d'attention. Tu es celui qui a pris le risque.
Chris : Attends une minute. Où vas-tu ?
Ellen : Je dois travailler sur la déposition.
Chris : Non, pas besoin.
Le téléphone sonne.
Ellen : Merde. Désolée. Une seconde. Salut, maman. Ok, calme-toi. Dis-moi ce qui se passe.
Plus tard, Denise est chez Ellen.
Denise : Il n'arrête pas d'appeler. Chaque nuit. Me faisant la leçon, me disant comme je suis stupide d'être partie. Me disant que j'ai mis la honte sur la famille.
Ellen : La honte sur la famille ?
Denise : Il dit que je l'ai humilié et qu'il est gêné d'être vu au travail, à l'église.
Chris : Et voilà.
Denise : Merci, Chris.
Ellen : Bien sûr.
Chris : Je vais aller me promener, ok ?
Ellen : Ok. D'accord.
Chris : Au revoir.
Ellen : Qu'est-il arrivé ce soir ?
Denise : Il est venu au nouvel appartement, furieux, martelant la porte, criant que je rentre à la maison. J'étais terrifiée. J'ai pensé qu'il allait défoncer la porte.
Ellen : Qu'as-tu fait ?
Denise : J'ai prétendu ne pas être là. Mais il... s'est assis. devant ma porte pendant 2H. Je l'ai regardé par le judas. Enfin... il est parti et je t'ai appelée.
Ellen : Je suis vraiment désolée.
Denise : Je ne peux pas retourner à l'appartement seule.
Ellen : Non, bien sûr que non. Tu restes ici ce soir.
Denise : Non, je ne peux pas continuer de t'embêter. Ce sera plus facile pour tout le monde si je retourne vers lui.
Ellen : Maman, tu ne peux pas lui céder, ok ? C'est tout le problème. Il ne te respecte pas, et ne le fera jamais si tu ne lui tiens pas tête.
Denise : Comment suis-je supposée faire ça ?
Le lendemain, Ellen demande à son père de venir à son bureau.
Gary : Alors ... C'est Parsons & Associés ? Tu as même une pancarte sur la façade. Bien pour toi.
Ellen : Merci. Pourquoi ne pas t'asseoir Papa ?
Gary : M'asseoir ? On dirait que je vais avoir droit à une leçon.
Ellen : Je veux juste te parler.
Gary : Oui, bien sûr. Parlons.
Ellen : Tu dois laisser Maman tranquille.
Gary : Pardon ? Quoi ?
Ellen : Elle a besoin de temps loin de toi. Je sais que c'est dur, mais...
Gary : Non, c'est irrespectueux, ça oui. Partir comme elle l'a fait.
Ellen : Papa, je sais que c'est dur pour toi de comprendre...
Gary : Ne me prends pas de haut.
Ellen : Je vais dire ce que j'ai besoin de dire. Tu n'as jamais respecté Maman. Je t'ai vu l'appeler "stupide", "imbécile", "idiote".
Gary : Parce qu'elle agit comme une imbécile parfois.
Ellen : Elle est fatiguée de tous les jugements, les critiques constantes. Peu importe à quel point elle essaye, elle ne fait rien de bien.
Gary : Tu l'as convaincue de ça ?
Ellen : Non, Papa. Elle est venue à moi.
Gary : Que pense-t-elle qu'elle va faire sans moi ? Subvenir à ses besoins dans une pharmacie ?
Ellen : Qu'est-ce qui ne va pas avec ça ?
Gary : C'est ridicule. Elle ne veut pas être toute seule. Elle fait une colère. C'est tout. Elle veut de l'attention, juste comme ta sœur.
Ellen : Tu penses honnêtement que Maman recherche juste de l'attention ?
Gary : Oh, tu ne sais pas. Ta mère est très dure à vivre.
Ellen : Papa, je t'aime, vraiment, mais tu dois te foutre de moi.
Gary : Ne me parle pas comme ça.
Ellen : C'est un cauchemar de vivre avec toi. Elle a toujours essayé de te faire plaisir, de te rendre heureux, même quand tu la traitais comme de la merde.
Gary : Fais attention à ce que tu me dis.
Ellen : Et ce n'était pas qu'elle, c'était nous toutes. On avait toutes peur de nous faire crier dessus, humilier.
Gary : Quoi, tu penses que car tu as ton propre bureau et que ton nom est dans les journaux, tu peux me dire quoi faire ?
Ellen : Non, ça n'a rien à voir !
Gary : Écoute-moi bien, grand manitou. Dis à ta mère de rentrer à la maison et d'arrêter d'agir comme une foutue idiote.
Dans le bureau de Bennett Herreshoff.
Torben : Hewes et Parsons sont toutes deux au courant que j'ai donné de l'argent à l'organisation de McClaren. On est baisés.
Herreshoff : C'est une façon de le dire, oui. Comment cette foutue information a-t-elle pu sortir ? Tu disais que Rutger Simon allait contenir le problème.
Torben : Apparemment, il a échoué.
Herreshoff : Echoué ? Ou a-t-il intentionnellement laissé cela arriver ?
Torben : Pourquoi l'aurait-il fait ? Il a autant à perdre que nous.
Herreshoff : Je serai damné si je laisse ce connard d'impuissant m'abattre.
Torben : Quoi qu'il en soit, Parsons ne peut pas se permettre de m'exposer. Ça mettrait son affaire en péril, donc prendre des actions contre elle augmenterait seulement le risque.
Herreshoff : Et Patty Hewes ?
Torben : Hewes est concentrée sur McClaren.
Herreshoff : Pour le moment. Je ne sais combien de temps on peut compter là-dessus.
Scully entre peu après Ellen dans l’immeuble de son bureau. Celle-ci est montée sur le toit terrasse, il la suit en préparant un lacet pour l’étrangler. On entend les informations diffusées par une radio. En arrivant à son tour, Kate fait fuir Scully.
Radio : ...le premier ministre dit que son pays met en place une ligne de crédit de 10 milliards $ pour… projets d'infrastructure, nouvelles technologies et énergie verte... les fabricants de produits chimiques Hongrois dans un accord d'1.6 milliard $. En Serbie, le plus grand investissement Chinois est un pont de 225 millions de $ sur le Danube à Belgrade. D'autres projets dans la région incluent construction de voiture et TV...
Kate : Tu es arrivée tôt au bureau.
Ellen : Oui, je voulais travailler sur la déposition.
Kate : Ça va ?
Ellen : Oui, bien. Je ne me sens pas dans mon assiette.
Kate : Ça dure depuis quelques semaines.
Ellen : Etre dehors me fait du bien.
Kate : Peut-être que tu devrais aller voir un docteur, te faire ausculter.
Ellen : Regarde ce que j'ai trouvé. C'est un nid de pigeon.
Kate : Marrant, on ne voit presque jamais ceux-là.
La déposition des clients d’Ellen a lieu chez Hewes & Associés. Les déclarations se recoupent.
Patty : Quand pour la première fois êtes-vous entré en contact avec Naomi Walling ?
McClaren : Elle m'a contacté pendant que j'étais à Rome. Elle a dit qu'elle avait connaissance d’un délit d'initié à la Banque Princefield.
Patty : Et vous avez exprimé de l'intérêt pour ces informations ?
McClaren : Absolument.
Rutger : Mais on l'a informée que si elle voulait aider à exposer le fonds 23, il nous fallait plus de documents.
McClaren : Donc elle a fourni des preuves supplémentaires. Puis elle a demandé une rencontre à New-York.
Patty : Et vous l'avez rencontrée ?
Gitta : Non, je n'ai pas rencontré Mme Walling. Mon travail était d'aider à coordonner l'équipe technique tandis qu'on attendait que l'information sur Princefield arrive.
McClaren : Mais on n'était pas sûrs que l'information arriverait.
Rutger : Elle avait des doutes quant à donner suite.
McClaren : Donc je l'ai rencontrée.
Patty : Où a eu lieu cette rencontre ?
McClaren : L'hôtel Montclair.
Rutger : Je n'étais pas du tout au courant.
Gitta : Je n'ai su pour leur rencontre que des semaines plus tard.
McClaren : J'ai estimé ne pas avoir le choix. Naomi voulait une assurance face à face.
Patty : Et au cours de cette rencontre, vous avez sexuellement agressé Mme Walling ?
McClaren : On n'a pas eu le moindre contact sexuel.
Gitta : L'accusation est grotesque.
Rutger : Ça n'est jamais arrivé.
McClaren : Elle a dit qu'elle continuerait avec la divulgation et je suis parti.
Patty : Merci. Je n'ai pas d'autres questions.
Gitta : C'est tout ?
Patty : C'est tout.
McClaren : Donc on a fini ?
Rutger : Je peux y aller ?
Patty : Non. Non, Mr Simon, pas encore. Il y a encore un sujet dont j'aimerais discuter avec vous. Connaissez-vous cet homme ?
Rutger : Oui. Son nom est Helmut Torben. C'est l’un de nos donateurs principaux.
Patty : Comment avez-vous rencontré Mr Torben ?
Rutger : Il y a environ 1 an, il m'a contacté. Il croyait fortement en ce que Channing faisait et voulait nous financer.
Patty : J'imagine qu'avant de prendre un nouveau donateur, vous enquêtez ?
Rutger : En profondeur. La diligence raisonnable peut prendre des mois.
Patty : Donc je suis sûre que vous avez découvert que Mr Torben avait une relation financière avec Bennett Herreshoff, PDG de la Banque Princefield.
Rutger : Non.
Patty : Mr Simon, voulez-vous regarder ceci, s'il vous plait. C'est un article paru dans le Wall Street journal daté du 7 Septembre 1987. Pouvez-vous me dire ce que ça dit ?
Rutger : Apparemment, il y a 25 ans, Helmut Torben a garanti... des financiers pour un fonds spéculatif dirigé par Bennett Herreshoff.
Ellen : Puis-je voir ça ?
Patty : Mr Simon, vous avez posté une divulgation sur un délit d'initié du fonds 23 et votre principal donateur avait des transactions financières avec le PDG de la banque qui gère ce fonds. Reconnaissez-vous que c'est un énorme conflit d'intérêt ?
Rutger : Je suppose qu'on pourrait dire ça. Mais comme je l'ai dit, je n'en avais pas connaissance.
Patty : Je trouve ça très difficile à croire. C'est votre responsabilité de superviser les finances, exact ?
Rutger : Oui.
Patty : Donc soit c'était une surveillance insigne de votre part ou quelque chose de plus sinistre était impliqué.
Ellen : Objection. Abstenez-vous de faire la leçon au témoin, s'il vous plait. Posez une question.
Patty : Quand vous avez amené Mr Torben comme donateur, étiez-vous juste négligent ou avez-vous intentionnellement servi ses intérêts ?
Rutger : Quels intérêts ?
Patty : Si Mr Torben voulait discréditer Naomi Walling, la divulgation de ses infos personnelles n'aurait pas accompli justement ça ?
Rutger : On n’aurait pas eu de raison de participer à une telle chose.
Patty : Donc votre négligence n'était pas détournée.
Rutger : Certainement pas.
Patty : Juste extrêmement incompétent.
Rutger : Je n'ai pas dit ça.
Patty : Vous n'avez pas dit grand-chose, n'est-ce pas, Mr Simon, car vous ne pouvez pas vous expliquer, n'est-ce pas ? Je vous promets, Mr Simon, je poursuivrai cette question au procès et au-delà. Si vous êtes au courant d'un rôle que Mr Torben a joué dans cette divulgation, vous feriez mieux de me le dire.
Rutger : Je ne suis au courant de rien.
Patty : Pas d'autre question.
Dans le bureau de Helmut Torben.
Torben : Alors que puis-je faire pour vous, Mlle Parsons ?
Ellen : Commençons avec le délit d'initié du fonds 23. Vous avez fourni des tuyaux pour les actions.
Torben : C'est un strict mensonge.
Ellen : Je ne suis pas intéressée par vos démentis, Mr Torben. Et Patty Hewes ne le sera pas non plus. Elle a enregistré la déposition de Mr Simon aujourd'hui. Ça ne s'est pas bien passé. Donc peut-être que vous pouvez expliquer pourquoi vous financeriez un site web qui pourrait exposer votre propre activité illégale.
Torben : Je vous ai dit... Je n’ai pas fourni de tuyaux.
Ellen : Conneries. Rutger Simon sait pour le délit d'initié ? Je ne peux vous protéger à moins de savoir la vérité.
Torben : Ma chère, vous savez tout ce que vous devez savoir.
Ellen : Vous êtes un criminel, Mr Torben. Et, malheureusement, nous avons des intérêts similaires en ce moment. Mais ça pourrait très bien changer.
Torben : Pourquoi ça changerait ?
Ellen : Car Patty Hewes peut essayer de vous enrôler contre McClaren. Et elle peut être très persuasive.
Torben : J'ai une longue expérience à résister au charme des femmes.
Ellen : Bien. Car si vous foirez mon affaire... J'irai voir mes amis au bureau du procureur et vous irez en prison.
Channing a donné rendez-vous à Rutger dans la rue.
Rutger : Qu'est-ce qu'on fait ici ? On gèle.
McClaren : J'ai lu le compte-rendu de ta déposition. Tu savais que Torben était en relation avec Herreshoff ?
Rutger : Non, bien sûr que non.
McClaren : Je ne sais pas si je te crois.
Rutger : Pourquoi ? Car Patty Hewes lance des accusations dans une déposition ?
McClaren : Non, non, non, non. Car elle a posé des questions auxquelles tu ne pouvais pas répondre.
Rutger : Alors tu penses quoi, Channing ? Que j'ai comploté avec Torben et Herreshoff ? Pour quoi ? Pourquoi j'aurais fait ça ?
McClaren : Je ne sais pas. Mais en tout cas, tu as lâché l'organisation en amenant Torben.
Rutger : Après tout ce que j'ai fait. Tu n'avais rien quand tu m'as rencontré. Tu étais un enfant ignorant mais un génie pour les ordinateurs. Et comment tu me remercies ? En agissant comme un connard irréfléchi, utilisant la célébrité que j'ai créée pour toi pour baiser tout ce qui regarde vers toi.
McClaren : Tu sembles un peu jaloux, Rutger.
Rutger : Va te faire foutre. McClarenTruth a toujours été plus à moi que toi. Tu le sais aussi bien que moi.
McClaren : Tu es viré.
Rutger : Viré ? Tu rigoles ? Comment tu vas faire tourner l'organisation sans moi ? Juste toi et ta copine Australienne ?
McClaren : On se débrouillera.
Rutger : Comment ? Tu feras quoi pour les fonds ?
McClaren : Nous avons les fonds.
Rutger : Comment tu vas y accéder ? Je ne peux pas faire un chèque sans ta signature, comme tu ne peux pas en faire un sans la mienne. Pourquoi penses-tu que j'ai tout arrangé comme ça ?
McClaren : Quoi que tu penses avoir créé, sans mon nom, mon mon, mon visage, tu n'es rien. Alors je t'emmerde. Je suis Channing McClaren. Où je vais, le site web vient avec moi.
Waleed Cooper frappe à la porte du bureau d’Ellen.
Ellen : Entrez.
Cooper : J'ai trouvé Patrick Scully.
Ellen : Où ?
Cooper : Juste ici en ville.
Ellen : Il est revenu ? Comment tu le sais ?
Cooper : Tu avais raison. Cette vieille dame t'a menti. Stefania McKee le connaît. Scully y a été deux fois. Il lui a amené des courses.
Ellen : Où est-ce qu'il loge ?
Cooper : Je l'ai suivi jusqu'à un endroit à Marine Park. Et maintenant ?
Ellen : J'ai besoin que tu le suives. Suivre ses mouvements à la trace. 24 heures sur 24. L'argent n'est pas un problème. Quoi que tu ais besoin.
Cooper : Ok.
Ellen : Juste ne le laisse pas hors de ta vue.
Cooper : Il ne s'approchera pas de toi.
Dans l’appartement de Patty.
Rutger : Je tiens à Channing. Vraiment. Mais je tiens plus à l'organisation. Je ne peux le protéger plus longtemps.
Patty : De quoi exactement le protégez-vous ?
Rutger : Je ne sais pas où commencer.
Patty : Pourquoi ne pas commencer à Rome.
Rutger : Rome. Bien sûr. Comme vous le savez, c'est là que Channing a rencontré Naomi Walling. Elle l'a contacté directement et il l'a rencontrée sans m'avertir. J'aurais dû arrêter tout ça à ce moment-là.
Il raconte :
Rutger : Si tu avais une idée de ce qu'il faut pour être un vrai journaliste, tu comprendrais comment tu peux avoir mis en péril cette entière foutue organisation.
McClaren : Très bien ! Que veux-tu de moi ?
Rutger : Je veux que tu arrêtes d'agir comme un foutu demeuré.
McClaren : Ça n'arrivera plus.
Rutger : Ce serait mieux.
McClaren : Mais je n'abandonne pas cette divulgation. C'est trop gros. Trop important.
Rutger : Oui, d'accord, bien. Mais à partir de maintenant, Walling n'interagit qu'avec moi.
Patty : Donc, vous êtes d'accord pour continuer avec la divulgation.
Rutger : Malheureusement, oui.
Patty : Et de retour à New York, que s'est-il vraiment passé à l'hôtel Montclair ?
Rutger : Je n'étais pas là, donc je ne peux rien dire avec certitude. Mais j'ai vu Channing juste après.
Rutger : Où étais-tu ?
McClaren : J'ai merdé.
Rutger : Pourquoi ? Il s'est passé quoi ?
McClaren : Naomi Walling m'a recontacté. Elle voulait me rencontrer.
Rutger : Et tu l'as fait ?
McClaren : Oui.
Rutger : Jésus, Channing...
McClaren : Elle est en colère. J'ai peur qu'elle aille voir la police, dire que je l'ai agressée.
Rutger : Pourquoi dirait-elle ça ?
McClaren : Elle est venue vers moi. Les choses ont dérapé.
Rutger : Channing... Si elle appelle la police, si tu es arrêté...
McClaren : C'était un malentendu.
Rutger : Ça ne comptera pas. Tu étais seul avec elle dans une chambre d'hôtel. Elle a juste à t'accuser. Tes ennemis peuvent alors utiliser ça pour te détruire.
McClaren : J'ai besoin des codes que tu lui as donnés pour télécharger la divulgation.
Rutger : Pour quoi faire ?
McClaren : Donne-moi juste ces foutus codes.
Patty : Et vous lui avez donné les codes ?
Rutger : Stupidement, oui. On a reçu la divulgation. On l'a parcourue, examinée de près. Tout était légitime. Mais plus tard cette nuit-là, j'ai vu Channing à son portable.
Patty : Donc, Channing a posté les emails de Naomi.
Rutger : Oui.
Patty : Comment les a-t-il eus ?
Rutger : C'est un expert. Il a simplement piraté son système.
Patty : Pourquoi l'a-t-il fait ?
Rutger : Pour discréditer Naomi Walling. Si elle comptait aller à la police et l'accuser d'agression sexuelle, il voulait la dépeindre comme une salope de Wall Street.
Patty : Mr Simon, pourquoi vous me dites tout ça ?
Rutger : Je témoignerai pour vous contre Channing, mais je veux quelque chose en retour.
Patty : Quoi donc ?
Rutger : Je crois profondément en notre cause. Si je vous donne Channing, je veux que l'organisation continue. Et je veux la diriger. En être responsable. Mais je vais avoir besoin de financement.
Patty : Je pense qu'on peut trouver un arrangement.
Gary frappe à la porte de l’appartement d’Ellen.
Gary : Ouvre la porte. Où est-elle ?
Ellen : Elle n'est pas ici.
Gary : Connerie.
Ellen : Tu perds ton temps.
Gary : Je sais que tu la protèges.
Ellen : Oui. Elle est à l'hôtel.
Gary : Lequel ?
Ellen : Je ne te le dis pas.
Gary : Quel foutu hôtel ?
Denise : Gary, arrête, s'il te plait.
Ellen : Jésus, maman, retourne dans ta chambre.
Gary : Donc, maintenant tu mens pour elle ?
Denise : Ne blâme pas Ellen.
Gary : Crois-moi. Tu es celle que je blâme.
Ellen : Ok, papa, laisse-la tranquille.
Gary : Tu demandes le divorce et tu ne me le dis même pas ? Je dois le découvrir par un foutu courrier ?
Ellen : Ok, papa, tu peux partir.
Gary : La ferme ! Ecoute-moi. Il ne va pas y avoir de divorce.
Denise : S'il te plait, pars. On parlera plus tard.
Gary : Tu vas rentrer avec moi maintenant.
Ellen : Elle reste ici.
Gary : Arrête d'agir comme une foutue enfant et rentre à la maison.
Ellen : Papa, je te préviens...
Gary : Occupe-toi de tes affaires bordel. Tu viens avec moi maintenant, ou je vais trainer ton gros cul hors d'ici.
Denise : Ok, ok, arrête de crier.
Ellen a pris son révolver et le pointe sur son père.
Ellen : Papa.
Gary : La ferme !
Ellen : Fous le camp !
Denise : Ellen...
Ellen : Tire-toi !
Gary : Qu'est-ce que tu fais ? Tu penses que tu vas tuer ton père ?
Ellen : Te tuer ? Non. Mais la loi de New York reconnaît l'utilisation justifiable de force proportionnelle dans l'auto-défense. Je pourrais certainement te tirer dessus si tu ne sors pas d'ici. Le bras. Jambe. Ou le veux-tu, Papa ? Je promets que je ne raterai pas.
Gary : Ce n'est pas fini.
Dans le bureau de McClarenTruth, Rutger repense aux conversations qu’il a eues avec Channing, puis Herreshoff
McClaren : Je n'abandonnerai pas cette fuite. C'est trop gros, trop important.
Rutger : Oui, d'accord, bien. Mais à partir de maintenant, Walling interagit seulement avec moi.
Herreshoff : Mr Simon.
Rutger : Merci de me rencontrer.
Herreshoff : Votre appel a piqué mon intérêt. Je ne peux imaginer ce que McClarenTruth veut de moi.
Rutger : Nous avons été approchés par une source qui a la preuve d'un délit d'initié chez Princefield, en particulier, votre fonds 23.
Herreshoff : Que me voulez-vous, Mr Simon ?
Rutger : J'ai une proposition pour vous. Channing McClaren sait déjà à propos de la divulgation, je ne peux pas l'arrêter mais je vous offre une chance de devancer le tsunami. Je peux retarder la divulgation assez pour que vous mettiez un parefeu, rester à distance des affaires.
Herreshoff : Et en échange, vous voulez... ?
Rutger : Je veux me débarrasser de Channing McLaren. Une fois parti, je veux des fonds pour garder l'organisation à flot.
Herreshoff : Comment allez-vous faire pour vous en débarrasser ?
Rutger : En dévoilant la source de la divulgation. Le site entier de Channing est basé sur l'anonymat absolu des dénonciateurs. S'il transgresse ça, il sera ruiné.
Herreshoff : Puis-je demander le nom de la source ?
Rutger : Naomi Walling.
Tout en buvant une bière, Rutger repense au moment où il a lui-même publié la correspondance personnelle de Naomi Walling.
Ellen se tient sur le toit terrasse de son bureau lorsque Scully sort de la cage d’escalier silencieusement. Il s’approche d’elle en tenant son lacet lorsqu’Ellen se retourne, son révolver à la main. Cooper fait à son tour irruption sur le toit et immobilise Scully.
Ellen : Merci pour l'info.
Cooper : Tu vas bien ?
Ellen : Je vais bien.
Redescendus dans le bureau d’Ellen.
Scully : Que voulez-vous de moi ?
Ellen : Je sais qui vous êtes, Mr Scully. Et apparemment, vous savez qui je suis.
Scully : Je ne vous ai jamais vue auparavant.
Ellen : Etrange. Etant donné que vous avez essayé de me tuer lorsque j'étais chez Patty Hewes. Pourquoi avez-vous fait ça ?
Scully : J'ai fini avec un couteau dans ma poitrine. Je dirais qu'on est quitte.
Ellen : Nous ne sommes pas quittes.
Scully : Vous voulez me faire mal, allez-y. Mettez m'en une dans ma foutue tête. Faites-le maintenant.
Ellen : On ne serait pas quittes, non plus.
Scully : Alors, que voulez-vous ?
Ellen : Je veux savoir qui vous a embauché. Vous voyez ça ? J'avais ça sur moi ce jour-là. Vous voyez ce coin qui manque ? J'ai fait tester le sang. Et devinez quoi ? C'est votre ADN. Je sais que vous avez une nouvelle vie, Mr Scully, vous avez une femme, un enfant... Mais si vous ne me dites pas ce que je veux savoir, alors c'est fini. Vous ne les reverrez jamais. J'ai 2 inspecteurs de la criminelle qui attendent mon appel. Alors laissez-moi vous le redemander. Qui vous a embauché ?
Scully : Patty Hewes.
Ellen se rend au bureau de Patty. Lorsque Patty arrive, Ellen est assise dans son fauteuil, comme dans ses cauchemars.
Maggie : Mme Hewes vous rejoint dans un moment.
Ellen : Merci.
Ellen : J'aime ton fauteuil. J'ai pensé faire un essai. J'ai besoin d'un nouveau pour mon bureau.
Patty : Non, non, non, ne te lève pas. Reste assise. Vois ce que ça fait ? Je ne savais pas qu'on avait un travail inachevé.
Ellen : Non. Je ne pensais pas te voir avant le début du procès et... Je voulais te souhaiter bonne chance.
Patty : Et bien... Bonne chance à toi aussi.
Ellen : C'est ce que nous voulions, non ? Un combat loyal. Face à face dans la salle d'audience.
Patty : Absolument. En fait je suis contente que tu sois venue car il y a quelque chose dont je voulais te parler.
Ellen : Quoi donc ?
Patty : Notre conversation à l'aéroport dans le Maine.
Ellen : Oui et bien ?
Patty : Comme je t'ai dit alors... je n'avais rien à voir
avec ton attaque. Mais...
Ellen : Mais ?
Patty : Mais je peux comprendre pourquoi tu pensais que je l'avais fait. Et je veux m'excuser si j'étais insensible. J'étais juste... surprise... que tu penses toujours que j'étais impliquée.
Ellen : Je devrais m'excuser envers toi. Je me sens stupide. Bien sûr tu n'as rien à voir avec ça. Et je suis désolée.
Patty : Je viens juste d'avoir une prémonition.
Ellen : De quoi ?
Patty : C'est la dernière fois que tu poseras jamais un pied dans ce bureau.
Ellen : Peut-être. On ne sait jamais.